Un article contenant plusieurs éléments faux a récemment été publié par le Journal de Montréal et de Québec, sous la signature de Pierre Couture. Il semble que ce soit un thème récurrent, car le même auteur avait également publié des articles au contenu similaire les années passées.
Les éléments rapportés dans l’article étaient tellement faux que le Circuit Électrique a publié une mise au point – que le Journal de Montréal et le Journal de Québec n’ont pas publiée. Il faut aussi savoir que les médias de Quebecor ne sont pas membres du Conseil de Presse du Québec, qui est un organisme veillant à la qualité de l’information et au code d’éthique journalistique. Cela est significatif pour juger de la qualité des informations colportées par ces médias.
Mous reproduisons ici la mise au point du Circuit Électrique :
« Il semble y avoir encore plusieurs mythes sur les bornes de recharge comme en témoigne un article publié ce matin dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Faisons le tour en quatre points pour mieux comprendre.
Mythe 1 : Le réseau de bornes de recharge est sous-utilisé
Faux. La croissance du nombre de recharges est exponentielle. Juste en 2018, il y a eu une augmentation de 103 % des recharges effectuées sur les bornes par rapport à l’année précédente.
Et il ne faut pas oublier que les bornes publiques servent pour de la recharge d’appoint puisque la recharge principale d’un véhicule électrique se fait à la maison.
Mythe 2 : Les bornes 240 volts sont dépassées.
Faux. Tous les véhicules rechargeables peuvent utiliser les bornes 240 volts alors que seuls les véhicules 100% électriques sont capables d’utiliser les bornes rapides, pour l’instant. Les deux types de bornes sont donc complémentaires et répondent à des besoins différents.
Les bornes 240 volts offrent une recharge pendant que le véhicule est stationné pour une certaine période. Les bornes rapides quant à elles sont utilisées lors de déplacements interurbains afin d’assurer l’autonomie nécessaire pour se rendre à destination.
Mythe 3 : Les bornes sont payées par les fonds publics
Faux. Les bornes du Circuit électrique ne font l’objet d’aucune subvention provenant du Fonds vert ou d’ailleurs. Les bornes 240 V – qui composent la très majorité des bornes actuellement en service en totalité – sont payées par les partenaires du Circuit électrique comme des entreprises privées ou des municipalités qui les installent sur leur propriété, à leur frais.
Pour les bornes rapides, elles sont payées en totalité par Hydro-Québec depuis le 15 juin dernier.
Mythe 4 : L’installation de nouvelles bornes rapides aura un impact sur les tarifs
Faux. Les bornes rapides installées par Hydro-Québec sont financées par les revenus additionnels tirés de la recharge des véhicules électriques, que ce soit à la maison ou sur les bornes. Ce sont en quelque sorte les propriétaires de véhicules électriques qui financent les nouvelles bornes rapides, et ce sans aucun impact sur les tarifs d’électricité. »
Bref, le réseau de bornes publiques du Circuit électrique d’Hydro-Québec est un projet de société qui offre à la population québécoise une alternative à l’utilisation du carburant fossile dans leurs déplacements.
L’électrification des transports permet non seulement d’améliorer l’environnement, la qualité de l’air, la balance commerciale du Québec et la santé publique, mais elle procure également des économies substantielles comparativement à l’utilisation de l’essence et permet d’augmenter les ventes d’électricité propre, qui à leur tour, contribuent au budget du gouvernement pour offrir des services aux Québécois.
En conclusion, une offre gagnante à tous les égards !
François Boucher
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Ingénieur électrique de formation, je suis le développement et la mise en marché des véhicules électriques depuis plusieurs années. Le Québec étant pourvu d'énergie bleue abondante et renouvelable, il est simplement sensé de promouvoir le transport électrique dans la belle province.
Je suis actuellement propriétaire d'une Volt 2012 et d'une Tesla S 2013. J'ai installé des panneaux solaires photovoltaiques qui nous permettent de "rouler au soleil!". Ma femme est devenue propriétaire d'une Tesla modèle 3 en septembre 2018 et nous organise pour diminuer nos déchets. Nous avons tous les deux signés le Pacte sur la diminution des GES.