Crédit photo : Journal de Montréal, Hugo Duchaine.
Ce matin, dans le Journal de Montréal, un article sur le Salon de l’Auto rédigé par Hugo Duchaine a choqué bien des gens du milieu de l’électrification des transports au Québec. L’article a déjà un titre assez «frappant» : 92 000 voitures électriques : un objectif jugé irréaliste.
Dans deux groupes Facebook, notamment (Ma LEAF… une passion et Chevrolet Bolt, en français), les membres ont critiqué fortement le reportage qui est qualifié de bâclé, en raison des faux renseignements qu’il véhicule.
C’est très décourageant, surtout pour les ambassadeurs du transport électrique que nous sommes, de voir que malgré l’éducation que nous tentons de faire à tous les jours, certains journalistes informent mal la population.
Par exemple, de dire que Gravel Auto est le seul à vendre des Volt au Québec, c’est de vraiment mal connaître le milieu! Il ne faut pas enlever ce qui revient à Yannic Asselin de chez Gravel, car il travaille très fort pour la Volt. Par contre, plusieurs autres concessionnaires au Québec sont énormément investis dans la vente des Volt. Tout le monde pense à Bourgeois Chevrolet, évidemment, qui est le meilleur vendeur de Volt au Canada et qui n’existe même pas dans l’article du Journal de Montréal! Et il y en aurait bien d’autres à nommer…
Une personne interrogée au Salon de l’Auto aurait dit, toujours selon l’article, qu’elle ne voulait pas d’auto électrique, car ce sont des voitures avec 100 km d’autonomie, et qu’elle veut aller en camping souvent! Pourtant, on sait bien que plusieurs modèles ont beaucoup plus que 100 km d’autonomie, surtout en été! On connaît aussi plusieurs personnes qui ont fait le road trip jusqu’en Gaspésie en LEAF, une 100 % électrique qui a maintenant environ 200 km d’autonomie dans des conditions estivales.
Même si le marché de l’auto électrique est petit par rapport à l’énorme quantité de voitures vendues au Québec, l’article ne met pas du tout l’accent sur le fait que les ventes de VÉ augmentent fortement d’année en année dans la province.
Les sous-titres sont vraiment négatifs dans l’article : «Peu d’acheteurs», «Trop chères» et «Village gaulois». Aussi, lorsque les chroniqueurs automobiles sont interrogés, aucun bon mot pour les VÉ n’est cité.
Ça montre que certains journalistes ont une vision négative de la voiture électrique, et qu’ils véhiculent cette vision biaisée dans les grands médias. Évidemment, rien de cela n’aide à la cause de l’électrification des transports.
Il serait bien que qu’ils demeurent plus objectifs et montrent les deux côtés de la médaille, mais les mauvaises nouvelles et les scandales semblent attirer plus de lecteurs… évidemment.
Alors, il est peut-être plus «payant» sur le plan journalistique de dire que le gouvernement se trompe avec ses objectifs et son plan sur l’électrification des transports, au lieu de dire qu’on est sur la bonne voie et qu’il faut continuer à travailler vers ce beau but, justement.
Nous avons l’impression que cet article n’a pas fini de faire couleur de l’encre…
