Voitures électriques

Si le réchauffement climatique s’avérait être un « fake news », continuerais-je à écrire cette chronique ?

On me demande parfois : « M. Jasmin, s’il n’y avait pas le réchauffement climatique, feriez-vous quand même la promotion des VÉ ? » Deux fois c’est arrivé. Ces gens-là semblent convaincus que la voiture électrique est inférieure à la voiture à essence, mais étant donné qu’il y a la crise climatique, on a pas le choix d’aller vers ça. Et moi j’ai décidé de jouer les ambassadeurs !

Eh bien, j’ai des petites nouvelles pour vous. Imaginons qu’on découvre que le réchauffement climatique est une fausse nouvelle ! Que ces histoires de gaz à effet de serre ne sont qu’une vaste supercherie. Qu’on peut désormais brûler tout le pétrole qu’on veut. Est-ce que je cesse mes chroniques ? Pas du tout ! je continuerais à vanter les mérites de la voiture électrique, je vous le jure !

Vous savez comment ma passion pour les véhicules électriques a commencé ? Faut que je vous raconte ça. Nous sommes à l’été 2017. Je possède deux voitures à essence. J’en perds une dans un carambolage. Aucune blessure, mais perte totale. Je reçois l’argent des assurances, 15 000 $.

Ma femme et moi venons de prendre notre retraite. On a plus autant besoin d’une deuxième voiture. Je pense alors m’acheter un truc amusant d’occasion pour souligner ma retraite. Une moto ? Un petit « sports car » ? Une MINI décapotable ? Un Westfalia ? J’hésite… Finalement je pense à la Chevrolet Volt. Mais pas pour sauver la planète, pour sauver des sous ! J’en ai marre de mettre 50 $ d’essence à toutes les semaines. J’en loue une durant un week-end et c’est le coup de foudre.

La Chevrolet Volt que j’ai louée.

Je me mets alors à décortiquer les petites annonces pour en dénicher une d’occasion. Finalement, en regardant les Volt, je découvre que Bourgeois Chevrolet à Rawdon et Lussier Chevrolet à Saint-Hyacinthe vendent des Spark 100 % électrique venant de Californie. Ils les font venir après un bail de location de trois ans là-bas. 120 km d’autonomie pour 17 000 $ grâce à la subvention de Québec. J’achète !

Encore une fois, mon idée n’était pas de faire baisser mes émissions de gaz à effet de serre en achetant ce véhicule. Je trouvais ça nouveau, excitant et j’aimais l’idée de ne plus avoir à mettre de l’essence. C’est ça qui m’a convaincu !

Ensuite, si j’ai commencé à écrire sur Facebook pour parler de mon expérience, c’est que je n’en revenais pas à quel point cette voiture allait bien, à quel point l’électrification changeait tout. Ç’a été comme une révélation pour moi. 

Pour tout vous dire, j’étais prêt à vivre les inconvénients de tous propriétaires de voiture originale, c’est-à-dire d’aller plus souvent au garage, de ne pas oser aller trop loin, ne pas la prendre en hiver, etc. J’avais déjà eu une Mini-Austin dans la vingtaine, je savais donc ce que c’était que d’avoir une voiture originale.

Belle… et fragile !

Mais finalement, ce n’est pas du tout cela que j’ai vécu. Je me suis retrouvé avec la voiture la plus fiable, la plus résistante au froid et la plus amusante à conduire de toute ma vie !

Dès la première semaine, j’ai cessé de prendre ma Matrix et je me suis mis à rouler uniquement en électrique. Et quand les vacances sont arrivées, il n’était même plus question pour moi de voyager en Matrix. De août 2017 jusqu’à la prise de possession de ma 2e voiture électrique (une Bolt EUV) en août dernier, tous mes voyages se sont fait en Spark EV, y compris mon tour de la Gaspésie en 2019.

Été 2019.

Et le réchauffement climatique n’a pas été la raison principale qui m’a donné envie d’écrire cette chronique sur Roulez Électrique. C’est vraiment l’envie de dire à tout le monde à quel point il était agréable de posséder un VÉ. À vrai dire, j’ai comme l’impression que la voiture électrique est toujours comme une sorte de secret bien gardé. Que nous les propriétaires de VÉ, on est comme une petite bande de privilégiés, au courant de la bonne nouvelle avant tout le monde !

Comprenez-moi. Je découvre quelque chose de super génial et je m’aperçois qu’on est un infime pourcentage à connaitre ça. Je pensais que c’était pas encore parfaitement au point et je me rends compte que ça fonctionne mieux qu’une voiture à essence C’est normal que j’aille envie d’en parler, non ? Moi l’ancien journaliste à la retraite !

Et ce n’est pas tout ! Je ne vous ai pas encore parlé de la cerise sur le sundae. C’est que depuis ce fameux été 2017, à chaque année qui passe, on parle davantage de la crise climatique et des actions à prendre pour la résorber. Comment pensez-vous que je me sens moi ? Wow ! C’est super gratifiant ! Imaginez, on me rappelle sans cesse que j’ai pris la bonne décision !

Bref,  je fais la promotion de la voiture électrique pour tous les avantages concrets que ça apporte (le silence de roulement, la puissance, l’agrément de conduite, les économies de carburant) et j’ai la chance de promouvoir quelque chose qui en plus est le choix du futur.

Pas pour rien que je suis motivé à écrire cette chronique. Y’a que du positif !

Futurs véhicules électriques Nissan dévoilés récemment.

Vous changez de voiture en 2022 et votre décision est prise, vous allez vers l’électrique ? Un conseil, réservez-là tout de suite ! C’est comme ça que ça marche maintenant. Et soyez prudents si vous faites le tour des concessionnaires, plusieurs vont tenter de vous vendre un véhicule à essence.

Eh oui ! C’est qu’il est plus facile pour eux d’avoir des voitures à essence que d’avoir des voitures électriques. Et ces gens-là sont là pour vendre. Ne vous laissez pas avoir. Résistez ! N’écoutez pas leur baratin. Dites-leur que vous voulez une voiture électrique ou rien. Vous allez voir, ils vont changer de discours. S’ils ont des électriques à leur catalogue, bien entendu !

Allez ! Bon magasinage.

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