J’ai toujours cru aux hybrides rechargeables (qu’on appelle également PHEV pour Plug-in Hybrid Electric Vehicle). C’est d’ailleurs un véhicule de ce type, une Chevrolet Volt louée trois jours à l’été 2017, qui m’a donné la piqure des voitures électriques.
La Chevrolet Volt… je ne comprends toujours pas pourquoi GM l’a abandonnée. Ou plutôt pourquoi GM n’a pas utilisé son système Voltec pour l’un de ses VUS après l’abandon de la Volt ? C’est pour moi un mystère.
D’autant plus qu’on en sort justement un nouveau, le Blazer (photo de droite). Pourquoi n’est-il pas offert avec le système Voltec ? Pourquoi uniquement à l’essence ? C’est à n’y rien comprendre.
Toyota m’a l’air pas mal plus « allumée » avec la venue de son RAV4 Prime, un VUS hybride enfichable. Enfin un véhicule dans le segment le plus populaire et avec une capacité 100% électrique de 63 kilomètres. Il était temps !
D’ailleurs, on a qu’à voir la réaction des gens pour réaliser à quel point ce véhicule répond parfaitement aux attentes des consommateurs.
Un pont entre l’essence et l’électrique
L’hybride rechargeable (ou enfichable), c’est le véhicule parfait pour tous ceux et celles qui n’ont jamais possédé de véhicule électrique et qui veulent remplacer leur véhicule principal. Avec un PHEV, on roule la plupart du temps en électrique, mais quand on va plus loin, le moteur à essence prend la relève. On apprivoise donc la voiture électrique, mais sans l’angoisse de la panne. Le PHEV, c’est pour moi une sorte de véhicule de transition.
Dans la catégorie des VUS, Mitsubishi a été le premier à présenter un hybride enfichable avec son Outlander PHEV. Sauf que son autonomie électrique n’est que de 35 kilomètres. C’est un peu décevant.
D’autres PHEV vont également voir le jour en 2020 (l’Escape de Ford, le X3 de BMW, le Q5 d’Audi). Leur autonomie sera meilleure, mais ne dépassera pas les 50 km. À mes yeux, ce n’est pas assez. Ça prend au moins la même chose que la Chevrolet Volt de première génération, c’est-à-dire 60 kilomètres. Et c’est justement l’autonomie du RAV4 Prime : 63 kilomètres. Là tu parles !
Trop gros le RAV4 Prime ?
Ça dépend pour qui ! Pour une famille de quatre, c’est un véhicule des plus pratiques. Et puis, il n’est pas si gros que ça quand on regarde ses dimensions. C’est parce qu’il est haut qu’il impressionne.
En réalité, le RAV4 ne prend pas beaucoup plus d’espace qu’une Toyota Corolla. 4 centimètres plus long, soit la longueur de mon pouce et 7 centimètres plus large, soit la longueur de mon index. Mais éminemment plus pratique avec son hayon, son grand coffre, sa garde au sol élevée et ses quatre roues motrices.
Moi je préfèrerais une Volvo V60 Cross Country si j’avais à choisir, mais je comprends néanmoins l’engouement des Québécois pour les véhicules de ce gabarit. J’avoue même que si j’avais à nouveau 35 ans et des enfants, je serais très tenté par ce véhicule.
D’ailleurs, mon gars qui possède une Tesla Model 3, savez-vous quel est son deuxième véhicule ? Un CRV de Honda, un VUS très semblable au RAV4 !
Plus vite que ça, tu meurs !
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais ce RAV4 sera le plus rapide jamais construit. Son temps d’accélération sera le même qu’une Golf GTI, soit le 0-100 km/h en 6,2 secondes !
Pourquoi faire un véhicule aussi rapide ? L’explication est simple. C’est que Toyota veut que son RAV4 se conduise normalement, même lorsque sa batterie est épuisée.
On a donc gardé le même bon vieux quatre cylindres 2,5 litres de 176 chevaux. Sauf que lorsque la batterie est pleine, que les deux moteurs électriques sont à «ON» et qu’on appuie à fond sur l’accélérateur, ça donne plus de 300 chevaux de puissance. Normal que ça décolle !
Heureusement, peu de gens vont se prêter à ce genre d’exercice. Le RAV4 n’étant pas fait, de toute façon, pour jouer les Tesla Model 3.
Une batterie imposante
Bien placée sous le véhicule, sa capacité est de 17,8 kWh. C’est presque qu’aussi gros que la batterie de ma Spark qui est uniquement électrique ! En fait, c’est la grosseur de la batterie de la Volt de deuxième génération. Et c’est ce qu’il fallait.
Voilà pourquoi le RAV4 Prime sera un véhicule aussi intéressant que la Chevrolet Volt, mais dans un format VUS. Pas pour rien qu’on prévoit un immense succès !
Avec une batterie de cette ampleur, on pourra donc rouler très souvent 100% électrique, ce qui sera bon à la fois pour l’environnement et pour votre portefeuille. Imaginez, en branchant votre RAV4 tous les soirs, vous aurez la possibilité de parcourir 23 000 km en tout électrique chaque année ! (365 jours X 63 kilomètres.)
Sur une période de 10 ans (soit le temps de la garantie de la batterie) il sera donc possible de parcourir 230 000 km en mode tout électrique ! Cela signifie des dizaines de tonnes de Co2 en moins dans l’atmosphère et quelque 25 000 $ d’économie à la pompe !
Conclusion
Il est évident que ce véhicule sera une excellente acquisition à faire à l’été 2020. On espère juste qu’il y en aura suffisamment chez les concessionnaires. Le prix ? On ne le sait pas encore, mais les rumeurs nous disent qu’il sera offert à moins de 45 000 $ pour le modèle de base, ce qui le rendrait éligible aux subventions gouvernementales.
J’imagine qu’il sera un peu difficile à obtenir au début, mais j’ai bon espoir qu’il finira par en avoir en quantité suffisante si la demande est là, et je suis convaincu qu’elle sera là.
Je suis même persuadé que ça va donner un bon coup de pied au derrière des autres constructeurs. Fiat-Chrysler, Mazda, GM et Honda pour ne pas les nommer !
Quant à moi, il ne s’agit là que de bonnes nouvelles.