Avec la vague de froid qui sévit au Québec actuellement, l’organisme d’aide aux automobilistes est débordé d’appels pour faire démarrer les bagnoles à essence et à diesel. Ainsi, le CAA Québec indique qu’il dépasse ses capacités de répondre aux appels et indique qu’ils autorisent même l’utilisation de services de dépannage de d’autres fournisseurs de service.
Cela démontre que les véhicules à essence et diesel, sont fort limités par temps très froid. Souvent, on peut rester en panne, simplement parce qu’il fait trop froid pour que la batterie réussisse à faire démarrer le véhicule, parce que l’huile du moteur est trop figée par le froid, parce que de l’humidité dans l’essence s’est transformée en bouchon de glace qui bloque l’arrivée d’essence au moteur.
Et, quand le moteur ne démarre pas, armez-vous de beaucoup beaucoup de patience pour a) Appeller CAA et obtenir une ligne, b) Écouter de la jolie musique de mise en attente longtemps longtemps, c) vous faire dire que vous pourrez peut-être recevoir le service dans 4 heures, si tout va bien…
Personnellement, après 5 ans à conduire des véhicules électriques, je ne peux même plus comprendre les gens à vouloir encore de ces bagnoles peu fiables au froid et au coût d’opération très élevé.
Cela dit, comment se comportent les véhicules électriques dans les mêmes conditions?
1) Tous les véhicules électriques vont démarrer sans hésitation, même à des températures encore plus froides. Les batteries au lithium ont des systèmes de thermorégulation qui les gardent dans des plages d’utilisation appropriées en les réchauffant à partir de leur branchement de recharge.
2) Les véhicules électriques vont perdre entre 25% et 40% d’autonomie par temps très froid. Cela va donc peut-être nécessiter de la recharge d’appoint, selon le trajet à effectuer. Cette perte d’autonomie est liée à la densité plus élevée de l’air froid, ce qui augmente la traînée aérodynamique, aux pneus moins souples ce qui les rends plus difficiles à tourner et à la friction que peut générer la neige sous les pneus. Ces facteurs affectent aussi les véhicules à essence qui consomment également entre 25% et 40% plus d’essence dans ces conditions.
3) Les performances d’accélération sont disponibles comme d’habitude, dès la mise en marche, ce qu’un véhicule à essence ne peut faire, il faut le laisser se “réchauffer” en le laissant fonctionner pendant un bout de temps. Tant que le moteur est froid, les performances d’utilisation sont très faibles ou faibles et le taux d’émission de pollution est beaucoup plus élevé, parce que les systèmes d’injection doivent envoyer plus d’essence pour pallier à la température plus froide et ce faisant, ces systèmes sortent des proportions air/essence requises pour appliquer les normes d’antipollution. (Si vous n’êtes pas convaincus, allez respirer ce qui sort de l’échappement immédiatement après avoir démarré un moteur froid)… Philippe Janson a fait un excellent vidéo dans lequel il montre la comparaison entre sa BMW i3 et son Jeep Cherokee.
4) On peut faire préchauffer l’habitacle, sans pollution avec un véhicule électrique, et pratiquement sans en impacter l’autonomie, quand le véhicule est branché sur une borne lors du préchauffage. Il est à noter que le gouvernement Québécois interdit le ralentit prolongé (plus de 3 minutes) des véhicules à essence pour réchauffer l’habitacle. Une campagne de sensibilisation est en place indiquant cette réglementation.
Bref, vous souhaitez préserver la qualité de l’air (ce qui évite beaucoup d’infarctus et d’AVC), rouler avec un véhicule très fiable qui va TOUJOURS démarrer, même par temps très très froid, qui va vous coûter 10 fois moins cher par km qu’un véhicule à essence, qui va vous permettre de boycotter toutes les pétrolières de façon permanente et efficace, ce qui va aider votre budget et à améliorer l’économie Québécoise? Vous souhaitez faire un geste concret pour ralentir les changements climatiques? La solution est simple: Roulez Électrique! 🙂
François Boucher
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Ingénieur électrique de formation, je suis le développement et la mise en marché des véhicules électriques depuis plusieurs années. Le Québec étant pourvu d'énergie bleue abondante et renouvelable, il est simplement sensé de promouvoir le transport électrique dans la belle province.
Je suis actuellement propriétaire d'une Volt 2012 et d'une Tesla S 2013. J'ai installé des panneaux solaires photovoltaiques qui nous permettent de "rouler au soleil!". Ma femme est devenue propriétaire d'une Tesla modèle 3 en septembre 2018 et nous organise pour diminuer nos déchets. Nous avons tous les deux signés le Pacte sur la diminution des GES.