Chers lecteurs, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie le commanditaire Bourgeois Chevrolet qui rend cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Je salue bien bas l’initiative de M. Taillefer de doter Montréal d’un parc de taxis à propulsion strictement électrique. Voilà un geste noble en faveur de l’électrification des transports et du même coup du milieu naturel. Il faut avoir du courage pour ne pas dire autre chose pour s’engager à hauteur de plusieurs millions dans une aventure aussi périlleuse. Car, les antécédents n’existent pas et l’on doit partir de zéro sans savoir si les décisions prises sont les bonnes.
L’AUTONOMIE UN POUR UN.
Par exemple, l’utilisation de Nissan LEAF et de Kia Soul me laissent perplexe. Ainsi, le client qui, en hiver surtout, veut se rendre à l’aéroport accaparera une bonne partie de l’autonomie de la voiture comme j’ai pu le constater lors d’un déplacement entre St-Bruno et Lac-Brome qui s’est terminé à 20 km de la destination, soit à pratiquement la moitié de la réserve électrique annoncée. Depuis que je « roule électrique » j’ai réappris à conduire et je me suis adaptée aux exigences de l’autonomie que j’appellerais 1 pour 1, ce qui signifie rouler de manière à franchir 1 kilomètre avec 1 kilomètre d’autonomie.
Les chauffeurs de taxi qui travailleront pour l’entreprise de M. Taillefer seront-ils suffisamment entraînés à une conduite économe ou auront-ils à revenir à leur base pour recharger les batteries des Soul et des LEAF trop souvent pour devenir rentables?
Ceci n’est pas un plaidoyer en faveur des Tesla, mais plutôt pour la Volt qui, grâce à son prolongateur d’énergie, aurait éliminé le problème soulevé plus haut. Oui, oui, je sais qu’on voulait utiliser strictement la mobilité électrique en éliminant les Volt et même les Prius, mais je me range du côté des sceptiques qui pensent que la gérance de ce parc de taxis électriques sera difficile si les employés ignorent les mille et un petits trucs qui permettent de conduire un véhicule électrique au-delà de l’autonomie promise.
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Commanditaire qui a rendu cette chronique possible :