Le gouvernement du Québec souhaite, avec raison, accélérer le virage de l’électrification des transports. Plusieurs citoyens, ayant étudié les caractéristiques des voitures électriques: leurs coûts d’opération, le niveau de sécurité supérieur aux voitures à essence, leur entretien moins exigeant et moins coûteux, leur coût d’opération tellement moins dispendieux que les voitures à énergie fossile, bref, toutes ces raisons font qu’il y a de plus en plus d’acheteurs qui souhaitent passer à l’achat d’une voiture électrique.
MAIS… il n’y en a pas!
La page web de GM Canada, qui permet de chercher dans l’inventaire des voitures des concessionnaires, ne “sort” que 6 Volts pour toute la région de Montréal, certaines de ces voitures déjà réservées, mais apparaissent dans l’inventaire parce que non livrées au client.
Notre concessionnaire émérite, Bourgeois Chevrolet, n’a plus une seule Volt neuve en inventaire, et son allocation de commande est entièrement prévendue, sauf deux Volts!!!
Une grande chance qu’il importe des Volts usagées pour les revendre, sinon il n’en aurait plus une seule.
Comment voulons-nous que la population Québécoise achète des voitures électriques qui ne sont pas disponibles?
Est-ce que c’est parce que GM en limite la production?
Peut-être! GM a cessé de publier ses chiffres de production de véhicules. On ne peut donc plus savoir combien de Volts ont été construites à l’usine de Détroit.
Est-ce parce que GM envoie les véhicules électriques dans les états américains qui ont des règlements obligeant la vente d’un certain volume de véhicules électriques?
C’est fort possible. Le Québec et le reste du Canada ne récoltent que les miettes de la production de véhicules électriques.
Les Nissan Leafs ont aussi un niveau d’inventaire très très bas, ainsi que les Mitsubishi iMiev, les Fords Energi et Focus électrique, Chrysler/Dodge/Fiat n’offre pas du tout de véhicules électriques au Québec, Toyota a un RAV4 électrique, fabriqué au Canada, en fait à Woodstock, Ontario QUI N’EST MÊME PAS OFFERT À LA VENTE AU CANADA!!!
C’est une situation inéquitable, qui mérite de rappeler aux constructeurs automobiles que les Québécois ne sont pas des citoyens de seconde classe.
La première ministre, Mme Marois, a indiqué lors du dévoilement du plan d’électrification des transports qu’elle souhaite la “collaboration” des constructeurs. Soit, mais quand ceux-ci ne collaborent pas, il serait avisé de suivre la voie de la réglementation, de façon similaire à la Californie, l’Orégon, etc.
Le Québec doit suivre l’exemple de ces états américains progressistes, soucieux de l’environnement et obliger qu’un pourcentage des véhicules vendus soient des véhicules à zéro émission.
François Boucher
227 articles
Ingénieur électrique de formation, je suis le développement et la mise en marché des véhicules électriques depuis plusieurs années. Le Québec étant pourvu d'énergie bleue abondante et renouvelable, il est simplement sensé de promouvoir le transport électrique dans la belle province.
Je suis actuellement propriétaire d'une Volt 2012 et d'une Tesla S 2013. J'ai installé des panneaux solaires photovoltaiques qui nous permettent de "rouler au soleil!". Ma femme est devenue propriétaire d'une Tesla modèle 3 en septembre 2018 et nous organise pour diminuer nos déchets. Nous avons tous les deux signés le Pacte sur la diminution des GES.