Voici un article des plus intéressants et surprenants à la fois! Serait-il possible de faire plus que d’alimenter en énergie l’éclairage d’une toilette? Pourrions-nous envisager de produire beaucoup d’électricité avec ces piles à combustible microbiennes qui fonctionnent avec de l’urine humaine? De faire avancer les VÉ avec celles-ci? Pour l’instant, l’objectif est d’utiliser cette technologie pour les toilettes des camps de réfugiés. Pas fou, comme idée! En attendant, vous pouvez lire l’article qui explique comment ça marche :
____________________________________________________________________________________________________________________
« Les humains, comme tous les êtres vivants, produisent beaucoup de déchets. Mais les scientifiques souhaitent nous démontrer que ça n’a pas besoin de se terminer là. La Suède brûle plus de deux millions de tonnes d’ordures annuellement – près de 50 % des déchets produits par le pays – afin de générer de l’électricité. Mais ce ne sont pas uniquement ces types de déchets qui s’avèrent utiles. Au Royaume-Uni, des autobus propulsés par des matières fécales humaines ont commencé à circuler dans les rues du pays en novembre dernier dans le but de réduire les émissions polluantes et l’utilisation de carburants fossiles. À présent, toujours sur le même thème, des scientifiques de l’University of the West of England (UWE) ont conçu une toilette « Pee-Power » qui, croyez-le ou non, génère de l’électricité à partir d’urine.
Même si l’urinoir prototype est actuellement installé à l’extérieur du Student Union Bar (bar étudiant), où il est certain qu’il sera visité souvent, les chercheurs derrière cette invention espèrent qu’il deviendra plus qu’un simple objet d’amusement et d’étonnement pour étudiants enivrés. L’énergie générée par le système est utilisée pour éclairer la cabine, ce qui pourrait être idéal pour les camps de réfugiés ou de personnes déplacées qui, souvent, n’ont pas d’électricité. Mais il ne s’agit pas seulement d’une solution pour éviter de se cogner partout lorsqu’il fait noir; ces endroits sont souvent dangereux pour les femmes la nuit, car plusieurs sont victimes d’abus ou d’agressions dans des endroits sombres comme ces cabines.
Les chercheurs espèrent donc que ces nouvelles toilettes rendront leur utilisation plus sécuritaire la nuit pour les femmes.
Et comment ça fonctionne? Les toilettes sont installées avec des blocs de piles à combustible microbiennes, lesquelles fonctionnent selon le métabolisme microbien. Les bactéries actives à l’intérieur des piles utilisent l’urine comme « combustible » pour leur survie et leur croissance, mais en prime, elles produisent de l’électricité comme sous-produit.
« Le pile à combustible microbienne est un système qui prend une partie de l’énergie biochimique utilisée pour la croissance microbienne et qui la convertit directement en électricité – ce qu’on appelle urine-tricité ou ‘’pee-power’’ », a expliqué Ioannis Ieropoulos, responsable du projet, dans un communiqué. « Cette technologie est aussi verte que possible, puisque nous n’utilisons aucun carburant fossile et que nous valorisons des déchets qui sont très abondants ».
Fait important à noter, les piles à combustible microbiennes sont extrêmement abordables : chacune coûte environ 1 £ (1,89 $) à produire. Selon Ieropoulos, l’installation d’une unité comme le prototype du Student Union Bar coûterait environ 600 £ (1135 $), ce qui est relativement peu coûteux considérant qu’il s’agit d’un produit durable.
Les chercheurs tentent d’inciter le plus d’étudiants possibles à utiliser l’urinoir, puisqu’il a été conçu un peu comme les toilettes des camps de réfugiés de l’organisme caritatif Oxfam. Si les essais en cours prouvent que les toilettes fonctionnent bien, celles-ci pourront être installées dans des endroits où l’on en a besoin. »
Voici une vidéo pour de plus amples détails :
Source (version originale) : www.iflscience.com.