Ça fait déjà deux semaines que je suis là. Eh oui ! Première semaine à Havre-Aubert et deuxième semaine à L’Étang-du-Nord. Mes dernières chroniques vous sont parvenues de là ! C’est la première fois qu’on se rend aux Îles ma femme et moi. Quel endroit magnifique ! Malheureusement, ça achève, on reprend le traversier demain matin. Ça nous chagrine pas mal, car vraiment les Îles-de-la-Madeleine, c’est quelque chose !
Et encore une fois, je n’en reviens pas à quel point il a été facile de se rendre là en voiture électrique. Laissez-moi vous raconter notre périple. Démythifions une fois de plus les voyages en électrique !
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On est parti le mercredi 21 août un peu après l’heure de pointe. Résidant à Val-David, nous avons pris l’autoroute 15 vers le sud, puis la 640 vers l’est pour enfin prendre la 40 et suivre le fleuve. Ma blonde a pris le volant au début. Elle a conduit jusqu’à la halte routière Point-du-Jour, un peu avant Lavaltrie. Petit pipi, changement de conducteur. Même pas de recharge, car on avait encore plein d’électricité !
C’est à Neuville (un peu avant Québec) qu’on s’est arrêté pour une première recharge (après 307 km). Déjà c’était l’heure du diner. On s’était fait des sandwichs la veille. On s’est acheté deux cafés au dépanneur d’à côté. En 36 minutes, j’ai remonté ma batterie à 60 % et on est reparti.
Rapidement on est arrivé à Québec. On a traversé le pont Pierre Laporte et on s’est retrouvé de l’autre côté du fleuve sur la 20 en direction de Rivière-du-Loup. Deuxième recharge un peu avant Kamouraska (Saint-Roch-des-Aulnaies).
Combien on a fait de kilomètres entre la première et la deuxième recharge ? 148 km. Pour remonter ça à nouveau à 60 %, il a fallu 22 minutes. (J’aime bien arrêter à 60 %, car après la vitesse de recharge ralentit, c’est une faiblesse des Bolt.) Ma blonde est restée dans l’auto pour parler au téléphone avec une amie tandis que moi j’ai marché autour des installations pour me dégourdir les jambes.
On a repris la route vers 2h30. Pour faire changement, au lieu de se rendre au Nouveau-Brunswick par le Témiscouata (comme quand on a visité la Nouvelle-Écosse), on a décidé d’y aller par la route 289 et de coucher à Pohénégamook.
Ç’a été une très bonne idée ! J’avais réservé un hôtel au bord du lac du même nom (Auberge Forteresse de la Rive). On a mangé dans une magnifique micro-brasserie située dans le vieux presbytère de la ville (Le secret des Dieux). Et la voiture là-dedans ? Il ne restait plus beaucoup d’électricité, mais comme il y avait une borne gratuite à l’hôtel, on n’a pas eu besoin d’une troisième recharge rapide, on s’est simplement branché à la borne de l’hôtel pour la nuit. Bilan de la première journée : 548 km.
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Le lendemain, ma blonde a conduit jusqu’à Edmundston au Nouveau-Brunswick en empruntant la route 199. C’était vraiment beau ! On a longé le lac Long et Baker. Je n’avais jamais visité cette région du Québec et du Nouveau-Brunswick à la frontière du Maine. J’ai vraiment apprécié.
Rendu à Edmundston, on a pris une marche dans la ville sans se recharger. Ensuite, je savais qu’il y avait une borne pas loin sur le bord de l’autoroute (une sorte de grosse halte routière avec trois fast-food). On a dîné au Tim Horton pendant que la voiture se rechargeait (41 minutes pour se rendre à 75 %).
Ensuite, notre but était de faire 245 km de forêt pour arriver à Bathurst au bord de la mer et dormir là. J’avais 275 km d’autonomie, c’était donc suffisant. J’ai repris le volant et on est parti. Que de forêts au Nouveau-Brunswick, j’en ai jamais vu autant !
On est arrivé à Bathurst avec très peu d’électricité, mais j’avais choisi l’hôtel qui était situé le plus près des bornes rapides de Bathurst, le Atlantic Host. C’est pas compliqué, les bornes étaient à 100 mètres de l’hôtel ! En arrivant, on s’est donc rechargé de 10 à 80 % sur une BRCC et ensuite de 80 à 100 % sur une borne 240 volts.
