Moi qui roule depuis deux ans dans une Spark EV que j’adore (et après avoir conduit récemment un Kona électrique et une Tesla Model 3), j’avais envie d’essayer la Chevrolet Bolt.
Pourquoi cette voiture en particulier ? C’est que la Chevrolet Bolt est l’héritière de la Spark EV.
Vous connaissez l’histoire ? Très simple. À partir de 2007, Chevrolet a développé la révolutionnaire Chevrolet Volt. Une voiture électrique munie d’une génératrice à essence. Lancement en 2011.
Ensuite, étant donné que les constructeurs automobiles se sont vus obligés de produire une voiture entièrement électrique afin de rencontrer les normes californiennes, les patrons de Chevrolet se sont dit : utilisons la technologie de la Volt sans la génératrice, une batterie de 20 kWh et mettons le tout dans notre plus petit modèle, la Spark, afin d’avoir la meilleure autonomie possible. Et voilà qu’est née en 2014 la très sérieuse Spark EV avec une autonomie de 132 kilomètres.
Quoi que certains puissent en penser, cette voiture électrique est totalement aboutie. Elle roule super bien, elle affronte l’hiver sans problème et elle est super fiable. Je le sais, j’en ai une ! Par contre, c’est une toute petite voiture et ce n’est pas tout le monde qui aime ce format.
Fier de leur Spark EV et voyant Tesla devenir de plus en plus populaire et annoncer leur futur Model 3, les dirigeants de Chevrolet se sont dit : le temps est venu de fabriquer une SUPER voiture 100% électrique sur une nouvelle plateforme permettant de mettre une batterie de 60 kWh.
Et la Bolt est arrivée sur le marché fin 2016, six mois avant la Tesla Model 3. La Bolt est donc une Spark améliorée ! Un véhicule plus gros ressemblant à un petit VUS avec une batterie trois fois plus grosse que la Spark.
Et je ne l’avais toujours pas essayé…
J’ai donc demandé à Yannic Asselin de chez Bourgeois Chevrolet si je ne pouvais pas avoir une Bolt pour trois jours. Tout de suite il m’a répondu : «pas de problème Daniel, tu n’as qu’à passer !»
Je suis donc parti mercredi dernier de chez moi (Val-David) et j’ai roulé sur des petites routes de campagne jusqu’à Rawdon.
C’est très amusant de faire cette balade d’environ 50 minutes, car on traverse une région très peu peuplée en franchissant la frontière entre les Laurentides et Lanaudière. Je me suis amusé à conduire comme un pilote de course dans les petites routes sinueuses !
Rendu là-bas, j’ai laissé ma Spark, salué Yannic, fait une photo et je suis reparti tout de suite avec la Bolt.
Wow ! Wow ! Wow ! Ça roule super bien une Bolt ! J’ai adoré. Ça ressemble à ma Spark, mais en mieux.
En mieux dans le sens qu’elle est comme ma Spark, mais avec un gabarit plus imposant, une meilleure suspension dans les bosses, une meilleure insonorisation, une meilleure autonomie et davantage d’espace. Je retrouve quand même ma Spark dans cette voiture, car plusieurs éléments techniques sont les mêmes.
Vous savez ce qui m’a le plus impressionné ? C’est la régénération. Premièrement, elle est plus forte (c’est-à-dire qu’en mode L, ça freine davantage quand on lâche l’accélérateur) qu’avec ma Spark. Et en plus, il y a une palette au volant afin qu’elle soit encore plus forte ! Ce que ça donne ? Ça donne la possibilité d’adopter une conduite sportive qui est totalement géniale ! Il faut apprivoiser cette technique pour découvrir à quel point c’est plaisant. Y’a rien qui bat cela !
Pour les amateurs de voitures manuelles, je vous dirais que c’est comme de rouler toujours en deuxième vitesse dans un circuit où il faut sans cesse accélérer et ralentir avec la compression du moteur. Et c’est mieux encore, car la régénération de la Bolt permet de ralentir la voiture jusqu’à l’arrêt !
Bref, ça été un plaisir fou de revenir de Rawdon jusqu’à Val-David. La Bolt est vraiment une voiture qui tient bien la route et qui est capable d’en prendre. On la sent solide. Je vais peut-être en étonner quelques-uns, mais je vous dirais qu’entre la Tesla Model 3 à propulsion (avec une faible régénération) et la Chevrolet Bolt à traction (avec une super régénération), je dirais qu’en conduite sportive, on a encore plus de plaisir avec la Bolt.
Je parle pour moi, bien entendu, car je suis quelqu’un qui adore la «conduite à une pédale». D’autres préfèrent un grand coffre ou une bonne visibilité. En réalité, chaque voiture possède ses forces et ses faiblesses.
En tous cas, pour ceux qui aiment vraiment conduire, sachez qu’avec une Bolt, vous ne serez pas déçu !
La semaine prochaine : suite et fin de cet essai.
La Bolt une fois arrivée chez moi à Val-David. Consommation pour ce trajet : 16,5 kWh aux 100 km (14,5 à l’aller avec ma Spark).