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Toyota Prius V : ni « VUS », ni connu… il prend sa place

Le bagage de connaissances de Daniel sur l’électrification des transports est tel qu’il est incommensurable! Daniel se consacre désormais aux «3E» : Énergie, Environnement et Électrification des transports! Bienvenue dans la communauté de Roulez Électrique, Daniel!

Sylvain Juteau

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S’il vous arrive de vous promener en taxi, vous vous rendrez peut-être compte qu’un nouveau véhicule gagne en popularité auprès d’eux. Ce véhicule, c’est la Toyota Prius V.

Pourquoi?

Simple, parce que ce petit VU est des plus pratiques tout en étant frugal.

(Pourquoi est-ce que je le nomme VU? Parce que, contrairement à certains véhicules que l’on affuble pompeusement du vocable véhicules utilitaires sports (VUS), celui-là n’a rien de sportif. Il n’est qu’utilitaire, ce qui n’est absolument pas une mauvaise chose.)

Un VU qui consomme moins qu’un Smart

Selon www.fueleconomy.gov , la Toyota Prius V a une consommation de 5,3 l/100 km en ville et de 5,9 l/100 km sur l’autoroute, ce qui se compare avantageusement à celle d’une Smart Fortwo à essence dont la consommation est de 6,9 l/100 km en ville et de 6,2 l/100 km sur l’autoroute ou une Fiat 500 qui, bien que toute petite, a une décevante cote de consommation de 8,7 l/100 km en ville et de 6,9 l/100 km sur l’autoroute.

Personnellement, j’ai obtenu, avec la Prius V dont j’ai fait l’essai, une consommation affichée ET vérifiée de 4,5 l/100 km sur l’autoroute à 100 km/h et de 4,7 l/100 km en ville… et j’ai beaucoup roulé avec ce véhicule.

À 118 km/h sur l’autoroute, la consommation grimpait à environ 6 l/100 km, ce qui demeure raisonnable.

Un VU hybride particulièrement FIABLE.

La technologie hybride de Toyota est connue ET TRÈS FIABLE. D’ailleurs, aussi bien Consumers Report que Protégez-vous considéraient tout récemment la Prius comme LE véhicule le plus fiable après 300 000 kilomètres, ce qui est particulièrement éloquent.

Cela dit, si la Toyota Prius est rendue archi-connue, la version V l’est moins.

Plus longue, plus vaste, plus haute, bref, plus pratique que la Prius traditionnelle, la V a pour fonction le transport de gens et de bagages de façon pratique et frugale, ni plus, ni moins. En Prius V, nous ne sommes pas à bord d’un véhicule qui procure de bouleversantes sensations à la conduite. Sa tenue de route est tout à fait ordinaire, quoique très stable, et son accélération est plutôt banale… et bruyante.

Normal, lorsqu’un véhicule de 1500 kilos est doté d’un moteur 4 cylindres de 1,8 litres qui développe 136 chevaux.

CELA DIT, la Toyota Prius V a une capacité de charge maximale derrière les sièges avant de 1 906 litres et derrière les sièges arrières de 971 litres, ce qui est  plus que suffisant pour une majorité de familles… ou de gens qui ont besoin de déplacer des objets, d’où l’intérêt de ce véhicule.

Intérieur couci-couça…

Si le design intérieur est conçu pour être pratique, on ne peut pas dire qu’il suscite l’enchantement. Il n’étonne plus de par son originalité car Toyota nous sert cette recette depuis trop longtemps et le gris sur gris devient lassant. L’écran du haut a été revisité, mais le résultat est plutôt banal. Quant à celui indiquant la consommation instantané, il est toujours aussi mal situé et de plus on a ajouté de la couleur au graphique, CE QUI NUIT à une bonne gestion de notre consommation en temps réel car ces couleurs sont trop sombres.

L’écran central se veut plus moderne, MAIS dans le véhicule que j’ai testé, celui-ci gelait constamment comme un vieux PC, ce qui s’est avéré des plus désagréables. J’en ai d’ailleurs parlé aux gens de Toyota.

Le très grand toit vitré en polycarbonate (qui ne s’ouvre pas) est du plus bel effet et donne une douce impression de lumière et de grandeur. Et si le soleil se met à plomber, vous n’avez qu’à fermer les rideaux de toit.

Pas branchable…

Cette Toyota Prius V, contrairement à sa seule vraie rivale qu’est la Ford C-Max qui est vendue en version Hybride et en version Energy (c.-à-d. rechargeable), ne se branche pas. Sachant combien le système « Plug-in » de Toyota n’est pas particulièrement avant-gardiste, je ne peux dire que ce soit une grosse perte. De plus, à environ 30 000 $ (+ taxes – rabais de 500 $ du gouvernement), il est vendu à un prix qui se compare à celui de la C-Max Energy (34 200 $ + taxes – rabais de 4 000 $ du gouvernement).

D’ailleurs, Toyota vient de cesser de produire ses Prius Plug-In, car une toute nouvelle version sera mise en marché l’an prochain. Espérons que celle-ci sera dotée d’une technologie qui se rapprochera de celle de la Volt, qui a 4 fois plus d’autonomie que celle de la Toyota.

Un utilitaire utile

Dans un monde qui semble de plus en plus carburer aux VUS, la Toyota Prius V est un véhicule qui mérite d’être considéré parce qu’il est réellement utile ET frugal.

Bien sûr, certains déploreront le fait que ce véhicule ne soit pas rechargeable, mais vu le très petit nombre de véhicules partiellement (Ford C-Max) et entièrement électriques (Kia Soul EV) dans la catégorie des utilitaires, vu les très petites quantités disponibles de ces 2 véhicules (faute de loi zéro émission), la Toyota Prius V joue et continuera fort probablement à jouer un rôle de véhicule pouvant à la fois contribuer à déplacer des familles ET à diminuer notre dépendance au pétrole.

Et c’est très bien ainsi.

Peut-être aurons-nous bientôt droit à une nouvelle version hybride rechargeable?

C’est à suivre.

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