Par Maxime Péloquin /
En août 2017, après avoir roulé un temps dans une modeste Mitsubishi i-Miev, j’ai décidé de me payer le luxe d’une autonomie plus grande. Comme le dit mon ami, qui est syndic de faillite : « quelle est la longueur idéale pour un bateau de plaisance ? Un pied plus grand que le tien ! ».
Au moment de l’achat, j’ai beaucoup hésité entre la Focus électrique et la Chevrolet Bolt qui venait tout juste d’arriver sur le marché. La différence ? 185 km d’autonomie pour la Focus et 383 km d’autonomie pour la Bolt… Mais également 10 000 $ de plus pour la Bolt. Et de base !
Ça l’air de rien, mais 10 000 $, c’est cinq voyages pour deux à Cuba ou cinquante bons soupers au restaurant. Oui, ces bons soupers à 200 $ qui me font grincer des dents à chaque fois ! Cinquante.
Pourquoi avoir choisi la Focus ? Je trouvais que pour les 28 800 $ tout compris demandés à l’époque, elle était drôlement bien équipée.
Par exemple, l’application iPhone complète et qui ne plante jamais. Aussi, on peut démarrer l’auto de n’importe où, verrouiller et déverrouiller les portes, savoir où le véhicule se trouve en temps réel sur une carte, être averti en cas de basse pression des pneus, etc.
De plus, l’habitacle du véhicule est confortable et moderne, le chauffage et la climatisation sont extrêmement performants et la batterie est thermorégulée, c’est-à-dire qu’elle est protégée contre les excès de température. Certes, le coffre arrière est hypothéqué par la batterie. Une bizarrerie d’ingénierie qui ne m’a pourtant pas empêché de faire plusieurs voyages très très chargés.
Mais surtout, la Focus remplissait la seule condition qui était pour moi non-négociable : pouvoir me rendre sans m’arrêter, peu importe la saison, dans les grandes villes près de Sorel-Tracy où j’habite. Or, Montréal, Trois-Rivières, Drummondville, Saint-Hyacinthe et toute la Rive-Sud sont à des distances de moins de 90 km de chez moi.
Aller-retour ? Non quand même ! Je parle ici de me rendre d’une traite peu importe la température. Car une fois arrivé, ces mêmes villes possèdent toutes des BRCC (bornes rapides) où je peux brancher mon auto en hiver.
Qu’est-ce que je fais durant une recharge rapide de 10 à 30 minutes ? La même chose que les gens font à la maison : je regarde mon cellulaire !
D’ailleurs, ça m’amuse toujours de voir certaines personnes allergiques à l’idée de s’arrêter à une borne rapide se dépêcher d’arriver à la maison avec leur voiture à essence afin de se coller le nez à leur cellulaire. Pourquoi ne pas sauver 10-15 $ d’essence à consulter ses messages à une borne rapide !
C’est quoi mon « compromis payant » ? (Le titre)
C’est d’avoir volontairement opté pour un véhicule à batterie de taille intermédiaire aux paiements mensuels décents et d’avoir économisé, depuis mon acquisition, plus de 5 400 litres d’essence ! (Je fais de 25 à 30 000 km par année.)
Ensemble, les économies d’essence et d’entretien représentent environ la moitié de la valeur de mes paiements mensuels. Des réparations ? Jusqu’à maintenant, l’auto s’est avérée fiable comme un soldat.
Et maintenant, voici cerise sur le sundae : avant la fin de sa garantie de 8 ans ou 160 000 km sur la batterie, le moteur et les composantes électriques, mon véhicule sera entièrement payé et je ne roulerai plus qu’aux coûts minimes des recharges et des assurances.
Voilà un beau frein aux tentations d’aller vers de nouveaux modèles !
Et vous, quel est votre « momentum » ? Facile ! Réussir à mettre la main sur ce véhicule dans le marché de l’occasion (un modèle 2017 ou 2018, soit la dernière année de production) à un prix beaucoup plus bas que moi j’ai payé et avoir ainsi une rentabilité encore plus grande sur l’achat !
Bref, il ne vous reste qu’à dénicher votre propre Ford Focus Électrique d’occasion…
Bonne route !
Maxime Péloquin
Sorel-Tracy
Ajout de l’auteur : la version 2012 à 2016 possédait une plus petite batterie et n’avait pas le port de recharge rapide. Personnellement, même à prix inférieur, je ne me sentirais pas à l’aise de vous recommander ce modèle.