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Un article de Daphnée Hacker-B. dans Le Devoir nous rappelle que, malheureusement, si le prix du pétrole demeure bas, l’électrification des transports risque d’évoluer encore plus lentement.
En résumé, selon Daniel Breton, le gouvernement libéral actuel ne tient pas sa promesse de maintenir la Stratégie d’électrification des transports qui avait été mise en place par le gouvernement précédent. Par exemple, pour Christian Roy, conducteur du taxi Tesla de Québec, la disparition d’une subvention de 12 000 $ qui devait être offerte par le ministère des Transports pour les propriétaires de taxi électrique est vraiment choquante (voir Électrification des-taxis : fin des incitatifs gouvernementaux). Un recours collectif pourrait d’ailleurs être intenté à cet effet.
Jean Thomas Bernard, économiste spécialisé en énergie, prétend que ces faibles prix à la pompe se maintiendront pendant quelques années. Ils contribueront certainement à augmenter l’inaction du gouvernement face à l’électrification des transports. En effet, si les dirigeants s’en tiennent à un calcul à court terme, ils ne verront pas les avantages des technologies vertes qui demeurent coûteuses à développer.
Pourtant, le fait d’électrifier les transports au Québec est synonyme de création d’emplois et d’exploitation des ressources propres, comme l’hydroélectricité disponible en abondance dans la province.
En outre, les faibles prix du pétrole font exploser les ventes de voitures, les ventes de VUS ayant passé de 1 VUS par 6 voitures vendues dans les années 1980 à 1 VUS pour 1 voiture vendue aujourd’hui. Mais le coût de l’essence n’est pas le seul responsable de l’augmentation du nombre de voitures sur les routes. Il faudrait plutôt revoir notre manière de concevoir le transport individuel et collectif pour que les choses changent vraiment.
Source : http://m.ledevoir.com/politique/quebec/431268/electrification-des-transports.