Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports. Sylvain Juteau ——————————————————————————————————————————————————————————
Je dois avouer d’entrée de jeu que j’étais sceptique à l’arrivée dans le contexte sportif d’une nouvelle série de courses de monoplaces appelée Formule E. Il faut dire que mon attitude n’était pas complètement détachée puisque je souhaitais que la première épreuve de ce nouveau championnat soit un échec. Car, pour ceux qui l’ignoreraient, j’ai bossé pendant plusieurs années sur un projet mis sur pied par deux Montréalais visant à instaurer précisément un championnat mondial de courses de voitures strictement propulsées par électricité.
En compagnie d’Harold Leclerc et de son copain Stéphane Martel nous avons remué ciel et terre pour vendre cette magnifique idée à plusieurs organismes incluant Hydro Québec, M. Pierre Couture (inventeur du moteur roue), la ville de Montréal, le gouvernement du Québec, François Dumontier (responsable du Grand Prix du Canada), l’école polytechnique et de nombreux autres groupes susceptibles de faire démarrer le projet. Celui-ci prévoyait la mise au point d’un prototype entièrement fabriqué au Québec qui aurait servi de point de départ à la mise en place de plusieurs équipes de course en vue d’une série d’épreuves devant se dérouler au cœur des villes hôtes. Mes deux amis, Harold et Stéphane ont dépensé temps et argent pour faire éclore ce succès jusqu’à ce que l’on commence à entendre dire que la Formule E allait voir le jour en Europe.
Voilà un cas typique d’appropriation du droit d’autrui et du « vol » d’une idée qui avait quand même fait beaucoup de chemin au Québec. Triste, triste.
Je serais donc porté à critiquer vertement la première épreuve de Formule E disputée en fin de semaine, mais ce serait malhonnête. Si l’on excepte l’accident volontaire causé par le fils d’Alain Prost aux dépens de Nick Heidfeld, la course a été palpitante, menée professionnellement et sans autre anicroche. On serait mal venu de les critiquer puisque le spectacle a clairement démontré que des voitures électriques peuvent très bien se transformer en voitures de course. Mon seul bémol irait à l’absence de bruit, remplacé par un sifflement peu agréable et reflétant mal le haut niveau de technologie de ces engins. Espérons que l’on trouvera le moyen de concocter un dispositif qui permettrait d’accompagner l’évolution des voitures d’un bruit caractéristique agréable à l’oreille.
En résumé, la cause de la voiture électrique de Monsieur Tout le Monde ne peut que bénéficier de la création de ce nouveau championnat .
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Commanditaires qui ont rendu cette chronique possible :
Jacques Duval
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Jacques Duval (né le 21 juin 1934 à Lévis, Québec - ) est un journaliste, chroniqueur automobile et ancien pilote automobile québécois. En 1952 il faisait ses débuts, comme annonceur, à la station de radio CKCV de Québec, et par la suite a CKVL Verdun Au Québec, il est surtout connu comme étant le fondateur du livre Guide de l'auto, dont il a été rédacteur en chef de 1967 à 2003.
Aujourd'hui, Jacques Duval est doublement convaincu à la propulsion électrique: Il possède en effet une TESLA MODEL S P85 ainsi qu'une CHEVROLET VOLT!
M. Duval nous partage sur ce blogue, son expérience doublement électrique!