Véhicules Électriques

Un autre article anti-VÉ paru dans le journal La Presse, voici ma riposte !

C’est mon beau-frère Murray qui m’a envoyé le lien de l’article. Je ne l’avais pas vu passer. Un article racontant l’enfer des propriétaires de véhicules électriques durant la vague de froid à Chicago. Comme si les VÉ n’étaient pas capables de faire face à des températures de – 20 ºC. Un article signé par deux femmes du New York Time, traduit chez nous et publié dans La Presse du 12 février dernier.

Emily Schmall et Jenny Gross se sont rendues dans une station de recharge rapide de Chicago le 17 janvier au matin. Selon elles, c’était infernal : file d’attente interminable, bornes refusant de démarrer, temps de recharge de cinq heures au lieu d’une heure. J’ai lu l’article et je vous assure qu’il ne donne pas envie de s’acheter un VÉ ! (Lire l’article)

Fake news ? Hum, il n’y a pas de vrais mensonges dans cet article, sauf que c’est de la mauvaise information et ça fait inutilement peur aux gens. Et aussi à mon beau-frère ! Le pauvre, il se cherche une voiture électrique… Tout de suite, quand il a vu ça, il m’a envoyé l’article.

Vous connaissez mon beau-frère Murray ? Il habite dans les Laurentides comme moi. Je vous en ai déjà parlé dans une de mes chroniques. L’an dernier, il ne voulait rien savoir des voitures électriques, mais après avoir embarqué dans la mienne et fait un aller-retour Val-David-Montréal sur la même charge, il a commencé à s’y intéresser davantage. Et encore plus quand je lui ai dit que cette virée n’avait coûté que 3,50 $ en électricité !

Cette année, Il aimerait remplacer son Outlander à essence par un Volkswagen ID.4 ou un Volvo XC40 ou quelque chose du genre. Cet article va-t-il le faire changer d’idée ? J’espère que non !

Édifice du New York Time.

Les paranos vont dire qu’il s’agit d’un plan orchestré par le New York Time pour nuire aux voitures électriques. J’en doute. Je crois plutôt que les deux journalistes ne connaissaient pas grand-chose aux voitures électriques. Elles ont été affectées pour couvrir la vague de froid de Chicago. Je peux très bien les imaginer dans leur chambre d’hôtel, cherchant de bons sujets. Elles pensent aux voitures électriques et se retrouvent le lendemain matin aux abords d’une station de recharge. Elles rencontrent des gens qui ont des problèmes, font des interviews, rédigent leur article. Tout cela au grand bonheur des Anti-VÉ qui ont fait circuler l’article un peu partout en Amérique du Nord.

La ville de Chicago en hiver.

La vraie histoire (ou ce qui s’est vraiment passé)
Je compte sur vous pour expliquer la vraie histoire à vos amis. Leur dire que les journalistes du New York Time ont rencontré des gens pas trop doués avec les voitures électriques. Que personne ne se retrouve dans une station de recharge rapide le matin ! Que la grande majorité des voitures électriques de Chicago ont passé la nuit branchées sur une borne de niveau 2 (240 volts) et n’ont eu aucun problème à démarrer et à rouler dans les rues de Chicago le lendemain.

J’ai appelé Murray et je lui ai dit de ne pas se laisser influencer par cet article. J’ai dit : « C’est de la mauvaise information tout cela Murray ! Jamais tu ne vivras ce qui est écrit dans cet article. Car tout comme moi tu auras une borne de recharge à la maison et tu laisseras ta voiture branchée durant la nuit et tout particulièrement durant une vague de froid. »

Il a fait jusqu’à -23 oC durant la vague de froid.