Ce qu’on a fait durant ce temps-là ? On a bu de la bière et on a soupé au restaurant de l’hôtel ! Si vous passez par là un jour, commandez le pad thaï de l’hôtel, il est délicieux. Bilan de la deuxième journée : 332 km.
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On a fait ce petit détour par Bathurst, car la troisième journée, je voulais absolument voir les fameuses plages d’eau chaude du Nouveau-Brunswick. Vous dire qu’après avoir vu toutes les plages des Îles-de-la-Madeleine, les petites plages du Nouveau-Brunswick entre Bathurst et le Cap-Pelé ne sont guère impressionnantes. On se sent au bord d’un grand lac. Pas nécessaire de s’y arrêter…
On a suivi la route 11 de Bathurst à Shediac. J’avais planifié une recharge à Shediac. La borne était située au centre-ville, à côté d’un Dollarama. On voulait marcher un peu dans la ville, mais finalement on a fait les allés 23 minutes dans le Dollarama, le temps de remonter ça à 60 %. Ensuite, on a roulé vers l’Ile du Prince-Édouard et on a couché dans un motel à Charlottetown que j’avais réservé, le Canadas Best Value Inn & Suites. Il y avait une piscine extérieure. On a passé la fin de l’après-midi dans la piscine et on est allé manger au McDonald’s. Bilan de troisième journée : 361 km, une seule recharge.
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On a pris notre temps le lendemain car il fallait arriver au bateau à 12h30 seulement (90 minutes avant le départ). Il n’y avait plus beaucoup d’électricité dans la voiture. J’avais prévu le coup. À 500 mètres de l’hôtel, il y avait deux bornes rapides dans le stationnement du supermarché Sobeys.
On s’est donc rechargé là. Durant ce temps, on a fait quelques provisions, car tout le monde nous a dit que la nourriture était chère aux Iles (ce qui est plus ou moins vrai finalement). En tous cas, entre l’Île-du-Prince-Édouard et les Îles-de-la-Madeleine, les prix sont sensiblement les mêmes. Ça prit 25 minutes pour remettre la voiture à 60 %, le temps de faire nos emplettes. Puis, nous avons roulé une heure pour se rendre à Souris (83 km), qui est le lieu d’embarquement pour le traversier.
Une fois arrivé, il était environ 10h30. On avait 90 minutes à perdre. Dans un premier temps, comme il y avait une borne rapide au centre de Souris, on en a profité pour se recharger une petite demi-heure et marcher dans le village. Après 31 minutes de recharge, on s’est débranché et on est allé à la plage de Souris, pas loin.
Il y avait sur place un shack à homards qui vendait des lobster roll à 19 $ chacun. Miam, miam ! Au lieu de dîner sur le bateau, on a décidé de commander deux lobster roll. Oh boy ! Si vous passez un jour par là, arrêtez-vous à ce restaurant, ils vendent les meilleurs lobster roll des Maritimes. Y’a plein de homards là-dedans, l’équivalent d’un demi-homard par lobster roll, au moins !
Ensuite, on a pris le bateau (magnifique traversée) et on est arrivé à Cap-aux-Meules cinq heures plus tard. Tout de suite, on s’est rendu à notre première maison située à Havre-Aubert. Distance : 25 km. Une fois arrivé, j’avais toujours un bon 55 % d’électricité dans ma voiture. Bilan de la quatrième journée : 108 km, deux recharges.
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J’ai aimé autant ma première maison que ma deuxième. Durant ma première semaine, je suis allé deux fois me recharger à Cap-aux-Meules, le seul endroit sur l’île où il y a deux bornes rapides. Pas nécessaire avec la deuxième maison, car j’avais accès à une prise de courant 120 volts. Je me branchais un soir sur deux.
Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le vendredi 6 septembre 20h. Ma voiture est chargée à 100 %. Lynn et moi sommes prêts à prendre le traversier demain matin. Le bateau part à 8 heures. On annonce beaucoup de vent dans l’après-midi. Heureusement qu’on va arriver vers 13h !
Voilà ! Le but de cet article était de démontrer que lorsqu’on fait un voyage en voiture électrique, on ne passe pas son temps à attendre devant les bornes rapides et qu’au contraire ça peut s’incorporer à l’aventure de façon toute naturelle et même agrémenter le voyage ! J’espère vous avoir convaincu.