“Voyager dans le Galaxy“
Il y a 50 ans, en 1969, j’avais 7 ans.
C’était une époque formidable pour un enfant qui adorait les aventures, les voyages… et surtout, les voyages dans l’espace. J’y suis d’ailleurs allé avec Tintin dans Objectif lune et On a marché sur la lune.
C’est ainsi que j’ai commencé à m’intéresser à l’astronomie. Mon ami Jean-Bernard, qui avait un téléscope, et un de nos profs qui avait fabriqué le sien, m’initiaient à ce monde “fascinant”, comme le disait le fameux “Spock” dans la série télé Star Trek originale qu’on pouvait regarder à la télé.
Apollo 11
Cet été là, on parlait de la mission Apollo 11, celle qui amènerait des hommes sur la lune. Nous étions tous des fans de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et John Glenn… qui semblaient porter des noms de héros de films d’action ou de bandes dessinées.
Et ces images diffusées à la télévision ont littéralement enflammé notre imagination.
Découvrir de nouveaux mondes… en voiture.
Faute de pouvoir aller dans l’espace, j’ai aussi adoré les voyages en voitures.
Je me rappelle comme si c’était hier de me faire réveiller par ma mère en pleine nuit pour prendre place à bord de la Ford Galaxy 500 – 7 litres 1966 de mon père. C’était une voiture à la fois luxueuse et puissante, équipée d’un V8 de 428 po. cu. (dont le nom “7 litres”). Je m’assoyais derrière, m’installant toujours dans le milieu afin de bien voir la route entre les sièges baquets de la voiture. C’était avant les ceintures de sécurité… et bien avant les sièges d’enfant.
Les années 50 et 60 étant les années glorieuses de la conquête de l’espace, les constructeurs automobiles donnaient souvent des noms et parfois même des looks “spatiaux” à leurs voitures: Galaxy, Rocket, Meteor, Comet, Nova, Vega, etc. Cette mode s’est d’ailleurs perpétuée dans les années suivantes avec de nombreux autres modèles: Apollo, Astra, Equinox, Sky, Solstice, Eclipse, Saturn, etc. (Comme on peut d’ailleurs le constater, GM était particulièrement porté sur les noms “spatiaux”)
Nous prenions alors la route en direction de Old Orchard, Wildwood ou Atlantic City. Si ces destinations n’ont rien d’exotique pour nous aujourd’hui, celles-ci évoquaient pour mon coeur d’enfant le voyage au loin, la découverte… et le rêve américain.
Mes parents à Wildwood.
Dans ma tête, ce réveil en pleine nuit, c’était Noël en été. Je savais que mon père nous dirait (comme à chaque fois) de dormir une fois assis dans la voiture, mais que je me forcerais pour rester éveillé à regarder les étoiles et la route vers l’inconnu, que nous voyagerions pendant de centaines de milles (on ne parlait pas encore de kilomètres) en pleine noirceur, que je finirais effectivement par m’endormir… et qu’au matin venu, je me réveillerais dans un autre monde, avec des images de plage, de pélicans, de motel accompagnés du bruit de la mer et des cris des seagulls.
C’était il y a 50 ans.
Elle ne vole pas, mais…
Dans les années 60 et 70, mes amis et moi discutions souvent entre nous de l’avenir de l’automobile. Je me souviens comme si c’était hier de discussions avec certains de mes amis, dont mon fameux ami Jean-Bernard. En 1974, durant mes premiers cours d’écologie, nous parlions déjà de voitures à hydrogène et électriques. C’était aussi l’époque de la première crise du pétrole.
Plusieurs magazines et des “futurologues” prédisaient même qu’avec l’arrivée de l’an 2000 les voitures voleraient. Le 1er janvier 2000 à minuit, j’ai jeté un coup d’oeil par la fenêtre. Eh non, elles ne volaient pas.
Et elles ne volent toujours pas.
Mais je n’ai jamais cessé d’aimer voyager.
Me voilà maintenant propriétaire d’une Tesla Model 3 2019, une voiture résolument portée vers le futur dont le nom même (Tesla) a été choisi en l’honneur d’un visionnaire et d’un homme porté vers le futur, Nikola Tesla. À l’intérieur de cette voiture, je me sens presque à bord d’un vaisseau spatial tellement elle se démarque des autres voitures, tellement elle est futuriste. J’ai beau apprécier plusieurs autres voitures électriques, rien ne se compare à cette voiture en terme d’expérience visuelle et sensuelle.
On est littéralement… dans une autre galaxie.
Et me voilà en voyage à bord de mon propre “vaisseau spatial” vers les USA, les Îles-de-la-Madeleine et plein d’autres destinations où ma blonde, Méo, Gisèle et moi découvrirons de nouvelles routes, de nouvelles courbes, de nouveaux paysages, de nouvelles gens, bref, de nouveaux mondes. Au volant de cette voiture du futur, nous regardons les paysages au loin et les astres au dessus de nos têtes lorsque nous voyageons de nuit, ce qui rend l’expérience d’autant plus magique… et me ramène à mes voyages d’enfant.
50 ans après Apollo 11: Elon Musk et Space X
Depuis toujours, les humains ont espéré que la science et la technologie contribuent à l’amélioration de notre sort collectif. Or, la réalité a été que si plusieurs inventions ont contribué de manière positive à notre qualité de vie, d’autres ont eu l’effet inverse.
Au moment où notre environnement est profondément perturbé, que le temps d’être préoccupé est passé et qu’il est plus que temps de passer à l’action, nous savons aujourd’hui que la science et la technologie ne sauveront pas le monde à elle seules. Les humains, par des changements de comportements, devront aussi faire leur part. Mais il est tout de même illusoire de croire que nous arriverons à améliorer notre sort sans la science et la technologie.
50 ans presque jour pour jour après l’alunissage de la fusée Apollo 11, Elon Musk, un autre “héros” qui semble encore une fois sorti tout droit d’une bande dessinée, me fait de nouveau rêver de voyages, d’espace… et d’un monde meilleur grâce à ses projets et ses entreprises Tesla et Space X.
Et juste pour ça, je suis extrêmement fier de me déplacer en Tesla.
Parce que c’est difficile
Comme le disait très justement le président JFK au début des années 60 lorsqu’il évoquait le projet d’envoyer un homme sur la lune d’ici 1970, “not because they are easy, but because they are hard”, nous avons devant nous une autre mission tout aussi emballante, mais encore plus importante: nous engager résolument, collectivement et avec toute notre intelligence à nous libérer de notre dépendance aux énergies fossiles.
Visons 50% de moins en 2030 et une totale indépendance de celles-ci d’ici 2050.
Voilà notre mission. Pas parce que c’est facile, mais parce que c’est difficile.
Et ô combien essentielle.
(À suivre…)