Communauto a finalement annoncé la semaine dernière que son projet sera étendu à 2 autres arrondissements suite la création par ces arrondissements de vignettes universelles. Cette décision fait aussi suite à l’annonce imminente de Car2Go du lancement d’une flotte de Smart two. Comme la ville n’a pas mis de règle contraignantes pour l’électrification des VLS, Communauto va compléter sa flotte de 25 Nissan Leaf avec des Prius C.
Cette photo prise à Montréal montre que Car2Go a déjà une flotte de véhicules prêts à être déployés
https://twitter.com/wavesurfeur/status/385052222930681856
Dans les circonstances, je crois que c’est une bonne décision. Compte-tenu du peu de bornes et des hivers rigoureux de Montréal, je crois qu’il est sage de lancer ce système avec un petit pourcentage de VÉ pour débuter. Au fur et à mesure que les bornes seront installées, la ville pourra exiger une transition vers les véhicules électriques.
Afin d’accélérer l’électrification sans empêcher l’arrivée nécessaire de concurrents dans le marché montréalais, je crois que la ville devrait considérer de facturer le prix des vignettes en fonction des émissions de GES par places dans les véhicules de VLS. Ainsi, avec ses Leaf et Prius C, Communauto pourrait payer quelques centaines de dollars de moins que par vignettes que la Smart Two de Car2Go.
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Publié le 29septembre 2013
Est-ce que Communauto peut déployer un système d’autos en libre service 100 % électrique?
Cette semaine, Communauto a fait un premier bilan de son projet pilote Auto-Mobile. L’entreprise a profité de cette conférence de presse pour annoncer qu’elle veut poursuivre son projet pilote pendant la période hivernale. C’est donc une très bonne nouvelle. L’entreprise va même plus loin et voudrait que la ville ne donne des vignettes universelles qu’aux exploitants de flottes 100 % électriques. J’affirme d’ailleurs depuis longtemps qu’un tel projet est une très bonne façon d’introduire des autos électriques en milieu urbain.
Communauto peu ouverte à la concurrence
Mais si le geste est noble, il faut comprendre que Communauto veut aussi éviter que son concurrent Car2Go lance son service à Montréal. Car2Go n’est pas fermé à l’idée d’utiliser des autos électriques (Smart EV), mais si on se fie à l’expérience dans d’autres villes (San Diego), elle demande généralement à la municipalité de fournir l’infrastructure de recharge.
Suite à la mise en place d’un projet pilote de Communauto dans l’arrondissement du Plateau Mont-Royal, Car2Go n’est pas demeuré les bras croisés et semble avoir approché d’autres arrondissements afin d’obtenir des vignettes universelles, ces vignettes sont nécessaires afin de lancer un tel système. La création des ces vignettes devrait être voté dans plusieurs conseils d’arrondissement lundi soir (Outremont et Côte des neiges entre autre). Les autos de Car2Go pourraient donc rouler à Montréal d’ici la fin de l’année.
Il faut également comprendre que l’ajout de cette exigeance n’est pas la première tentative de Communauto de mettre des bâtons dans les roues de Car2Go. L’entreprise a également conclue une entente avec la STM pour utiliser la carte RFID Opus de la société et considère que tout service d’autopartage devrait pouvoir faire la même chose. Même si c’est quelque chose que Car2Go pourrait probablement offrir, ça peut être un obstacle technique qui retarderait son arrivée à Montréal. Communauto compte d’ailleurs sur l’appui d’Équiterre et du Conseil régionale en environnement pour ces deux conditions. L’argument utilisé pour la carte Opus est que le service de VLS se doit d’être complémentaire aux autres modes de transports.
Personnellement, je crois que l’important pour s’assurer de la complémentarité des services, est que les entreprises ouvrent leurs données de localisation des voitures afin de permettre aux développeurs de concevoir des applications mobiles multimodales. Le meilleur exemple de ce type d’application est l’entreprise Ridescout qui permet de comparer la durée et le coûts de différents modes de transport avant de se déplacer.
Est-ce réaliste en 2014?
Mais revenons aux autos électrique. Admettons que Communauto soit autorisée à aller de l’avant avec son projet d’autos 100% électriques, croyez-vous que ce soit réalistes? Personnellement, je me pose quelques questions:
-Est-ce que l’entreprise pourra acheter assez de VÉ? La plupart des modèles sont présentement en rupture de stock au Québec. Est-ce réaliste de déployer 300 Nissan Leaf en 2014? Personnellement, je serais surpris que Communauto puisse obtenir autant de véhicules en si peu de temps.
-Est-ce qu’un système VLS 100 % électrique peut bien fonctionner en hiver? Oui, la ville va ajouter plusieurs bornes en 2014, mais encore là, le territoire sera encore très mal desservi. Même si Communauto ajoute des bornes dans ses propres stationnements, je me demande s’il sera réaliste de pouvoir garantir un bon niveau de charge en hiver compte-tenu que ces autos ne pourront pas tout le temps être préchauffées.
Compte-tenu des défis logistiques des véhicules en libre service, Communauto ne devrait-elle pas plutôt lancer un programme permanent d’achat de différents modèles de VÉ pour son système d’autopartage classique? Depuis que ses 25 Leaf sont utilisées pour le service Auto-Mobile, il est très difficile d’accéder à une auto électrique. Communauto a bien fait l’acquisition de cinq Ford Focus EV ce printemps, en plus d’avoir acheté plusieurs modèles hybrides, mais l’entreprise n’a pas encore achetée d’hybrides rechargeable. Avec le nouveau prix de la Volt, il est peut-temps d’explorer cette voie? En bien entendu, il serait intéressant d’avoir accès à la Nissan Leaf 2013. Le prix actuel est nettement plus intéressant.