VIDÉO INTÉGRALE DE NOTRE PRÉSENTATION :
http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/AudioVideo-55681.html
Hier, Sylvain Juteau, Hans Tremblay (Club Tesla Québec ) et moi sommes allés à cette commission afin de parler d’électrification des transports. Chez les élus, y étaient présents pour nous écouter et échanger :
Pour le parti gouvernemental :
- Le ministre du Développement Durable, de l’Environnement et de la Lutte aux Changements Climatiques, M. David Heurtel,
- Le député de Mégantic, M. Ghislain Bolduc,
- Le député d’Argenteuil, M. Yves Saint-Denis,
- Le député d’Abitibi-Est, M. Guy Bourgeois,
Pour l’opposition officielle :
- Le député de Saguenay, M. Sylvain Gaudreault,
- Le député de Rimouski, M. Harold Lebel,
Pour la deuxième opposition :
- Le député de Groulx, M. Claude Surprenant,
- Le député de Nicolet-Bécancour, M. Donald Martel,
Aucun député de Québec Solidaire n’était présent.
Après avoir présenté aux élus ce qu’était et d’où venait le groupe Roulez Électrique, Sylvain Juteau a d’entrée de jeu plaidé en faveur d’une loi zéro émission inspirée de la loi californienne, sans le volet hydrogène. Il a évoqué le manque de choix et de disponibilité des véhicules électriques et a expliqué qu’une telle loi contribuerait à régler ce problème.
Il a affirmé :
« C’est pourquoi nous plaidons en faveur d’une loi zéro émission inspirée de la loi californienne (sans le volet hydrogène) qui obligera les constructeurs à offrir et vendre une quantité suffisante et croissante de tels véhicules au cours des prochaines années. Cette loi rendra les véhicules partiellement électriques et entièrement électriques plus accessibles et aussi plus abordables. »
Le ministre Heurtel a accueilli avec beaucoup d’ouverture cet argumentaire et a confirmé que plusieurs groupes avaient plaidé en faveur d’une telle loi.
J’ai alors pris la parole afin de plaider en faveur d’une prolongation de 2 ans du rabais à l’achat et la location d’un véhicule électrique ET ai proposé, au nom de Roulez Électrique, qu’un incitatif de 500 $ soit ajouté pour les vendeurs de véhicules neufs rechargeables afin de compenser le travail supplémentaire que la vente d’un tel véhicule représentait… et les inciter à vendre de tels véhicules.
Sylvain a aussi abordé l’illogisme de donner un rabais à l’achat d’un véhicule électrique… et en même temps l’obligation pour les propriétaires de voitures électriques de plus de 40 000 $ de payer une taxe de luxe. Il suggérait que cette taxe de luxe soit éliminée pour les véhicules électriques.
J’ai ensuite abordé le fait qu’énormément de travail restait à faire en matière d’information et de communication quant aux véhicules électriques car après plus de 15 ans à parler dans les médias de telles technologies, il restait un travail impressionnant à faire, la très grande majorité des gens n’étant pas du tout au fait de ce que sont réellement les véhicules électriques. Je disais que le gouvernement avait des budgets pour faire cette communication et qu’un de ses rôles serait d’appuyer ceux et celles qui font ce travail.
Comme nous n’avions que 10 minutes pour présenter notre mémoire, nous n’avons pu présenter tout ce sur quoi nous nous étions prononcés, MAIS les questions qui ont suivi nous ont permis d’aborder ces points.
Le ministre nous a demandé comment nous pourrions financer une prolongation des rabais. J’ai répondu que :
- le développement durable incluant le volet économique, la stratégie d’électrification des transports devait appuyer les PME du domaine car ceci créerait beaucoup plus d’emplois que l’appui aux domaines des mines et du pétrole tel qu’évoqué dans une étude de 2013 de Secor-KPMG;
- le malus actuel rapportait plus de 60 millions $ au gouvernement, amplement pour financer le bonus à l’achat de véhicules électriques;
- les fonds verts plus la bourse du carbone étaient aussi des sources de financement non négligeables.
Le ministre a alors demandé en quoi le gouvernement, dans sa stratégie de développement durable, pouvait-il intégrer de telles politiques au sein même de son appareil. Nous avons répondu que grâce à des entités telles qu’Hydro-Québec, le CGER, sa flotte de véhicules terrestre et marine, et considérant que les municipalités étaient des créatures du gouvernement du Québec, une quantité importante de véhicules pourraient être développés et fabriqués au Québec pour répondre aux besoins de toutes ces entités. Que cela créerait des emplois dans toutes les régions du Québec, en passant des mines à la fabrication et l’assemblage, en passant par la recherche, l’éducation, la commercialisation et l’exportation.
J’ai évoqué le fait que plusieurs PME du domaine étaient à bout de souffle et avaient besoin d’appui du gouvernement afin qu’elles puissent un jour être de ces futurs Bombardier, sinon ils risquaient de devoir déménager ou fermer leurs portes sous peu.
Nous avons parlé d’entreprises innovantes telles que Lito Green Motion, LTS Marine, TM4 et Elmec qui avaient besoin de leur appui, ne serait-ce que par des commandes gouvernementales
Le député de Saguenay a alors posé une question sur le programme en appui à l’innovation dans le domaine automobile doté d’un montant de 500 millions $ offert par le gouvernement fédéral annoncé en janvier 2014.
J’ai répondu qu’un premier montant de 500 millions $ avait été débloqué en 2009 et que de ce montant, 100 % avait été octroyé à des entreprises ontariennes; que le gouvernement du Québec devait s’assurer que les entreprises du Québec obtiennent leur juste part de ce nouveau montant de 500 millions $.
Le député de Rimouski a alors parlé de la réalité de sa circonscription quant aux distances à parcourir et qu’elles lui semblaient plutôt longues et nous posait la question sur la possibilité de les accomplir en voitures électriques. Sylvain a répondu qu’une quantité impressionnante de bornes étaient installées ou en voie de l’être dans cette région et que cela aiderait sûrement.
Le député de Groulx semble avoir été très intéressé par le potentiel de création d’emplois dans le potentiel de fabrication d’un véhicule électrique québécois et a évoqué les nombreuses pertes d’emplois dans le domaine manufacturier et les revenus moyens plus bas au Québec que chez nos voisins. Je lui ai répondu que nous pourrions très bien fabriquer des véhicules de niche à motorisation électrique puisque nous fabriquions déjà des métros, des camions, des avions, des bateaux, etc. et que cela représenterait un créneau où nous pourrions être des leaders mondiaux comme dans l’aéronautique ou le multimédia.
Sylvain a alors donné l’exemple concret d’une entreprise de Lac Mégantic qui assemblait depuis peu des piédestaux pour bornes de recharge avec de l’aluminium québécois.
Bref, tout s’est très bien déroulé et les élus se sont montrés très ouverts et intéressés aux points que nous apportions et leurs questions démontraient leur compréhension des enjeux. Une commission très positive.
À suivre…
Voici les liens pour consulter le mémoire complet :
http://roulezelectrique.com/wp-content/uploads/2015/02/Mémoire-RÉ-annexe-I-version-corrigée.pdf