Mais avant, petit préambule. J’habite depuis une dizaine d’années dans les Laurentides. Dans ce coin de pays, il existe deux catégories de gens. Il y a ceux qui viennent à leur chalet durant le week-end (les riches Montréal) et il y a ceux qui y vivent à l’année (les locaux). C’est un peu comme avec les amateurs de véhicules électriques, il y a les fortunés qui aiment les VÉ pour leurs performances et il y a les moins fortunés qui s’intéressent aux VÉ davantage pour sauver des sous !
Moi je côtoie beaucoup de « locaux » dans les Laurentides et c’est pourquoi je parle souvent dans mes chroniques de petits véhicules électriques pas trop chers et à la portée de tous. Cependant, il n’y a pas que les petits véhicules qui intéressent cette catégorie de gens.
Plusieurs me demandent à quel moment on va voir arriver un gros véhicule dans le genre Dodge Caravan ou GMC Safari 100% électrique. Ces derniers ont besoin d’espace, mais ne veulent pas un VUS luxueux à 100 000 $ qui fait le 0-100 km en 4,6 secondes ! Ils veulent un véhicule utilitaire pratique et abordable fonctionnant à l’électricité.
Eh bien, j’ai trouvé une solution pour ces gens-là ! Une solution qui pourrait se concrétiser très rapidement. Et ça passe par la compagnie Toyota ! Laissez-moi vous expliquer mon idée…
Un van électrique pour le Québec
Il existe en Europe une usine qui fabrique ce genre de véhicule. C’est l’usine PSA Hordain située dans le nord de la France près de la frontière belge. On y fabrique des milliers de fourgonnettes, de la plus dénudée à la plus luxueuse. Cette usine appartient au groupe PSA (Citroën, Peugeot Opel), mais elle est également associée à Toyota. On y fabrique donc quatre fourgonnettes assez semblables pour chacune des marques.
Citroën propose le e-Spacetourer ;
Peugeot propose le e-Traveller ;
Opel propose le Zafira-e ;
Toyota propose le Proace electric.
Au début, on y fabriquait uniquement des fourgonnettes à essence et diesel, mais depuis 2016 le pourcentage de modèles 100% électrique augmente à chaque année. Présentement, toutes les marques possèdent leur modèle électrique comme en font foi les images ci-dessus.
Toyota s’est donc retrouvée, sans trop faire d’efforts, avec une fourgonnette 100% électrique (développée en grande partie par le groupe PSA). Le modèle sans fenêtre (fourgon aveugle ou panel van) est sorti l’an dernier et le modèle avec fenêtres pouvant accueillir de 7 à 9 passagers vient tout juste d’être lancé.
Voilà le genre de véhicule qui pourrait plaire à mes amis des Laurentides !
Rien d’extravagant
Le Toyota Proace électrique n’est pas un cheval de course (0-100 km en 13 secondes) et n’a pas non plus une impressionnante autonomie. On peut choisir soit la petite batterie (50 kWh) pour une autonomie d’environ 210 km ou la grosse batterie (75 kWh) pour une autonomie d’environ 300 km.
Mais sa plus grande qualité est bien sûr son espace intérieur versus le prix. Bien équipé avec tous les sièges, il n’est pas donné, mais en version de base, avec empattement court, on pourrait sans doute l’avoir à bon prix.
Toyota pourrait nous accommoder
Il va de soi que Citroën, Peugeot ou Opel pourraient difficilement vendre leur fourgonnette en sol québécois n’ayant aucun concessionnaire de la marque chez nous. Toyota par contre pourrait le faire !
Vous allez peut-être me dire que vendre un véhicule fabriqué en France pour le marché canadien, on n’a pas vu ça souvent. Eh bien, détrompez-vous, car Toyota a longtemps vendu chez nous la Toyota Yaris qui était fabriquée en France à l’usine d’Onnaing située à 25 km de l’usine où l’on fabrique actuellement le Proace EV !
Imaginez si Toyota lançait pour le marché canadien une version de base de son Proace avec empattement court et petite batterie pour 45 000$. Ça permettrait à ce véhicule d’être éligible aux 13 000$ de subventions chez nous. Wow !
Oui, je l’admets, Toyota ne ferait sûrement pas d’énormes profits avec le Proace de base à 45 000 $, tout comme avec les Yaris de base qui étaient fabriquées en France. Qu’importe, je suis persuadé que Toyota obtiendrait un immense capital de sympathie de la part des Québécois en faisant venir ce véhicule chez nous. Cette première fourgonnette électrique ferait la une des journaux, c’est sûr ! Tout le monde dirait : « Merci Toyota ! » Et moi le premier !
Chose certaine, dans mon coin de pays, on attend un véhicule de ce genre avec impatience ! D’autant plus que le Proace électrique peut tracter entre 1000 et 1275 kilos selon l’empattement et la grosseur de la batterie. Ça, c’est très important pour les gens qui vivent dans les Laurentides, car plusieurs ont des remorques ou des petites roulottes.
Alors voilà, c’était ma petite idée, lancée ici en toute modestie. Qui sait, peut-être qu’un dirigeant de Toyota Canada va lire ma chronique et y réfléchir… (Rires!)
