Prière de lire les textes Les fêtes en Prius Prime et La Toyota Prius Prime face à l’exécrable avant de consulter celui-ci
Le temps est venu de rendre les comptes et de vous révéler les résultats de l’essai combiné que Daniel et moi avons réalisé de la nouvelle Toyota Prius Prime connectable, la dernière expression du savoir-faire du constructeur japonais en matière d’hybridation.
Des deux versions qui seront offertes au printemps, on nous avait confié la plus luxueuse avec l’option technologie.
Disons tout de suite que nos Prime ne l’ont pas eu facile face à des conditions qui auraient difficilement pu être plus défavorables sur le plan de la météo. Le plus grand obstacle de cet essai fut très vraisemblablement la résistance de roulement très au-dessus de la moyenne qui a fauché à peu près la moitié de l’autonomie normalement disponible. Le froid nous a aussi empêchés d’emmagasiner les 35/40 km d’autonomie électrique promise. Le meilleur chiffre obtenu fut de 33.3 km. Malgré ce revers, j’ai tout de même atteint la moyenne totale promise par Toyota, soit 3,7 litres aux 100 km. Vrai aussi que le temps de charge sur une prise 220 se situe à 90 minutes et à 5 heures environ branchée sur une prise domestique de 120V.
UN LEVIER INCOMMODANT
En ce qui a trait à la conduite hivernale, on doit souligner la rapide accumulation de neige sur toute la partie arrière de la voiture, y compris la plaque d’immatriculation et la caméra de recul. En l’absence d’un essuie-glace arrière la visibilité devient rapidement nulle ou à peu près. Habitué à conduire une voiture électrique avec un levier classique PNDR pour la transmission à rapport unique, le système insolite utilisé par Toyota est difficile à assimiler, spécialement quand il y a urgence.
Trois choix s’offrent au conducteur en matière de puissance : éco/normal/performance ». On peut très bien se satisfaire du mode éco qui convient à des vitesses tranquilles par faible circulation, mais il faut s’en remettre au mode « performance » pour que les dépassements ne s’étirent pas indument. En somme, on ne peut faire de miracles avec seulement 121 ch. tirés d’un moteur de 1.4 litre. D’autant plus que la voiture est plus lourde (+130 kg) que la version précédente malgré son capot avant en alu et son hayon en fibre de carbone. Ce dernier adopte une forme très particulière avec sa lunette à double renflement. Pour éviter les doublons, je m’abstiendrai traiter en profondeur de la consommation, le dada de Daniel.
À part le détail déjà mentionné (nécessité d’appuyer à fond sur l’accélérateur lors du transfert du moteur électrique au moteur thermique), le groupe propulseur fait un travail suffisant pour une voiture écologique même si le 0-100 km/h de 11,6 secondes n’épatera personne.
965 KM AVEC UN PLEIN
Un inventaire de la présentation intérieur révèle une finition soignée, une marque de commerce chez Toyota. Cette touche de blanc sur la console et le volant sert à égayer l’intérieur, les sièges sont confortables et un repose-pied est fort utile sur de longs parcours. À ce propos et selon le constructeur, la Prius de nouvelle génération peut franchir 965 km avec un seul plein.
En revanche, l’ergonomie déçoit avec sa pléthore de boutons éparpillés ça et là. Le grand écran central compense un peu cette lacune et propose surtout une mine de réglages rendue nécessaire par l’incroyable quantité d’accessoires qui placent la Prius Prime avec l’option technologie au premier rang de la petite voiture la mieux pourvue au monde en termes de sécurité, de praticité et, disons-le, de luxe. On s’étonne d’ailleurs de la présence d’autant d’accessoires (17 sur le volant seulement) face à l’absence de certains autres. Toyota a choisi d’offrir sa Prius Prime en version 4 places seulement, mais cela est bénéfique pour le confort et l’espace, qui sont trop souvent négligés dans les voitures de ce format. Par ailleurs, on s’accommode moins bien de la petitesse du coffre à bagages. Il me semble que ce remaniement de la Prius aurait mérité un peu plus d’attention de ce côté.
Au cours de mon millier de km au volant, j’ai beaucoup apprécié le nouveau châssis plus rigide (appelé TNGA) qui fait sentir sa présence par une tenue de route bien équilibrée et une petite touche de sous-virage sur des routes glissantes. La voiture est mieux plaquée au sol, grâce à un centre de gravité abaissé. Un aspect trop peu souvent relevé est le rendement de l’éclairage qui s’avère exceptionnelle et bien supérieur à celui de la Volt par exemple. Et la présence de phares de route automatique témoigne du niveau de commodités offert par la Prius.
LE MOT DE LA FIN
Bon, que dire de plus, sinon que Toyota a bien fait ses devoirs avec la dernière Prius. Certains lui reproche sa physionomie et d’autres affirment que la marque japonaise, par son leadership en matière d’hybridation, aurait pu se rapprocher de sa grande rivale, la Volt de Chevrolet et se montrer plus généreuse en matière d’autonomie électrique. Les mois à venir nous révéleront si l’on a fait le bon choix avec cette nouvelle génération de la voiture hybride la plus vendue au monde.
P.S. Je viens de rendre la Prius au constructeur. Parti de St-Bruno avec seulement 6 km d’autonomie, j’ai franchi 36 km avec une moyenne de 2,2 litres aux cent. Voyons si Daniel me bat.
PHARES EXCEPTIONNELS
2 BONNES PLACES ARRIÈRE MAIS PAS PLUS UNE 4 PLACES
SUSPENSION PARFAITEMENT AU POINT..
CONFORT ET TENUE SEC OU MOUILLÉ…
BONS SIÈGES….35 KM de St Bruno à Dorval avec moyenne
de 2,2L/100 …(5 km d’autonomie au départ