On entend souvent dire par des gens qui aiment dénigrer les voitures électriques que même si toutes les voitures du Québec devenaient électriques, ça ne changerait pas grand-chose aux émissions de Co2 produites en Amérique du Nord.
Un article allant un peu dans le même sens vient de sortir au Royaume-Uni. Il circule actuellement sur Facebook. Le journaliste Jonathan Burn affirme que même si toutes les voitures européennes étaient électriques, les émissions mondiales de Co2 baisseraient d’à peine 1%. (Voir l’article)
Eh bien, sachez que c’est exactement comme ça qu’il ne faut pas penser !!!
Imaginez si tout le monde se mettait à dire : ça change quoi que je prenne moins l’avion, que je consomme moins, que je recycle ou que je m’achète une voiture électrique, mon influence sur le climat est dérisoire !
C’est stupide de penser ainsi, car en vérité tout le monde s’auto-influence et nos petits pas finissent bien souvent par devenir de grands pas.
Prenons par exemple la Norvège, qui est le pays où il y a les plus de voitures électriques. C’est sûr que leur incidence sur la réduction du Co2 à l’échelle mondiale est insignifiante, mais leur influence demeure énorme !
Qui n’a pas lu un article sur les voitures électriques en Norvège ? Je suis persuadé que tous les pays du monde ont diffusé des reportages sur les voitures électriques en Norvège. Ça veut dire que plein de gens importants et moins importants ont lu et ont été influencés par la démarche singulière de ce pays.
Bref, l’effet mesurable de la Norvège sur le réchauffement climatique est pratiquement nul, mais son influence dans le monde entier est énorme. Et c’est exactement comme ça qu’il faut penser.
Il faut électrifier le parc automobile québécois non seulement pour faire baisser les émissions et la pollution au Québec, mais pour donner envie au reste du Canada et au reste du monde de faire comme nous !
Et si un jour le Canada parvient à avoir un pourcentage deux fois plus élevé de voitures électriques qu’aux États-Unis, plein de journalistes américains vont en parler dans les médias et ça va sans doute pousser les Américains à se questionner.
Encore une fois, tout le monde s’auto-influence sur la planète. Nos actions jouent un rôle dans notre entourage, tout comme les actions d’un pays peuvent apporter des changements dans les pays voisins, voire à la planète tout entière.
Voilà pourquoi l’important, c’est de donner l’exemple.
Moi quand je lis que la Chine est en train de devenir un leader en mobilité électrique (voitures et autobus), je suis persuadé que ça brasse la cage à l’Occident. Pas vous ?
Il faut que les mentalités changent. Et c’est ce que nous sommes actuellement en train de vivre.
Daniel Jasmin
489 articles
Éternel pigiste, titulaire de deux baccalauréats, Daniel Jasmin a été au départ journaliste pour les magazines de Claude Charron (Le Lundi, 7 Jours). Dans les années 80, il a créé La Galerie du Néon, rue Saint-Laurent à Montréal. Dans les années 90, il a rédigé le journal interne de Petro-Canada. Enfin, à partir des années 2000, après avoir tenu une chronique dans le journal La Presse avec son père, il s'est lancé dans la création de jeux de société (Bagou, Polémique, Baby-Boomer, Génération X, Génération Y).
Fils de l'écrivain Claude Jasmin, Daniel Jasmin s'intéresse aux voitures depuis toujours et aux voitures électriques depuis le lancement de la Leaf. En 2017, il achète son premier véhicule 100% électrique. Entièrement séduit par cette nouvelle technologie, il retourne à son métier de journaliste, mais pour parler cette fois-ci de voiture électrique !
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