Voitures électriques

Êtes-vous conscient que vous n’aurez peut-être jamais à vous recharger en dehors de chez vous ?

Beaucoup de gens s’inquiètent de la vitesse de recharge de leur future voiture électrique aux bornes rapides. Ils regardent les courbes de recharge, font des comparaisons. Moi ça me fait toujours rire, car pour bien des gens, c’est totalement inutile !

Mon premier VÉ.

Je vous explique. Quand on a un VÉ avec une petite batterie, c’est vrai que dès qu’on s’éloigne de chez soi, il faut repérer les bornes rapides. Je le sais, je l’ai vécu durant 4 ans avec ma petite Spark électrique ! 

Habitant à Val-David, dès que je devais me rendre à Montréal, c’était automatique, je faisais une recharge à l’aller à Laval et une autre au retour à Blainville.

Mais depuis que j’ai ma Bolt EUV, fini les recharges aux bornes rapides ! Depuis le début de l’hiver, pas une fois je suis allé me recharger à une borne rapide. Quand suis-je allé la dernière fois ? J’allais écrire cet automne quand j’ai visité la région du lac Mégantic, mais même pas ! Cette fois-là, j’ai réussi à me rendre d’une traite et je me suis rechargé durant la nuit à une borne 240V située derrière mon hôtel.

Ma dernière recharge rapide à mon retour du Lac Saint-Jean l’été dernier !

À bien y penser, la dernière fois où je me suis arrêté à une borne rapide, ça été lors de mon voyage au lac Saint-Jean l’été dernier !

Et je vais probablement ne pas avoir à me recharger à une borne rapide durant toute l’année 2023, car cet été au lieu de faire mon traditionnel voyage au Québec, j’ai décidé de faire un voyage de trois semaines en France.

Comprenez-vous maintenant le pourquoi de mon titre ?

Si vous êtes une personne qui aimez prendre l’avion, ou qui possédez un chalet, ou qui roulez peu, il est fort possible que vous n’ayez jamais à vous brancher à une borne rapide de toute votre vie !

Bien entendu, si votre travail vous amène à faire de longues distances, là c’est différent. Il est important de bien analyser la vitesse de recharge de votre futur VÉ. Sinon, si vous faites qu’un voyage ou deux par année, de vous arrêter deux fois 35 minutes plutôt que deux fois 18 minutes. Bof… Entre vous et moi ça ne vaut pas vraiment la peine de payer très cher pour un VÉ acceptant 200, 250, 300 kW !

Lac Mégantic : ma Bolt EUV n’est pas la plus rapide aux bornes rapides, mais on s’en fou !

Deux défis à venir
Les anti-VÉ disent parfois que la voiture électrique est un non-sens étant donné que ça prendrait des sites avec des milliers de bornes rapides aux abords des autoroutes si tout le monde s’en procurait une. Mais non, voyons ! Les gens qui croient à ces histoires oublient toujours que les VÉ se rechargent principalement la nuit sur des bornes domestiques.

Comme je l’ai écrit plus haut, même en faisant Val-David – Lac-Mégantic l’automne dernier, je n’ai même pas eu besoin d’utiliser une borne rapide.

Néanmoins, j’anticipe tout de même deux défis le jour où tout le monde va rouler en électrique. Le premier, c’est qu’on ne pourra plus partir en voyage tous en même temps au premier jour des vacances. Il va falloir qu’on étale davantage nos congés, sinon on risque de créer des bouchons aux bornes rapides ! Heureusement que de plus en plus de gens prennent déjà leurs vacances en dehors des traditionnelles semaines de la construction. Il va falloir continuer dans ce sens.

L’autre défi concerne tous les gens qui n’ont pas la possibilité de se recharger à la maison. Ces gens-là vont-ils avoir une borne publique assurée pour se recharger la nuit ? Dans ma vie, j’ai vécu à deux reprises en plein Montréal (une fois coin Berri et Cherrier et l’autre fois coin Marie-Anne et Garnier), déjà c’était compliqué d’avoir une place de stationnement, si en plus il avait fallu que je me cherche une borne de recharge, j’aurais été pas mal découragé !

Conclusion
Pour moi le défi n’est pas tant l’installation de bornes rapides d’ici 2035 (ça n’en prendra pas tant que ça) que l’installation de bornes 240V en bordure des rues et dans les stationnements pour les résidents des grandes villes. Face à ce problème, moi j’ai l’impression que lorsqu’on ne pourra plus acheter de voitures à essence, il va probablement y avoir moins de voitures dans les grandes villes comme Montréal. Les gens vivant en logements vont davantage privilégier le transport en commun, le vélo et l’autopartage, ce qui finalement sera une bonne chose.

Moins de voitures dans les villes, tout le monde souhaite ça, non ?

Moins de voitures comme ici à Denver. (Source : Vivre en Ville.)
Photo de la couverture : FLO | AddÉnergie
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