Le débat reprend de plus belle au pays : alors que les constructeurs automobiles font pression pour que le gouvernement fédéral annule l’obligation de vendre une part croissante de véhicules électriques, les groupes environnementaux, eux, rappellent l’importance de garder le cap… et même d’accélérer.
Un mandat essentiel pour l’avenir
Dès l’an prochain, le mandat fédéral exige que 20 % des nouveaux véhicules vendus au Canada soient zéro émission, incluant les hybrides rechargeables. Ce seuil augmentera chaque année pour atteindre 100 % en 2035. Cette feuille de route, ambitieuse mais réaliste, vise à transformer graduellement notre parc automobile pour lutter efficacement contre les changements climatiques et stimuler l’innovation locale.
Or, devant les réticences de certains constructeurs, des groupes comme Clean Energy Canada tirent la sonnette d’alarme : faire marche arrière serait une erreur stratégique et environnementale. Au lieu d’affaiblir ce mandat, il faut l’améliorer : soutenir la transition du secteur, investir dans l’infrastructure de recharge, et garantir aux consommateurs un choix réel de véhicules électriques abordables.
Pour des VÉ accessibles… et bien soutenus
Clean Energy Canada le souligne : pour démocratiser les VÉ, il ne suffit pas de fixer des cibles. Il faut aussi réinstaurer des incitatifs financiers stables et prévisibles. La fin abrupte du programme fédéral de rabais en janvier dernier a ralenti les ventes et créé de l’incertitude pour les acheteurs et les concessionnaires. Un retour des incitatifs accompagné d’une annonce officielle immédiate serait une solution gagnante pour tous. Le fait de laisser planer, au niveau fédéral, que des subventions pour les VÉs seront bientôt de retour est encourageant, mais nuit en même temps gravement aux ventes immédiates : tout le monde met son projet d’achat de nouveau véhicule sur pause afin de ne pas rater les nouveaux incitatifs fédéraux. Un retour rapide avec des informations claires est primordial si l’on veut limiter les dégâts causés par l’arrêt complet de janvier dernier.
Autre levier : ouvrir prudemment le marché aux VÉ abordables d’ailleurs (notamment certains modèles chinois), tout en maintenant les exigences de qualité et de sécurité. Plus de choix, c’est aussi plus de concurrence… et donc des prix plus accessibles pour tous.
Garder la barre, même en cas de tempête
Oui, la vente de VÉ piétine en ce moment, au Canada et aux États-Unis, mais il s’agit d’une situation temporaire. Prenez note que partout ailleurs dans le monde, la vente de VÉ est en croissance: Asie, Europe, Australie, Afrique, Amérique Latine et même au Mexique (ils ne bloquent pas les véhicules électriques Chinois abordables eux)! L’infrastructure s’améliore, la technologie avance, et les consommateurs sont de plus en plus informés. Plutôt que de reculer, il faut soutenir la filière VÉ et accompagner les Canadiens dans cette transition, sans perdre de vue l’objectif : un parc automobile propre, moderne, et bon pour l’économie comme pour le climat.
Chez Roulez Électrique, on croit qu’il faut garder le cap. L’avenir est électrique… et il n’attend pas.
