En lisant les commentaires que vous laissez sur le site Roulez Électrique, je me rends compte qu’il y a des gens qui possèdent des véhicules 100% électrique depuis très longtemps.
Ces gens-là roulent aujourd’hui en Leaf ou en Tesla. La plupart sont rendus à leur deuxième voiture tout électrique.
Quand je me mets à leur place, je peux comprendre que certains trouvent la transition électrique incroyablement lente. Imaginez, ils ont acheté leur première voiture électrique quand leur enfant était encore au primaire et aujourd’hui il est rendu un homme (ou une femme) et la voiture électrique est encore marginale !
Moi, c’est très différent. Je suis tombé en amour avec les voitures électriques il y a à peine deux ans et demi. Grâce à ma Spark EV, bien entendu.
Retour en arrière
Quand je repense aux années précédentes, que ce soit à partir du lancement de la Prius en 2003 ou du lancement de la Leaf en 2011, je n’en reviens pas à quel point ma perception des voitures hybrides et électriques n’était pas la même. Je me sentais comme très loin de tout cela.
C’est d’autant plus surprenant que j’ai toujours adoré les voitures et que je suivais assidument l’actualité automobile. En fait, je lisais tout ce qui s’écrivait sur la voiture électrique mais, comment vous dire, j’avais l’impression que tout cela était un peu expérimental et réservé aux gens fortunés. En tous cas, je n’avais pas l’impression que c’était pour moi.
Je me rappelle les Toyota Prius, je trouvais ça très cool, mais quand j’ai acheté ma Toyota Matrix en 2010, il ne m’est même pas venu à l’idée d’en essayer une ! Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit !
Dans ma tête, une Prius c’était quelque chose qui coûtait très cher et qui était un peu fantaisiste. Sans compter que les critiques disaient tous à cette époque que cette voiture avait une tenue de route exécrable. Ah les chroniqueurs automobiles…
Par la suite, quand la Leaf est arrivée sur le marché avec sa motorisation entièrement électrique, je trouvais ça super excitant mais encore une fois, c’était pour moi expérimental (et cher) et jamais il ne me serait venu à l’idée de m’acheter un tel véhicule.
Je me rappelle que le chroniqueur automobile Éric Le François de La Presse avait décidé de partir en voyage dans le Maine avec une Focus 100% électrique et avait fini abruptement son périple sur une dépanneuse ! Ou le fameux épisode de La facture qui montrait un gars qui s’était acheté une Leaf et qui voulait se faire rembourser une fois l’hiver venu. Il était outré de découvrir que plus il faisait froid et plus son autonomie baissait. Le vendeur ne lui avait supposément rien dit à ce sujet. À la fin de l’émission, on apprenait que Nissan acceptait de reprendre la voiture.
Bref, rien pour me donner envie de passer à l’électrique !
En 2014, quelqu’un a fait la manchette dans les journaux pour avoir fait le tour de la Gaspésie en i-Miev. Je trouvais ça rigolo, ça me faisait penser au premier aviateur à avoir traversé la Manche en 1909. J’étais loin de me douter que j’allais faire la même chose quelques années plus tard !
Tout cela pour dire qu’il m’arrive parfois d’être découragé devant le peu d’intérêt de certaines personnes face à la voiture électrique, mais quand j’y repense, j’étais pareil !
La morale de cette histoire ? Soyez indulgent et compréhensif envers tous ceux qui n’ont jamais possédé de voiture électrique. Tant qu’on n’en a pas eu une, il est normal d’avoir des préjugés, d’être craintif.
Le nerf de la guerre
Vous savez ce qui a été pour moi l’élément déclencheur ? Ce qui m’a poussé peu à peu à désirer une voiture électrique ? C’est l’idée de ne plus avoir à m’arrêter dans les stations-service. Eh oui !
Je me rappelle avoir lu un article dans le journal d’un gars qui avait une Volt et qui disait se brancher deux fois par jour (à la maison et au travail), sauvant ainsi des milliers de dollars par année. Ça m’était resté dans la tête.
Ce n’est qu’une fois propriétaire d’un véhicule électrique que j’ai découvert tout le reste, du plaisir sans cesse renouvelé de la conduite électrique à la satisfaction de ne plus rejeter de gaz polluants dans l’atmosphère. Et bien d’autres choses…
Mais dans un premier temps, et bien des gens doivent me ressembler là-dessus, ça a été l’idée d’économiser sur l’essence. Dans ses chroniques, Daniel Breton a bien démontré récemment qu’une voiture électrique coûtait moins cher qu’une voiture à essence et ce, dès le premier mois en calculant le coût de l’essence.
Eh bien, voilà l’argument massue qu’il faut faire circuler !
Pour entendre les explications de Daniel Breton à l’émission RPM : cliquez ici
Je vous jure que vous allez tomber en bas de votre chaise !