Le printemps est arrivé à Val-David. La neige disparait enfin ! J’ai l’impression de revivre ! Avant-hier, je suis allé voir l’éclipse à Montréal au parc Père-Marquette (coin Bellechasse et Chambord). Hier, j’ai commencé à travailler sur mon terrain. J’ai lavé les tapis protecteurs de mes deux voitures électriques. Ils étaient dégueulasses !
Vous ai-je dit que j’essayais ces temps-ci de convaincre mon fils Thomas d’acheter ma Spark EV ?
Eh oui ! Thomas, c’est mon plus jeune, 36 ans déjà. C’est celui qui vit à Montréal et qui roule dans ma vieille Honda Fit. J’aimerais bien qu’il découvre à son tour le plaisir d’avoir un VÉ. Il est le seul dans la famille à conduire encore une voiture à essence.
Et puis, je ne vous cacherai pas qu’après 7 ans, j’aimerais bien changer ma Spark. Pourquoi faire ? Pour faire changement ! On ne vit qu’une fois, non ? Sauf que j’aime tellement ma Spark que j’ai du mal à m’imaginer m’en départir. Si elle restait dans la famille, ça serait moins pire !
Qu’est-ce que j’aimerais m’acheter ? De nombreuses voitures électriques d’occasion m’intéressent (MINI SE, eGolf, BMW i3), mais je dois vous avouer que celle qui m’excite le plus est la nouvelle Fiat 500e qui arrivera bientôt dans les concessionnaires Chrysler. J’en ai vues lors de mon voyage en France l’an dernier et je la trouve vraiment mignonne !
D’ailleurs, comme elle a été un best-seller là-bas en 2022 et 2023, je me suis abonné à un groupe Facebook français de Fiat 500. Ça me permet de connaitre l’appréciation des propriétaires. Et là-dessus, je peux vous dire que les commentaires sont tous très positifs. La voiture semble vraiment fiable !
En passant, je reçois même des infos sur les Fiat à essence et les problèmes ne sont pas si fréquents. C’est dommage de voir tant de gens d’ici dénigrer la compagnie Fiat. J’ai un ami qui possède une Fiat 500 depuis très longtemps et non seulement il l’adore, mais elle ne lui cause aucun souci.
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Bon. Passons maintenant à ma fameuse question. Petit préambule avant : sur le groupe Facebook français, il y a un gars l’autre jour qui a raconté qu’il voulait vendre sa Fiat 500 à essence pour une Fiat électrique, sauf que sa voiture a échoué le test anti-pollution. Des membres lui ont a alors conseillé de changer ses bougies et de nettoyer les injecteurs.
Hein ? Un test anti-pollution avant de vendre une voiture ? Et oui, il y a ça en France. Et si on réussit le test, on nous donne une vignette qui faut coller dans le pare-brise. Ça rend la voiture légale à la vente.
Aille ! On est loin d’avoir un système comme ça chez nous. Au Québec, il y a même des gens qui vendent leur vieille voiture sans catalyseur (car ça coûte cher à remplacer), ce qui rend la voiture très polluante. Qu’importe, on la vend quand même.
Ça serait peut-être bien d’imiter la France là-dessus, non ? C’est chiant pour la personne qui veut vendre sa voiture, mais c’est une bonne mesure pour rendre l’air plus sain dans les villes, non ? J’entends déjà des Québécois dire : « Non, non, non ! Pas d’autres lois restreignant notre liberté ! »
Ouais, je connais cette ritournelle… Moins de normes, moins de lois et plus de liberté. De là ma question : Doit-on penser d’abord à soi ou d’abord à la communauté dans laquelle on vit ?
Que répondriez-vous à ça ?
Car c’est vrai, les règles environnementales françaises dérangent la liberté des individus, mais protègent le bien-être collectif. De quel côté êtes-vous ? Gauche, droite, centre ?
Moi j’apprécie le côté économe et pragmatique de la droite qui craint l’endettement, mais en ce qui touche notre responsabilité de protéger la planète, j’ai l’impression que la gauche y est plus sensible.
(Pour les nuls en politique, Pierre Poilievre est à droite et Justin Trudeau est à gauche.)
En Chine, qui est un pays très à gauche, si on décide que telle mesure est bonne pour le pays (et malgré le mécontentement de certains), on agit. Chez nous, c’est le contraire ! On a toujours peur de déplaire à tel ou tel groupe de personnes. On manque de fermeté, je trouve. Sans être marxiste-léniniste et ne penser qu’à la communauté, il me semble que mettre la liberté individuelle au sommet de nos valeurs peut être dangereux.
Je dirais que je suis centro-interventionniste, c’est-à-dire que lorsqu’il y a un consensus scientifique sur une question importante, on devrait se dire : « let’s go, on y va ! » Et empêcher les théories farfelues de circuler. C’est quoi un consensus scientifique ? C’est quand la majorité des scientifiques (d’un bout à l’autre de la planète) arrivent aux mêmes conclusions.
Ainsi, face à la crise environnementale, si la majorité des scientifiques disent qu’il faut réduire nos émissions de CO2, eh bien qu’on le fasse et vite.
Il faudrait appliquer des pénalités pour accélérer le processus ? Qu’on les applique !
Ajout
Parlons économie d’énergie
J’écoutais l’émission Découverte à Radio-Canada il y a deux semaines. On parlait de l’effort que les Québécois devront faire dans les années à venir pour mieux isoler leurs maisons et consommer moins d’électricité.
Pour montrer ce qui se faisait ailleurs, on nous a fait découvrir une belle initiative venant de la France. Là-bas, toutes les maisons doivent désormais subir un test d’isolation afin de mesurer leur degré d’étanchéité. Les maisons sont ensuite classées de A à G.
La lettre A indique une maison exemplaire en termes d’isolation et la lettre G indique une passoire énergétique. Et vous savez quoi ? En 2025, il ne sera plus possible de louer une maison avec une cote G et en 2028 il ne sera plus possible de louer une maison avec une cote F !
Voilà des initiatives qui font bouger les choses. Je reviens donc à ma question, mais je la pose différemment : dans nos décisions politiques, doit-on d’abord respecter la liberté des individus ou plutôt prioriser le bien-être de notre communauté et de notre planète ?
Pensez-y bien, car les enjeux sont importants !
