Autopartage

Car2Go à Montréal, c’est parti!

Ça y est, les 250 Smart Fortwo de Car2Go roulent à Montréal. Selon moi, c’est une étape importante pour la mobilité durable. Car2Go essaye de s’implanter à Montréal depuis longtemps et son arrivée va accélérer les investissements dans l’industrie de l’autopartage. La demande pour ce type de service est en pleine croissance et Communauto ne fournit pas à la demande.

Comme Communauto a aussi décidé d’emboîter le pas afin de ne pas laisser toute la place à Car2Go, Montréal sera l’une des rares villes à posséder deux exploitants de véhicules en libre service (VLS). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je crois que cette cohabitation devrait se faire assez harmonieusement, car la plupart des utilisateurs vont s’abonner aux deux services. Comme la tarification est très similaire, le critère de sélection risque d’être essentiellement la proximité des voitures et le nombre de places requises. En effet, Communauto va utiliser une flotte de 25 Leaf et d’une centaine de Prius C. Au total, il devrait donc y avoir environ 400 autos en libre service dans les arrondissements du Plateau Mont-Royal, Rosemont et Côte-des-Neiges. Je suis persuadé que la popularité du service va inciter de nouveaux arrondissements à emboîter le pas dès que les nouvelles équipes élues entreront en poste.

Il est facile de localiser les 250 véhicules de Car2Go via leur application mobile ou leur site internet.
Il est facile de localiser les 250 véhicules de Car2Go via leur application mobile ou leur site internet.

En route vers l’électrification?
Comme je l’ai mentionné dans d’autres articles, même si Communauto se disait en mesure d’offrir un service 100 % électrique, je crois qu’il était préférable de démarrer le service le plus rapidement possible afin de tester le système en situation hivernale. Montréal est de loin la ville la plus enneigée du réseau de Car2Go, les dirigeants m’ont d’ailleurs confirmé que leur priorité était d’abord de s’assurer de pouvoir maintenir une bonne qualité de service cet hiver. Selon eux, le réseau de borne n’est pas suffisant pour servir les flottes de VLS. En effet, si on veut que les utilisateurs puissent brancher les autos après utilisation, il faudra au moins une dizaine de bornes sur rue ou dans des stationnements facilement accessibles par arrondissements. Comme il n’y a pas encore une seule borne sur rue à Montréal ou dans un stationnement extérieur, disons qu’on est loin de notre profit…
Par contre, si on adopte un plan agressif de déploiement de bornes de recharge à Montréal, je suis persuadé qu’on pourra faire une transition rapide vers des véhicules électriques et ainsi électrifier complètement la flotte de VLS d’ici 2020.

Un complément parfait du vélo et du métro
Mais pour moi, le VLS est avant tout un outil de mobilité durable très puissant. J’en ai d’ailleurs vanté les mérites dans de nombreux articles. Il faut donc comprendre que pour les Montréalais, ce type de service va permettre d’utiliser davantage les transports collectifs et actifs, et surtout, notre fameux métro 100% électrique. On peut donc dire que les VLS sont en quelque sorte des voitures à autonomie prolongée car elles nous permettront de faire une bonne partie de nos déplacements en mode actif ou électrique.

Utilisons une partie du coût des vignettes pour développer le réseau des bornes.
Je tiens à mentionner encore une fois l’importance de songer dès maintenant à la meilleure approche afin de pouvoir faire la transition vers des véhicules électriques. Avec les annonces qui ont été faites la semaine dernière, il m’apparaît clairement que des sommes doivent être mises à la disposition de l’autopartage. Mais je réitère l’importance de consacrer une partie des revenus générés par les vignettes au développement du réseau de bornes de recharge. Les 80 bornes annoncées jusqu’à maintenant me semblent nettement insuffisantes. Comme le plan Marois comprend des montants spécifiques pour l’industrie du taxi, je crois qu’il est important de considérer la création d’un réseau qui sera partagé par tous les utilisateurs. Comme je l’ai mentionné dans mon article, les VLS peuvent facilement partager le réseau avec d’autres utilisateurs car ils sont faciles à déplacer, et qu’on peut le faire même lorsqu’ils ne sont pas chargés à 100%.

Une utilisation efficace de l’espace
Finalement, il est important de rappeler à quel point les véhicules en libre service permettent de mieux utiliser l’espace des villes.

1- Une auto partagée remplace de 8 à 10 autos.
Ces chiffres ont été confirmés par de nombreuses études

2- L’auto en libre service permet une plus grande rotation des espaces de stationnement.
Comme les autos en libre service peuvent être utilisées par un plus grand nombre de personnes, le même espace de stationnement peut être utilisé par plusieurs personnes. On peut donc s’attendre à un impact très positif pour les artères commerciales qui souffrent d’un manque de places de stationnement.
3- Plus de véhicules dans le même espace.
En plus d’utiliser des véhicules très compacts, les services en libre-service ont l’avantage de pouvoir garer les véhicules de manière très compacte car les utilisateurs peuvent prendre n’importe quel véhicule. Il  n’est donc pas nécessaire de garder un accès à chaque véhicule comme dans les stationnements normaux. Il est donc possible de garer beaucoup plus d’autos dans le même espace.

Les véhicules en libre service peuvent être stationnés l'un derrière l'autre, ce qui permet une énorme économie d'espace.
Les véhicules en libre service peuvent être stationnés l’un derrière l’autre, ce qui permet une énorme économie d’espace.

Il me semble donc clair après ça que les véhicules en libre service ont de nombreux avantages et qu’ils seront de plus en plus un moyen privilégié par les villes pour améliorer la mobilité de leurs citoyens.

Longue vie aux véhicules en libre service!

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