Voitures électriques

Ma Spark EV que j’aime tant a fini par avoir son premier gros problème…

Si vous suivez mes chroniques depuis 2018, vous savez que toute mon aventure avec les voitures électriques a débuté avec l’achat de cette Spark électrique construite en 2014 et achetée en 2017. Une Spark qui avait roulé trois ans en Californie (en location) avant de se retrouver chez Lussier Chevrolet à Saint-Hyacinthe, puis dans mon entrée de garage ! Son prix (grâce à la subvention québécoise de 5 000 $ pour les VÉ venant des USA) : 17 269 $.

Pendant 6 ans, cette voiture n’a cessé de m’émerveiller. C’est elle qui a fait de moi un fan de voitures électriques et c’est elle qui m’a convaincu de reprendre mon métier de journaliste et d’écrire pour Roulez Électrique afin d’en témoigner.

Ce qui m’a le plus fasciné à part le silence et le plaisir de ne plus polluer ? C’est l’économie incroyable qu’on réalise après l’achat. Je l’ai écrit à de nombreuses reprises : je n’ai jamais vu une voiture me coûter si peu cher au fil des ans !

Sway Bar Links.

Imaginez, pour la faire rouler, c’était environ 200 $ d’électricité par année. Et en réparation ça m’a coûté 200 $ en six ans ! Deux Sway Bar Links (biellettes de barre stabilisatrice) et c’est tout ! Okay, je ne compte pas l’usure des pneus et des freins, mais quand même !

Je la prenais un peu moins à la fin, car je possède maintenant un 2e véhicule électrique, une Bolt EUV. N’empêche, je n’ai jamais cessé d’aimer ma petite Spark EV. Agile, fiable et amusante à conduire, y’en a pas deux comme elle !

C’est en juillet 2017 que Lussier Chevrolet a importé ma Spark EV de la Californie.

La panne
Et voilà qu’un beau matin de mai, deux jours avant de partir en France avec ma femme, ma Spark ne veut plus fonctionner. C’est arrivé comme ça. J’arrive, je la débranche, je m’assois. D’habitude c’est écrit : « Charge Complete », mais là c’est écrit « Not able to charge ». Je suis étonné, mais j’appuie quand même sur le bouton « Start ». Je vois plein des messages bizarres et impossible de reculer ni d’avancer. Je l’éteins, je la rallume. Rien à faire…

J’ai même essayé le truc ultime qui est de débrancher le pôle négatif de la petite batterie 12 volts durant quelques secondes et de le rebrancher. Peine perdue, la voiture ne veut plus rien savoir.

Je vous avoue que lorsqu’une voiture électrique de 9 ans tombe en panne (une voiture qui n’est plus sous garantie), c’est inquiétant, car il y a plein de modules électroniques qui peuvent être en cause et qui peuvent coûter très cher. Et c’est encore plus inquiétant avec une voiture qui a été fabriquée en très petite quantité et durant trois ans seulement comme la Spark EV. Beaucoup de gens sur Facebook se plaignent que certaines pièces sont très difficiles à obtenir.

Pire encore, si c’est la grosse batterie qui fait défaut, vous pouvez dire adieu à votre Spark ! Surtout si c’est une 2014 comme la mienne avec une batterie de A123 Systems. Je sais que GM a été incapable de remplacer certaines batteries encore sous garantie et a plutôt offert de racheter la voiture.

D’ailleurs, certains propriétaires sont mécontents et veulent organiser un recours collectif contre GM. Mais attention ! La Spark continue d’être une voiture extrêmement fiable et sur les 1 000 exemplaires californiens importés au Québec, la très grande majorité roule toujours sans le moindre problème. Mais bon, les voitures ont aujourd’hui 7, 8 et 9 ans. Elles ne seront pas immortelles…

Ma Spark photographiée alors qu’elle était en panne…

Réparable ?
Moi j’ai acheté ma Spark EV chez Lussier Chevrolet de Saint-Hyacinthe et ma Bolt EUV chez Bourgeois Chevrolet de Rawdon. Devant un aussi gros problème, j’ai décidé de retourner ma voiture là où je l’avais acheté, Lussier Chevrolet. J’ai expliqué ma situation au directeur du service, Francis Beaudoin.

Je lui ai même écrit : « M. Beaudoin, moi je pars en France demain pour trois semaines. Ma Spark est dans mon entrée de garage. Il sera facile de la mettre sur une remorqueuse. J’ai mis la clé dans le port de charge. Venez la chercher quand vous pourrez et écrivez-moi pour me dire si elle est réparable ou pas. »

J’ai ajouté deux photos en pièce jointe, pour être sûr que tout se déroule bien. C’est mon genre ça ! Et je suis parti en voyage…

…et une photo de ma clé cachée dans le port de charge !
J’ai envoyé une photo de ma Spark dans mon entrée...

Le verdict
Ne restait plus qu’à recevoir le verdict de Lussier Chevrolet. De la France, j’attendais donc avec impatience leur courriel. Mais pour tout vous dire, j’étais prêt à toute éventualité. Il faut comprendre que lorsqu’on achète un VÉ de première génération fabriquée en très petite quantité pour la Californie, il ne faut pas trop s’attendre à des miracles lorsque ces voitures prennent de l’âge.

En tous cas, moi, quand j’ai acheté ma Spark EV, j’étais conscient qu’il s’agissait d’une technologie nouvelle et pas encore éprouvée. J’étais prêt à aller plus souvent au garage et à vivre quelques désagréments. Je me disais que ça venait avec le privilège d’être parmi les premiers à rouler en électrique. Qu’elle puisse aujourd’hui être irréparable, ça faisait partie des possibilités. J’avais même trouvé le lien pour le rachat par GM…

Ma femme et moi durant notre voyage en Europe. Nous sommes ici à Fribourg .

Le courriel est arrivé environ dix jours après notre départ : « Bonjour M. Jasmin, nous avons trouvé le problème sur votre Spark EV. C’est avec plaisir que nous vous annonçons qu’elle pourra être réparée.  Bonnes vacances ! »

J’étais vraiment heureux d’apprendre ça. Dès que je suis revenu de la France, j’ai pris contact avec Lussier Chevrolet pour récupérer ma voiture. Elle était déjà prête ! Bon d’accord, avec la remorqueuse, ça m’a quand même coûté plus de 2 000 $, mais je peux vous dire qu’elle roule à nouveau comme une neuve !

Lussier Chevrolet et son équipe ont fait un travail impeccable. Lors de la récupération de ma voiture, je leur ai demandé de venir dehors pour faire une photo.

Le jour où j’ai repris ma voiture chez Lussier Chevrolet à Saint-Hyacinthe. Je suis à gauche avec le propriétaire Guy Lussier et son directeur technique, Francis Beaudoin.

Le problème
C’était bien un module électronique, celui qui contrôle la batterie de traction. Je l’ai vu, il était tout corrodé. Cette pièce n’était pas disponible au Canada, Francis Beaudoin a dû la faire venir des États-Unis.

Tout est bien qui finit bien ! Ma Spark est à nouveau dans mon entrée de garage. Je n’en reviens pas à quel point elle a encore l’air d’une neuve. Une chance qu’elle a pu être réparée ! J’ai fait quelques photos de près. Regardez, il n’y a pas la moindre trace de rouille ! Même dans les endroits les plus sensibles.

J’espère qu’elle va être bonne pour quelques années encore !

À noter : Daniel Jasmin est présentement en vacances. Il a fait un petit spécial aujourd’hui pour nous parler de sa chère Spark. Il sera de retour le 1er août.

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