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La voiture électrique parfaite selon les Québécois : 1000 km d’autonomie, 5 minutes de recharge et le prix d’une Corolla 2003

Après avoir analysé 10 000 commentaires sur les réseaux sociaux et forums automobiles un peu partout dans le monde, nous avons enfin compilé les spécifications de LA voiture électrique parfaite. Attention, constructeurs : prenez des notes, car apparemment, vous faites tout de travers depuis le début.

L’autonomie : minimum 1000 km (mais 1500 km serait mieux)

La voiture électrique idéale devrait parcourir au moins 1000 kilomètres avec une seule charge. En hiver. À -40°C. Avec le chauffage à fond, les sièges chauffants activés, en tirant une roulotte de 30 pieds, face au vent, en montée constante.

“Mon oncle Roger fait Montréal-Gaspé sans arrêter avec son F-150 1998, pourquoi pas un VÉ?” est l’argument le plus souvent cité. Le fait que l’oncle Roger s’arrête trois fois pour faire le plein, deux fois chez Tim Hortons et une fois pour dormir au motel n’entre apparemment pas dans l’équation.

D’ailleurs, cette batterie magique de 1000 km ne devrait pas peser plus qu’un sac de patates et se loger sous le siège du conducteur pour ne pas prendre de place dans le coffre.

Le temps de recharge : 5 minutes chrono (ou instantané, idéalement)

Les avis sont unanimes : recharger devrait prendre exactement le même temps que faire le plein d’essence. Voire moins. Certains suggèrent même un système de batterie qui se recharge en roulant, “comme une montre automatique”.

Les plus créatifs proposent des panneaux solaires sur le toit qui, selon leurs calculs, devraient permettre de rouler indéfiniment. Le fait qu’un panneau solaire de la taille d’un toit de voiture génère à peine assez d’énergie pour alimenter la radio? Détail technique négligeable.

Bonus si la voiture peut se recharger par induction en passant sur l’autoroute, “comme les brosses à dents électriques”. Hydro-Québec n’a qu’à installer des bobines sous l’asphalte de la 20, ça peut pas être si compliqué.

Le prix : 15 000$ maximum, tout inclus

Le VÉ parfait devrait coûter moins cher qu’une Civic usagée de 2010, tout en offrant la technologie d’une Tesla Model S Plaid, l’espace d’un Suburban et la qualité de construction d’une Mercedes Classe S.

“Les batteries, c’est juste des piles AA en plus gros, pourquoi ça coûte si cher?” est une question récurrente. Certains suggèrent même que le gouvernement devrait les donner gratuitement, “pour sauver la planète”.

La borne de recharge à la maison? Elle devrait être incluse dans le prix, s’installer toute seule et idéalement, générer de l’argent en revendant de l’électricité à Hydro-Québec la nuit.

Les performances : Ferrari en ligne droite, Jeep dans le bois

Notre VÉ parfait doit faire 0-100 km/h en 2 secondes (pour merger sur l’autoroute en sécurité, bien sûr), mais aussi grimper n’importe quel sentier de VTT pour aller au chalet. Avec la garde au sol d’un Monster Truck mais l’aérodynamisme d’une Formule 1.

Elle doit transporter 8 personnes confortablement, leurs bagages, deux motoneiges et un kayak, tout en conservant son autonomie de 1000 km mentionnée plus haut.

Mode “crabe” pour se stationner en parallèle à Montréal? Évidemment. Capacité de flotter pour traverser les rues inondées au printemps? Ça devrait être standard.

L’entretien : aucun, jamais, pour l’éternité

Les pneus ne devraient jamais s’user (surtout pas les pneus d’hiver à 400$ chacun). Les freins devraient être éternels grâce au freinage régénératif qui, selon la compréhension populaire, “crée de l’énergie gratuite”.

La batterie devrait être garantie à vie, se bonifier avec l’âge comme un bon vin, et idéalement se transmettre aux petits-enfants comme héritage familial.

Si quelque chose brise, ça devrait se réparer tout seul via une mise à jour over-the-air. “Mon iPhone se met à jour, pourquoi pas mes amortisseurs?”

Les fonctionnalités essentielles que personne n’a encore inventées

  • Un mode “tempête de neige” où la voiture se transforme en chenillette façon Bombardier
  • Un dégivreur quantique qui fait fondre la glace avant même qu’elle ne se forme
  • Un détecteur de nids-de-poule avec système d’évitement automatique (ou mieux : qui les répare en passant dessus)
  • Un filtre à air qui élimine l’odeur de la mouffette écrasée sur la 132
  • Un mode “parade du Père Noël” où la voiture roule toute seule à 5 km/h pendant que vous distribuez des bonbons
  • Une génératrice intégrée “au cas où” qui fonctionne au sirop d’érable

La compatibilité universelle

Notre VÉ parfait doit pouvoir se recharger sur n’importe quelle prise : 120V, 240V, USB-C.

Elle devrait aussi accepter tous les types de connecteurs de recharge sans adaptateur, incluant celui que Tesla a inventé exprès pour être incompatible, et même se brancher directement sur les poteaux d’Hydro-Québec en cas d’urgence.

Le design : un consensus impossible

Mi-pickup, mi-coupé sport, avec l’allure d’un VUS mais la maniabilité d’une Mini Cooper. Des portes suicide mais pratiques pour installer le siège de bébé. Un coffre avant (frunk) assez grand pour un ski-doo mais qui n’affecte pas le design.

La couleur? Invisible aux radars photo mais visible dans un blizzard. Mat mais brillant. Sportif mais familial. Futuriste mais classique.

L’intelligence artificielle du futur (mais pas trop)

Le système de conduite autonome devrait être capable de conduire tout seul dans une tempête de verglas sur la 40, mais surtout pas prendre le contrôle “comme dans Terminator”.

Il faut qu’il devine où vous voulez aller sans que vous le lui disiez, mais respecte votre vie privée. Qu’il vous avertisse des dangers, mais sans être gossant comme les assistants actuels qui bipent pour un flocon de neige.

Le système d’infodivertissement? Il devrait faire CarPlay ET Android Auto ET avoir son propre système révolutionnaire, tout en gardant les bons vieux boutons physiques “comme dans le temps”.

La réalité (légèrement moins drôle)

Bien sûr, cette voiture électrique parfaite n’existe pas et n’existera jamais. Les lois de la physique, de l’économie et de la thermodynamique ont cette fâcheuse tendance à s’imposer, peu importe l’intensité de nos rêves.

Les VÉ actuels sont déjà des merveilles technologiques qui auraient semblé impossibles il y a 20 ans. Une Tesla Model 3 a plus de puissance de calcul que la navette spatiale. Une Hyundai Ioniq 5 se recharge de 10 à 80% en 18 minutes. Un Ford F-150 Lightning peut alimenter votre maison pendant trois jours lors d’une panne.

Mais bon, c’est vrai qu’elles ne font pas encore le café.

En attendant la perfection

Pendant que les ingénieurs travaillent sur notre liste de demandes impossibles, les VÉ actuels continuent de s’améliorer année après année. L’autonomie augmente, les prix baissent (tranquillement), et le réseau de recharge se densifie.

Pour ceux qui veulent faire le saut dès maintenant avec un VÉ imparfait mais bien réel, l’important reste de choisir le bon véhicule pour SES besoins (pas ceux de l’oncle Roger) et de bien planifier son installation de recharge à domicile. Des experts québécois comme Roulez Électrique peuvent d’ailleurs vous guider dans ce processus, même s’ils ne peuvent pas encore vous vendre la voiture volante rechargeable à l’eau de pluie dont vous rêvez.

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