Ça s’arrête un peu vite, je trouve. On aurait pu conserver ce programme encore quelques années, non ? Je ne doute pas une seconde que les prix vont baisser et qu’il y aura un jour des VÉ de la taille d’une Corolla au prix d’une Corolla (25 000 $), mais pas tout de suite.
Pas avant 4 ou 5 ans d’après moi.
Or, le gouvernement du Québec souhaite éliminer ses subventions en 2027. Moi j’aurais attendu deux années de plus avant de commencer à couper. Ou sinon, j’y serais allé plus doucement. Réduire par exemple la subvention de 1 000 $ par année.
Là, de la façon qu’elle va disparaître, j’ai peur que ça crée un ralentissement important dans les ventes en 2026 et 2027. Est-ce que ça va reprendre rapidement par la suite avec la venue de nouveaux modèles électriques moins chers ? Je l’espère !
Heureusement que la subvention de 5 000 $ du fédéral est maintenue. Pour combien de temps encore ? Personne ne le sait, mais pour l’instant il n’y a aucun signe qui nous fait dire qu’elle disparaitra bientôt.
Quant au programme Roulez vert du gouvernement du Québec, voici de quelle manière les subventions disparaitront :
Programme de subventions du Québec (Roulez vert) | Jusqu’au 31 décembre 2024 | 1er janvier 2025 | 1er janvier 2026 | 1er janvier 2027 |
Véhicules neufs 100 % électrique | 7 000 $ | 4 000 $ | 2 000 $ | 0 $ |
Véhicules neufs PHEV (15 kWh et plus) | 5 000 $ | 2 000 $ | 1 000 $ | 0 $ |
Véhicules neufs PHEV (8 à 15 kWh) | 2 500 $ | 1 000 $ | 500 $ | 0 $ |
VÉ d’occasion venant de l’extérieur du Québec | 3 500 $ | 2 000 $ | 1 000 $ | 0 $ |
Roulez vert.
Établir un nouveau programme plus sévère au lieu d’éliminer celui-ci ?
Je suis triste de voir les subventions disparaître, mais je ne peux pas dire que j’étais entièrement d’accord avec le programme actuel. Donner 8 000 $ à des gens bien nantis pour s’acheter une Volvo ou une BMW électriques à 65 000 $, je trouvais ça un peu « too much ». Moi si j’étais à la tête du ministère de l’Environnement, j’établirais un nouveau programme de subventions et plus question d’aider les « early adopter ».
Cette étape-ci est terminée. Il faut maintenant aider la classe moyenne à se procurer une voiture électrique. Donner également un signal clair aux constructeurs sur le type de voitures électriques qu’on veut voir rouler au Québec. Donc, les VÉ admissibles aux nouvelles subventions seraient uniquement les VÉ abordables, c’est-à-dire pas trop chic, pas trop gros, pas trop puissants et surtout, pas trop chers !
On subventionnerait donc uniquement les véhicules de taille compactes et sous-compacte. On accepterait bien sûr les véhicules au look VUS (c’est tellement à la mode !), mais on n’accepterait pas les vrais VUS, c’est-à-dire ceux dont la hauteur dépasse les 1 625 mm (64 pouces).
Et le prix ? Pas plus cher que 45 000 $, tout compris (sauf les taxes). Et pas question de donner une subvention à ceux qui peuvent se permettre d’acheter le modèle de luxe à 10 000 $ de plus !
45 000 $, plus taxes. Pas un sou de plus.
Vous allez peut-être me dire qu’il n’y a pas beaucoup de VÉ actuellement sur le marché qui respectent ces critères. Qu’à cela ne tienne, les constructeurs n’auraient qu’à en offrir, ils auraient le temps ! Le fédéral pourrait même nous suivre là-dedans.
Et ce n’est pas tout ! Si je tenais les rênes du pouvoir, j’ajourerais également un malus (une pénalité) aux acheteurs de véhicules à essence à partir du 1er janvier 2026. Peu importe la taille, la pénalité serait de 1 000 $ au moment de l’achat et augmenterait de 500 $ par année jusqu’à concurrence de 5 000 $. Et ce malus durerait jusqu’à l’interdiction des voitures à essence en 2035.
Malus qui serait réduit de 25 % pour les hybrides et de 50 à 100 % pour les hybrides rechargeables selon la taille de la batterie.
En résumé, si j’avais le pouvoir de décider, d’un côté je continuerais à offrir le bonus de 7 000 $, mais avec des critères beaucoup plus sévères. J’essayerais de convaincre le fédéral de faire de même. Et enfin, j’instaurerais un malus à ceux qui choisiraient encore de s’acheter un véhicule entièrement à l’essence à partir du 31 décembre 2025.
Qu’en pensez-vous ?