Ensuite j’ai ajouté : « Sache que lorsqu’on est branché et que les températures deviennent très froides, automatiquement l’ordinateur de la voiture veille à réchauffer un peu la batterie à toutes les heures. Et tout cela ne coûte presque rien en électricité, ce n’est pas comme chauffer une maison ! Et ça permet même d’avoir une voiture chaude d’un simple geste sans consommer l’électricité de sa batterie ! »

Et j’ai enchaîné : « Les gens qui avaient des problèmes aux chargeurs rapides de Chicago ont très mal agi. Il ne faut jamais laisser un VÉ non branché durant la nuit quand sa batterie est basse et tenter ensuite de le recharger à un chargeur rapide le matin. »

Borne 240 volt.

Mon beau-frère a répondu : « Okay Daniel, mais si moi je me retrouve un jour à Chicago durant une vague de froid, je fais quoi ? »

— Tu n’as qu’à trouver un hôtel qui possède des bornes 240 volts. Et si tu n’en trouves pas, tu n’as qu’à repérer sur ton cellulaire une borne publique disponible dans la rue. »
— Et si je ne trouve ni un ni l’autre ?

— L’important alors est de se recharger à une station rapide en arrivant à Chicago pendant que ta batterie est encore chaude. N’attends pas le lendemain ! Le problème des gens cités dans l’article, c’est qu’ils ont tout fait de travers : ils n’ont pas rechargé leur voiture la veille à une borne rapide, ils n’ont pas trouvé de bornes 240 volts qui leur auraient permis de se recharger tout doucement et enfin ils n’ont pas trouvé de stationnement intérieur qui aurait pu être une alternative de secours.
— Bon d’accord. Mais supposons que je me recharge la veille à une borne rapide, puis j’arrive à mon hôtel qui n’a pas de borne 240 volts ni de stationnement intérieur. Le matin, ma batterie va être complètement gelée, non ? Et si j’ai 500 km à faire cette journée-là, je fais quoi ?

— Tu as rien à faire, car ta voiture a été rechargée la veille ! Elle va démarrer et tu vas partir. Les gens qui ont eu des problèmes à Chicago se sont réveillés non seulement avec une batterie gelée, mais aussi avec une voiture qui avait besoin d’être rechargée. C’est là que ça cause des soucis, car une voiture avec une batterie gelée ne se recharge jamais correctement à une borne rapide. Ou bien ça ne marche pas ou bien ça prend un temps fou. Et c’est ce qui explique la longue file d’attente à Chicago.

Mais toi, si tu as pris la peine de te recharger la veille, tu n’as qu’à prendre la route ! C’est possible qu’au début, ça soit écrit « Power Reduce », le temps que la batterie se réchauffe un peu, ça dure quelques minutes, ensuite ça disparait. Tu as 500 km à faire ? Pas de problème ! Tu roules jusqu’à ce que ta batterie arrive sous les 20 %. Tu te recharges. Et tu repars !

Comme tu vois Murray, quand on est bien informé, y’a pas de problème. Oui, il y a quelques petites concessions à faire avec un véhicule électrique, mais je te jure que pour économiser des sous, pour avoir une bagnole fantastique à conduire et pour sauver la planète, ça vaut vraiment la peine de faire le saut !

Voilà, c’était ma riposte, bon week-end à tous !

Pour lire l’article paru dans la Presse : https://lp.ca/aO1w92?sharing=true

Chevrolet Bolt EUV.

Petit ajout
Je viens de relire l’article du NYT. Pour le gars qui travaille comme chauffeur Uber en Chevrolet Bolt et qui dit qu’il était toujours en train de se recharger, n’exagère-t-il pas un peu ? S’il branche sa voiture toute la nuit à une borne 240 volt, il va se réveiller le lendemain matin avec au moins un 200 km assuré. Peu importe la température. On peut en faire du « promenage » dans Chicago avec 200 km ! Ensuite, oui, ça va peut-être prendre une demi-heure de plus que d’habitude pour se recharger et faire ensuite son après-midi, mais il ne sera pas toujours en train de se recharger. Je possède moi aussi une Chevrolet Bolt, je sais de quoi je parle !

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