Le titre de l’article de La Presse à propos de la voiture à hydrogène est très révélateur : «le rêve… et la réalité». Après avoir mentionné plusieurs points qui peuvent sembler assez positifs concernant la voiture à PAC, Sébastien Templier défile toutes les critiques qui se font de plus en plus entendre sur la voiture à «carburant fossile déguisé», comme le dit si bien le physicien Pierre Langlois.
C’est que même si elle a une grande autonomie, que le plein se fait rapidement, qu’elle n’émet pas de GES lorsqu’on la conduit, qu’elle est silencieuse et qu’elle rejette uniquement de l’eau, elle a de nombreux inconvénients qui font que ses qualités sont beaucoup moins reluisantes.
Il ne faut pas oublier que son carburant, l’hydrogène, bien qu’il soit présent en abondance dans l’univers, doit être extrait des hydrocarbures ou de l’eau. 95 % de l’hydrogène est actuellement produit à partir de carburants fossiles! Sur sa durée de vie, la voiture à PAC émet donc entre 25 et 50 % plus de GES que la voiture électrique à batterie. Et l’on ne parle pas du réseau de distribution qui n’est pas développé et qui sera coûteux à mettre en place, de l’espace nécessaire pour transporter cet hydrogène qui est extrêmement volumineux, du coût du carburant qui ressemblera à 70 $ pour faire 500 km et des prix élevés à l’achat de la voiture!!
En bref, La Presse ne fait pas un portrait doré de la voiture à hydrogène… ce qui n’est peut-être pas une mauvaise chose!