Je remarque que beaucoup de gens parlent en mal de la première voiture électrique de Toyota, la bZ4X, et par le fait même de son frère jumeau, la Subaru Solterra. Pour tout vous dire, je trouve qu’on exagère pas mal.
L’an dernier, j’ai conduit une Toyota bZ4X durant une semaine et j’ai beaucoup apprécié mon essai. Cette voiture est confortable, amusante à conduire et elle possède une généreuse garde au sol pour nos hivers québécois. Bref, c’est une excellente Toyota !
On dit qu’elle se recharge lentement aux bornes rapides. C’est vrai qu’elle n’est pas des plus rapides, mais pour l’avoir testée l’an dernier, je vous dirais qu’elle se recharge comme bien des VÉ standard (Niro, Kona, Bolt). Le truc avec la bZ4X : toujours s’arranger pour être sous les 20 % au moment de la recharge.
Écoutez, pourquoi ma Bolt était un bon choix aux yeux de tout le monde en 2023, malgré sa recharge un peu lente (en CC), et pas le bZ4X une année plus tard ? Certains diront à cause du prix. Ouais, peut-être, quoiqu’il faut admettre qu’à modèles équivalents, les Toyota ont toujours été plus chers que les Chevrolet. En plus, le bZ4X est plus gros que ma Bolt EUV.
On dit également que l’autonomie est un problème. Là non plus, je ne suis pas d’accord. Bon nombre de VÉ possèdent 400 km d’autonomie en deux roues motrices et en auraient un peu moins en 4 roues motrices. (Le bZ4X possède 407 km en FWD et 367 en AWD.)
Vous dites que le nouvel Equinox de Chevrolet offre mieux pour le même prix ? Vous avez raison, mais pas au point de dire que le bZ4X est une mauvaise voiture !
Moi je crois que les chroniqueurs et les fans de voitures électriques prennent un malin plaisir à rabaisser le bZ4X, car c’est une Toyota et qu’on sait tous que Toyota a longtemps dit qu’il ne voulait pas fabriquer de véhicules 100% électriques. Facile donc de voir aujourd’hui les faiblesses du bZ4X comme un manque d’enthousiasme de la part de Toyota. Et comme on aime bien avoir un souffre-douleur dans la famille des VÉ, eh bien c’est Toyota et son bZ4X qu’on a choisi !
Comprenons-nous bien : je ne conseillerais jamais un bZ4X à celui qui fait de longues distances de façon régulière. Cette histoire de recharge sous les 44 kW lorsqu’on arrive à une borne rapide avec une batterie à 30 ou 40 %, c’est vraiment fatigant. Par contre, pour une personne qui rayonne autour de chez elle dans un rayon de 100 km et qui fait un ou deux petits voyages par année (entre 400 et 600 km), il n’y a pas de problème.
Ce Toyota « bashing » n’est pas sans conséquence. Un peu avant Noël, dans le stationnement d’un grand magasin, j’ai parlé à un gars qui sortait d’un bZ4X. Je lui ai demandé s’il aimait son véhicule. Je fais souvent ça quand je vois des gens en VÉ stationnés à côté de moi. Vous savez ce qu’il m’a dit ? Il m’a dit qu’il le regrettait un peu à lire les critiques et tous les commentaires négatifs sur Facebook.
On dirait même qu’il avait un peu honte de s’être acheté un bZ4X ! Mais le plus fou là-dedans c’est qu’il aimait sa voiture. C’est le jugement des autres qui lui faisait regretter son geste !
De retour chez moi, je suis allé voir le groupe Facebook dédié au bZ4X et c’est vrai qu’on y voit plein de commentaires négatifs. Au niveau de l’autonomie. Au niveau de la recharge. Il y a même des gens qui n’ont pas de bZ4X et qui viennent là pour la dénigrer !
Il faut faire très attention avec ce genre de sites, car je trouve que ça dramatise et amplifie les problèmes. Parfois un petit défaut se manifeste sur quelques unités seulement, mais à cause de FB, on a l’impression que tout le monde vit ça ! (Il faut savoir qu’un problème touchant seulement 1 % des 10 000 bZ4X immatriculés au Québec va créer 100 propriétaires mécontents qui peuvent se plaindre sur FB.)
Ainsi, moi j’ai dit à mon gars rencontré dans le stationnement de ne pas trop écouter les autres et d’être fier, au contraire, de posséder un bZ4X et de participer à la réduction de la pollution et des GES au Québec. Je lui ai dit que je m’y connaissais en voiture et qu’il conduisait un bon VÉ. J’ai senti que mes propos lui faisaient du bien.
Y en a-t-il beaucoup de propriétaires de bZ4X dans la même situation ? J’espère que non !
Moi, en tous cas, depuis cette rencontre, ça me fatigue cette affaire et je n’arrête pas de lire sur le bZ4X. Je n’aime pas qu’on dénigre exagérément une voiture.
Je viens d’ailleurs de visionner la vidéo de Maxime Fontanier sur Automobile Propre, un testeur connu en France (image à droite), et ce dernier a beaucoup aimé le bZ4X.
Et c’est un pro ! Il a essayé des dizaines et des dizaines de véhicules électriques dans sa vie. S’il avait vraiment trouvé ce VÉ moins intéressant ou moins performant que les autres, il nous l’aurait dit. Et ça n’a pas été le cas. Son seul reproche a été qu’il le trouvait cher face à la concurrence.
Je suis aussi tombé sur ce tableau de droite. On voit qu’en Norvège le bZ4X est arrivé en 5e position en août 2024.
S’il y a un pays dans le monde qui a beaucoup d’expérience et d’expertise en ce qui touche les voitures électriques, c’est bien la Norvège ! Si ces derniers font confiance au bZ4X, on peut en avoir confiance nous aussi, non ?
Conclusion
Vous faites partie des 10 000 propriétaires de Toyota bZ4X au Québec ? Soyez fiers d’avoir acheté cette Toyota ! Vous avez entre les mains un excellent véhicule. Moi, dès la première journée que je l’ai conduite, j’ai fait « wow ! ». Je m’en souviens encore très bien.
Okay, ce n’est peut-être pas le meilleur VÉ à s’acheter pour faire de longues distances, mais si vous êtes un conducteur comme moi, c’est-à-dire que vous rayonnez dans un périmètre de 100 km et que vous faites un ou deux petits voyages par année, généralement l’été, le bZ4X peut très bien vous satisfaire.
Moi qui ai fait le tour de la Gaspésie avec une voiture possédant 120 km d’autonomie en 2019, vous ne me ferez pas accroire qu’on ne peut pas le faire en bZ4X !
Mais attention ! Si vous êtes du genre à faire Montréal-Gaspé dans la même journée, là ce n’est pas la même chose…