Moi ça m’est arrivé il y a six ans. Je ne connaissais strictement rien aux voitures électriques, mais ça m’intriguait. Et voilà qu’après la perte totale de ma voiture secondaire, je découvre que certains concessionnaires Chevrolet vendent des Spark 100 % électrique de trois ans venant de Californie pour 17 000 $ tout compris grâce à une subvention spéciale pour les VÉ en provenance des États-Unis.
Pour découvrir le monde des VÉ à pas trop cher, c’était l’idéal ! Et pas besoin d’être fin comptable pour se rendre compte qu’il y avait de grosses économies à faire. La Spark que je convoitais possédait une batterie de 20 kWh. Hydro-Québec nous vend l’électricité 10 sous le kilowattheure. Faire le plein de cette voiture coûtait donc 2,00 $. Sans parler que de ne plus polluer la planète et ne plus rejeter de CO2 était excitant à imaginer.
Je venais de prendre ma retraite, j’avais envie de faire une folie, je l’ai achetée !
Et puis est arrivé ce qui arrive à tous ceux qui passent à l’électrique : dès les premiers jours, j’ai été complètement séduit. Je n’en revenais pas à quel point ça fonctionnait bien, à quel point c’était amusant à conduire et à quel point ça avait du « torque » ! À partir de ce jour, elle est devenue ma voiture principale et au diable ma Matrix !
Puis, c’est là que j’me suis dit : « mais comment se fait-il qu’on parle si peu de ces nouvelles voitures sans émission et, quand on a parle, c’est souvent pour les dénigrer ? » Voilà pourquoi je me suis mis à écrire sur le site de Roulez Électrique : pour combattre les préjugés et pour convaincre les gens d’oser passer à l’électrique comme je venais de le faire.
On cherche toujours à se rendre utile lorsqu’on tombe à la retraite, eh bien j’avais trouvé ma cause !
Aujourd’hui, fini pour moi les voitures à essence. Je roule dans une Chevrolet Bolt EUV et j’ai encore ma petite Spark que je conserve comme voiture secondaire et qui roule toujours comme un moine.
J’adore mes deux VÉ et je suis convaincu que tous ceux qui sont passés à l’électrique comme moi se demandent : « Pourquoi tant de gens roulent encore à l’essence ? »
Car il faut bien se l’avouer, même si les voitures électriques deviennent de plus en plus populaires, il y a encore beaucoup de gens qui sont méfiants face aux voitures électriques et qui ne se sentent pas du tout prêts à aller vers ça.
Je le vis d’ailleurs dans mon quartier et aussi dans mon entourage immédiat. Ma conjointe a un frère et une soeur, moi une soeur. Eh bien, aucun des trois ne souhaite posséder de voitures électriques !
Je leur en parle parfois, pas trop souvent car je ne veux pas avoir l’air fatiguant ! (Rires !) Quand ça arrive, ils me sortent toujours les mêmes raisons : ils attendent que la technologie évolue, ils attendent que les voitures aient davantage d’autonomie, ils attendent qu’il y ait davantage de bornes.
Sauf que l’autre fois, je crois que j’ai réussi à en titiller un. Il s’agit de mon beau-frère Murray qui vit à Saint-Adolphe-d’Howard et qui possède un Mitsubishi Outlander.
Sa mère (ma belle-mère) est morte récemment. Ça faisait quasiment dix ans qu’elle vivait dans un CHSLD. Comme les obsèques avaient lieu au cimetière de l’Est à Montréal, ma femme et Claire, l’épouse de Murray, ont décidé qu’on y allait tous les quatre dans la même voiture, la mienne.
Murray avait déjà embarqué dans ma Bolt, il l’avait même essayé brièvement, mais il n’avait jamais parcouru une longue distance avec elle. Il est arrivé chez moi avec sa femme le jour de l’enterrement. Je lui ai demandé s’il voulait conduire à l’aller. Il m’a dit non. Lui et sa femme ont pris place à l’arrière.
N’empêche… de rouler aussi longtemps dans une voiture électrique (on avait 200 km à faire aller-retour), il a bien vu qu’il y en avait de l’autonomie dans un VÉ !
Aussi, il a vu que ce n’était pas bruyant et qu’on pouvait parler et s’entendre beaucoup plus facilement que dans une voiture à essence. Sans oublier que je lui ai aussi montré la puissance de ma voiture. Il a vu concrètement à quel point il était facile de dépasser des camions en silence !
Mais ce qui a été le plus convaincant à mon avis, c’est quand au retour à Val-David, je lui ai dit : « Tu vois Murray, j’ai mis l’odomètre à zéro ce matin, on vient de faire 200 kilomètres. Si on regarde la consommation à l’écran, la moyenne est de 17,5 kWh aux 100 km. Ça veut dire qu’à 10 sous le kWh, ça nous a coûté 3,50 $ ! Tout de suite, sa femme Claire s’est écriée : « Wow ! Mais c’est donc pas cher ! »
La rencontre s’est conclue au restaurant le Petit Poucet. Mon fils Simon et sa femme étaient là, ainsi que la soeur de Lynn qui habite à Sainte-Adèle. Étonnement, à la table, Murray s’est mis à me poser des questions sur ma voiture électrique. C’est rare qu’il fait ça ! Il m’a même demandé : « toi Daniel, si tu t’achetais une nouvelle voiture électrique demain matin et que le prix n’était pas un problème, laquelle tu choisirais ? »
Hum… lui qui m’a toujours dit que sa prochaine voiture serait au mieux un hybride, je pense que je commence à le titiller avec les voitures électriques ! En fait, c’est simple : plus on les découvre, plus on se promène avec et plus on en veut une !
Comme voiture intéressante, j’ai parlé à Murray du Chevrolet Equinox EV, du Volkswagen ID.4 et du Nissan Ariya, tous des VÉ avec lesquels je le verrais bien. En tous cas, j’ai hâte de voir ce qu’il fera lorsqu’il sera dû pour changer de voiture.
Si vous pensez à d’autres VÉ qui pourraient également lui plaire, écrivez-moi dans les commentaires, je lui transmettrai le message. Mais ayez en tête qu’il conduit actuellement un Mitsubishi Outlander 2016 et qu’il est entièrement satisfait.
Il m’a dit encore récemment que de tous les véhicules qu’il a eus dans sa vie, le Outlander était son préféré !