Il y a six ans, j’avais levé le voile sur une voiture de sport unique en son genre dont la principale caractéristique était d’être faite au Québec de A à Z. Même les boulons étaient fabriqués ici. Elle s’appelait et s’appelle toujours la Felino CB7 et son auteur, Antoine Bessette était un ancien coureur automobile qui faisait partie de tous ces jeunes qui avaient plus de talent que d’argent et dont la carrière prometteuse avait été freinée par le traditionnel manque de fric.
Sa création avait fait les manchettes suite à une apparition au Salon de l’auto de Montréal. Depuis, rien et je croyais bien que la voiture reposait sous une bâche quelque part dans une banlieue inconnue au milieu de quelques autres rêves brisés. Or, que non, la Felino a prospéré et n’est plus seulement un prototype en attente de financement. La partie n’est pas entièrement gagnée, mais il y a de la lumière au bout du tunnel. Il y a même quelques clients qui se sont manifestés et qui ont pu voir la voiture rouler récemment sur un nouveau circuit dans l’ouest du pays et dont on doit le dessin à Jacques Villeneuve. Les Porsche GT 3 avaient du mal à rester dans le sillage de la CB7 même si celle-ci est avant tout une voiture de route. À tel point qu’Antoine veut la doter d’une motorisation hybride.
Antoine Bessette a déjà investi une petite fortune dans cette belle aventure et il suffit de contempler ses ateliers où triment les employés en attendant la mécanique la plus désirable et un intérêt de la part d’un groupe écologique.
Terminons sur une note drôle de mon ami Richard Petit, celui qui est responsable de mon adhésion à la cause de la voiture électrique. « J’ai vendu ma Tesla parce qu’elle me coûtait trop cher de tickets ». Soyez sans crainte, il a acheté à la place une Smart électrique.