À la fin 2016, quand Chevrolet a sorti sa très attendue Bolt avec ses 383 kilomètres d’autonomie, j’avais vraiment l’impression que GM était la compagnie la plus sérieuse concernant la fabrication de voitures électriques après Tesla.
L’année suivante (2017), tout semblait possible pour Chevrolet. Car non seulement il y avait la Bolt qui était encensée par tous les critiques, mais il y avait également la très populaire hybride rechargeable Volt (voiture électrique no 1 au Québec) et la toute petite Spark qui nous arrivait de Californie à pleins camions et qui permettait à des Québécois (comme moi) de posséder une authentique électrique pour moins de 20 000 $.
Sans compter qu’en plus de ces trois modèles, Chevrolet nous promettait la venue de pas moins de 20 nouveaux modèles électriques d’ici 2025 !
J’ai commencé à perdre confiance en Chevrolet à partir du moment où l’entreprise a annoncé le retrait de la Chevrolet Volt fin 2018. Ç’a été un choc. Puis, avec le temps, voyant qu’aucun modèle n’était annoncé ni pour 2019 ni pour 2020, j’ai cessé de croire que GM était vraiment sérieuse quand elle disait rêver d’un avenir tout électrique.
Plus tard, ma déception a été totale quand j’ai appris que GM se rangeait du côté de Mazda, Toyota et FCA — pour l’assouplissement des normes antipollution — et non du côté de Ford, Honda et Volkswagen qui elles, acceptaient sans broncher la norme CAFE.
Rappelons que la norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) du président Barack Obama, prévoyait des augmentations graduelles de l’autonomie des véhicules pour atteindre un objectif de 5,2 litres aux 100 kilomètres pour 2026. Une moyenne que chaque constructeur devait respecter pour l’ensemble de ses véhicules. Avec Trump, il sera plutôt de 7,1 litres.*
Ma perception a commencé à changer quand GM a annoncé qu’elle allait renouveler la Bolt en 2021, lui ajouter un modèle avec empattement plus long, la Bolt EUV, qu’elle allait dédié une usine complète aux véhicules électriques à Détroit et qu’elle allait prochainement lancer une camionnette tout électrique.
Puis, il y a eu l’annonce de la nouvelle plate-forme électrique munie de batteries améliorées nommées Ultium. Là, je me suis vraiment mis à croire que je m’étais peut-être trompé au sujet de GM. Qu’ils avaient peut-être simplement fait une pause pour mieux repartir.
Quoique j’avais encore certains doutes. Je trouvais que les photos qu’on nous montrait avaient l’air d’avoir été prises dans un endroit qui ressemblait davantage à un musée poussiéreux qu’à un centre de recherche dynamique ! (Photo de droite)
Mais les choses ont réellement changé dans ma tête quand j’ai appris l’autre jour que Honda voulait s’associer à GM pour la construction de deux véhicules 100% électriques vendus en Amérique du Nord à partir de 2024.**
Honda possède déjà une petite plate-forme pour fabriquer de petits véhicules électriques tels la Honda-e qui sera très bientôt en vente en Europe (voir le site Honda France). Pour l’Amérique, mode oblige, Honda doit proposer des véhicules plus gros, sans doute de la taille de son CR-V et c’est avec GM qu’elle a décidé de collaborer pour la création de ces derniers.
Ainsi, la carrosserie et l’habitacle de ces nouveaux véhicules seront conçus par Honda tandis que la plateforme et les éléments mécaniques seront fabriqués par GM. De plus, Honda utilisera les services de OnStar pour chacun de ces véhicules.
Moi j’ai toujours aimé la compagnie Honda. Dans ma vie, j’ai possédé deux scooters Honda, deux motos Honda et trois voitures Honda. J’aime leur philosophie, leur façon de faire et je les trouve vraiment compétents. S’ils ont décidé de s’associer avec GM pour la construction de véhicules électriques en Amérique du Nord, c’est vraiment parce qu’ils jugent GM à la hauteur de ce défi.
Moi, en tous cas, simplement le fait que Honda croit en GM me rassure beaucoup sur le sérieux de cette entreprise à électrifier ses véhicules. Je crois à nouveau que GM possède une longueur d’avance sur ces rivales Ford et FCA.
Et vous ?
**Source : https://www.motor1.com/news/407669/honda-gm-joint-ev/