CADILLAC ELR : Une bouffée de bonheur!

Jacques nous envoie LE cadeau de l’année … un texte exclusif sur la CADILLAC ELR qu’il a «évalué» pendant une semaine sous le beau Soleil de la Floride!  Jacques est probablement le premier journaliste / chroniqueur Québécois à avoir eu la chance d’en faire l’essai-routier!  GM Canada rendra la Cadillac ELR disponible aux médias Canadien au cours du mois prochain.
Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir  compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com.  Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible.   Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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J’ai une telle passion pour l’automobile que je dois souvent combattre mes élans d’enthousiasme, ne serait-ce que par besoin d’objectivité. Prenons la nouvelle Cadillac ELR qui vient de me faire vivre une semaine d’extase. Il y a d’abord sa silhouette qui mérite pleinement l’adjectif d’irrésistible. GM a compris qu’une voiture électrique doit d’abord séduire par sa ligne à laquelle viennent s’ajouter plein d’autres qualités…et quelques défauts, objectivité oblige. J’en profite ici pour remercier mes amis de la famille Serrato en Floride qui m’ont confié la première ELR à faire son apparition dans leur parc de voitures d’essai.
Sur ce, finissons-en tout de suite avec le plus ostentatoire de ses défauts, son fameux prix. GM s’est littéralement tiré dans le pied avec cette ELR facturée outrageusement, tenez-vous bien à  85 000 $. Cela en fait non seulement la plus chère des Cadillac, mais aussi une,  voiture dont le prix de base excède celui d’une Tesla Model S d’entrée de gamme. C’est d’autant plus incompréhensible que son développement n’a pas coûté une fortune puisqu’il s’agit d’une Volt habilement redessinée à laquelle on a greffé tout ce qui existe d’équipement de luxe depuis la caméra de marche arrière jusqu’au volant chauffant.
Est-ce que sa grande beauté sera suffisante pour faire oublier ce prix outrancier? J’ai des doutes là-dessus et c’est dommage puisque le coupé ELR bénéficie d’un comportement routier qui n’est pas dépourvu de sportivité. Malgré la traction avant, on arrive à faire décrocher le train arrière à la limite d’adhérence. La direction télégraphie plutôt bien les conditions du revêtement et ma seule réserve touche le freinage qui est difficile à moduler provoquant un sautillement du train avant lors d’arrêts d’urgence. Je ne serais pas surpris que la monte de pneus de 20 pouces soit à l’origine de cette anomalie.
114 MILLES AU GALLON
La validité d’un essai routier d’un tel modèle tient dans les chiffres. D’abord,  notre Cadillac à prolongateur d’autonomie gagne, dit-on, 31 chevaux pour une puissance de 181 chevaux par rapport aux 150 de la Volt. On note aussi un léger gain de couple, de 273 à 295 lb/pi. En conduite, les accélérations sont franches et instantanées (comme la Tesla), mais le chronomètre s’est avéré décevant avec un 0-100 km/h juste sous la barre des 10 secondes. Pourtant les reprises sont au rendez-vous.
Ce qui est notable de cette petite Cadillac, c’est la facilité avec laquelle on réussit à en obtenir du 1 pour 1, c’est-à-dire 1 kilomètre parcouru avec 1 kilomètre de l’autonomie affichée. Par une température de 83 degrés F et avec une autonomie promise de 36 milles au départ d’un trajet de 88 milles (la voiture était immatriculée aux États-Unis) et sans finasser sur l’économie, j’ai franchi 38 milles en mode électrique et 50 avec l’aide du moteur thermique pour une moyenne finale de 114 milles au gallon US. Faites le calcul, on doit être dans les 2 litres aux 100 km. Il m’est aussi arrivé de faire grimper la charge des batteries à 41 milles, ce qui est assez appréciable.
RAISON PASSION
Ce qui surprend agréablement vos passagers dans la ELR`, c’est la grande douceur de roulement qui serait encore meilleure si les pneus étaient plus discrets. Le confort est sans reproche, mais il faut oublier les places arrière destinées à des culs-de-jatte tellement l’espace y est restreint. Adultes, s’abstenir.  Même si la voiture est 11 pouces plus longue que la Volt, ses lignes pénalisent l’habitabilité. Heureusement, il est possible de rabattre les dossiers arrière pour pallier au faible volume du coffre.
Au vu du prix payé, des détails que l’on traiterait autrement comme des peccadilles prennent une plus grande importance comme la rareté des espaces de rangement et la présence d’une simple béquille pour soutenir le capot avant. On pourrait rechigner aussi sur l’insipide système CUE (qui porte bien son nom) qui complique à vous rendre malade le fonctionnement des divers programmes incorporés à l’ordinateur de bord ainsi que sur les boutons à impulsion servant à ouvrir les portières de l’extérieur comme de l’intérieur. Originaux, mais peu pratiques.
J’aurais encore beaucoup à dire de ce premier essai, mais l’espace me fait défaut.
Donnez-moi encore quelques lignes pour conclure qu’en dépit de ses travers, je me précipiterais chez un concessionnaire Cadillac pour en commander si je n’écoutais que ma passion. Si je peux arriver à faire taire ma raison……..

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