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Avis aux dénigreurs de VÉ: Les transports collectifs ne sont pas si efficaces!

D’entrée de jeu, disons que les transports collectifs urbains sont absolument nécessaires pour éviter des méga embouteillages aux heures de pointe.
Ceci étant dit, souvent les dénigreurs des véhicules électriques disent qu’il serait mieux d’investir dans les transports collectifs urbains pour avoir un meilleur impact sur la diminution de notre consommation de pétrole que de donner des rabais à l’achat de véhicules électriques.
Alors, je me suis retroussé les manches et j’ai cherché quelle est la consommation d’énergie par voyageur-km (intensité énergétique) pour le transport collectif urbain versus les voitures personnelles à essence au Québec. Lorsque j’ai trouvé la réponse, je n’en croyais pas mes yeux et j’ai refait les calculs plusieurs fois, pour m’assurer que je ne faisais pas d’erreur.
Pour ce faire, j’ai consulté la Base de données complète sur la consommation d’énergie de l’Office de l’efficacité énergétique(OEE) de Ressources naturelles Canada, à la page suivante, pour le secteur des transports au Québec.
http://oee.rncan.gc.ca/organisme/statistiques/bnce/apd/menus/evolution/complet/evolution_tran_qc.cfm
Les données pertinentes se retrouvent au Tableau 20 pour les voitures et au Tableau 29 pour les autobus urbains et le métro. Ci-dessous, j’ai reproduit la section Activité de ces tableaux. L’information recherchée est à la ligne Intensité énergétique (MJ/Vkm).


J’ai pris les chiffres pour 2015 (encadrés en rouge) et un simple calcul nous démontre que l’économie d’énergie par voyageur-km des transports collectifs urbains n’est que de 11,2 % par rapports aux voitures personnelles à essence! La raison est qu’en dehors des heures de pointe les autobus et le métro ne sont pas pleins, et à certaines heures ils sont pratiquement vides. Et quelques personnes dans un gros autobus ou un métro, ça consomme beaucoup plus d’énergie qu’une voiture personnelle.
La preuve en est que pour les autobus scolaires, qui sont pleins lors de leurs deux utilisations quotidiennes (le matin et en fin d’après-midi) et ne roulent pas en dehors de leurs « heures de pointe », le bilan est nettement plus intéressant. En se référant au Tableau 28 pour les autobus scolaires, on constate que le gain en consommation d’énergie par voyageur-km est de 77 % par rapport aux voitures personnelles à essence, au Québec.
La morale de cette histoire est que les transports collectifs urbains sont géniaux pour diminuer de beaucoup la congestion aux heures de pointe, mais ne sont que très peu efficaces pour diminuer la consommation de pétrole. Et si on avait des autobus électriques qu’on comparerait à des voitures électriques, la consommation absolue d’énergie des deux types de véhicules serait réduite de beaucoup par rapport à leur version au pétrole, mais la réduction relative de la consommation des autobus électriques vs les voitures électriques demeurerait de 11,2 % quand même.
Mais, si on électrifiait 11,2 % des voitures et qu’on gardait les autobus au diesel, les émissions de gaz à effet de serre seraient les mêmes qu’on prenne le transport collectif ou les voitures personnelles.
Bonne réflexion!
 

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