Quand vient le temps de changer d’auto, la plupart des consommateurs ne pensent pas encore faire le pas vers l’auto électrique, à cela il y a plusieurs raisons que j’ai essayé de diviser en différents groupes basés sur mes propres observations. Pourquoi segmenter ses réticences ? Pour tenter d’y apporter une réponse appropriée afin de faire germer une réflexion.
Ignorance volontaire du concept, voire hostilité envers l’idée
C’est en écoutant certaines radios parlées de Québec qu’on identifie facilement ce groupe, les faits ne les intéressent pas, ils sont totalement réfractaires au changement, on passe à un autre appel…
Le prix d’achat
À gamme égale une auto électrique est plus chère à l’achat que sont équivalente au pétrole. C’est d’autant plus vrai que le marché de l’occasion est encore très restreint. Peu connaissent les montants des incitatifs et encore moins savent que l’entretien est réduit. À l’usage une auto “traditionnelle” n’est jamais à vous, elle appartient aux pétrolières puisque sans elles elle reste inerte. Il est aussi important de rappeler que le prix des recharges est ridiculement faible, soit environ 1/10 de l’équivalent pétrole.L’autonomie et le temps de recharge
Augmenter l’autonomie et diminuer le temps de charge est sur quoi travaillent Nissan et GM, les annonces en ce sens se multiplient car c’est la pierre angulaire de l’adoption massive des véhicules électriques. En attendant la nouvelle Nissan Leaf de 2ème génération, la Chevrolet Bolt (à ne pas confondre avec la Volt) et la Model 3 de Tesla, il nous reste à composer avec les VÉ actuels qui proposent entre 130 et 175km d’autonomie (à l’exception de Tesla qui offre déjà plus de 400km).Cela dit, le déploiement récent des stations de recharges rapides réduisent énormément les limitations liées à l’autonomie puisqu’il est maintenant possible un peu partout au Québec de charger son auto à une vitesse de 200 à 300km/h, soit 100 à 150km d’autonomie en 30 minutes de charge (environ 530km/h pour les Tesla, voir illustration).
Habitacle et transmission intégrale
Un autre obstacle qui freine d’adoption des autos électriques est que le nombre de modèles reste encore réduit, à part Tesla, aucun véhicule électrique n’offre la traction intégrale par exemple. Quant à l’habitacle, on parle de 5 personnes et d’un coffre arrière standard dans la plupart des voitures disponibles en ce moment. D’ici cet automne, cependant, le nouveau Mitsubishi Outlander PHEVdevrait combler ces lacunes en offrant un SUV 4 roues motrices hybride rechargeable avec une autonomie électrique d’environ 50km. En passant, Mitsubishi a décidé de ne pas installer le chargeur rapide (niveau 3 ou BRCC) sur les modèles vendus en Amérique du nord, prétextant qu’il n’y avait pas assez de ce type de bornes au États-Unis et que vu le coût de ces recharges, il est préférable de rouler au pétrole, je vous laisse la conclusion… (merci aux lecteurs de ce billet de m’avoir avisé de ce changement que je trouve de taille dans le choix de ce véhicule).
Finalement est-ce pour moi ?
Roulez en électrique actuellement n’est pas une contrainte mais plutôt une chance :- Ne plus s’arrêter à une station essence est un grand soulagement;
- Faire un geste très significatif pour les changements climatiques et la pollution de l’air
- Ne plus se soucier de l’entretien du véhicule, juste y ajouter du lave-glace;
- Le confort et le silence total en route;
- L’intégration technologique procure aussi beaucoup de confort, comme programmer son auto depuis son téléphone pour la préchauffer/dégivrer avant son départ.
Je peux l’affirmer sans aucune hésitation, pour moi l’auto est désormais électrique. C’est comme comparer le fax au courriel, qui s’ennuie des télécopies ?
Finalement, je vous invite à en faire le test aux RV de Branchez-vous, vous en serez convaincus et ne reviendrez jamais en arrière.