Voitures électriques

15 mois en Tesla Model 3 : bilan

15 mois après avoir pris possession de ma Tesla Model 3, (avril 2019) et 31 000 kilomètres plus tard, voici mes constats vis-à-vis cette voiture suite à mon “essai à long terme”. Ayant testé tous les véhicules à vocation dite “verte” depuis une vingtaine d’années, m’étant même spécialisé dans ce créneau, je pense pouvoir en parler de manière pertinente… et avec un point de vue différent de ceux qui testent des voitures de manière traditionnelle.

Plaisir de conduite
Parler de la Tesla Model 3, c’est d’abord et avant tout parler d’agrément de conduite. Tenue de route impeccable, accélérations instantanées et précision dans la conduite sont des qualificatifs très souvent employés par des propriétaires et essayeurs de cette voiture. Tout cela est vrai. Cette voiture est véritablement un régal à conduire et rien ne s’y compare pour le moment. En effet, les meilleures voitures sport ou les berlines sport allemandes à moteurs à combustion interne étant équipées de transmissions et de moteurs qui exigent une montée en régime et des changements de vitesse, elles ne peuvent jamais être vraiment efficaces et seront donc toujours désavantagées par rapport à la Model 3… ou à toute bonne voiture électrique. Je ne veux pas dire qu’il n’y a pas de bonnes voitures au pétrole. Je veux tout simplement dire que leur conception intrinsèque en font des voitures qui sont maintenant dépassées technologiquement… et écologiquement. C’est aussi simple que ça.

Convivialité
Si la Tesla Model 3 est inévitablement surclassée par la Tesla Model Y en terme de convivialité à bord à cause de son format plus grand, il n’en demeure pas moins que cette voiture est extrêmement confortable pour les passagers assis à l’avant et que même les passagers assis à l’arrière y trouvent leur compte.

Le “tableau de bord” ayant été remplacé par un écran central, l’adaptation ne se fait pas instantanément, ce qui en rebute d’ailleurs plusieurs… dont certains dans l’industrie qui préfèrent une approche plus traditionnelle, comme si la disparition des boutons… leur en donnait. Ce n’est pas mon cas. Une fois familiarisé avec cette façon de faire, elle devient tout aussi intuitive que l’ancienne. Il suffit donc d’avoir la patience de se déprogrammer et de se reprogrammer, un peu comme lorsqu’on passe d’un ordi PC à un Mac ou vice-versa.

Il n’en demeure cependant pas moins que des sièges ventilés et un volant chauffant seraient appréciés.

Finition intérieure et extérieure
La finition intérieure et extérieure de la Tesla Model 3 est inégale. Voilà, c’est dit. C’est pourquoi votre première mission, lorsque vous prenez possession d’une Tesla Model 3 (ou d’une Tesla Model Y), c’est de passer la voiture au peigne fin. Il faut bien vous attarder sur les détails de carosserie et à l’intérieur. Si le tout est à votre convenance, le dossier sera réglé. Lorsque j’ai pris livraison de la mienne, elle était impeccable… et elle l’est toujours. 31 000 kilomètres plus tard, je n’ai rien à redire.

Ce point sur la qualité de finition et d’assemblage me rappelle d’ailleurs des discussions que j’ai souvent eu au fil des ans avec mon oncle Chuck qui a travaillé environ 40 ans dans des usines de Ford et GM aux États-Unis et au Canada. Lorsque lui et moi échangions sur la qualité des voitures américaines VS les voitures japonaises dans les années 70 et 80, il me répondait invariablement que si les japonaises étaient “tout de même” de bonnes voitures, leur finition laissait à désirer, que les espaces entre les panneaux étaient à la fois inégaux ou trop grands et que la finition intérieure faisait bon marché. Pourtant, les acheteurs ne s’en sont pas préoccupés le moins du monde et pendant que les constructeurs américains s’attardaient sur ces pailles dans l’oeil des japonaises, elles en oubliaient la poutre dans leur propre oeil, soit des véhicules dont le coeur (moteur et transmission) était souvent défaillant.

On sait tous ce qui s’est passé depuis. Les ventes de voitures japonaises ont décollé et elles offrent maintenant des voitures dont la finition rivalise avec les meilleurs. Et on peut en dire autant des coréennes qui ont connu la même courbe d’apprentissage. Je m’attends donc à une progression similaire chez Tesla.

40 ans plus tard, je croirais parfois entendre mon oncle lorsque je lis les commentaires de certains chroniqueurs qui se scandalisent des espaces inégaux entre les panneaux de porte ou des défauts de peinture comme si cela disqualifiait une voiture dont le coeur (moteur et batterie) sont tellement en avance sur la concurrence allemande que c’en est gênant pour ces derniers. Si on me demandait si je prendrais en échange une voiture allemande à essence ou électrique parce que leur finition est plus raffinée ou que les panneaux de caisse sont plus précis, ma réponse serait qu’il n’y a pour le moment aucune voiture germanique qui rivalise de près ou de loin avec une Tesla Model 3 en ce qui trait à l’essentiel: moteur, batterie, efficacité énergétique, performances, mises à jour… et infrastructures de recharge. En effet, le réseau de Superchargers constitue un avantage indéniable de Tesla sur la concurrence.

Il n’y aura donc peut-être que la Polestar 2… ou la Mustang Mach-E qui pourront bientôt rivaliser avec la Model 3.

C’est ce que nous verrons dans quelques mois.

La fameuse qualité de peinture
La qualité de peinture étant la principale faiblesse de la Tesla Model 3, j’ai fait poser un pare-pierre sur les bas de caisse et le devant de la voiture et installer de petits gardes-boues dès l’achat. Résultat: les bas de caisse et le devant de ma voiture sont impeccables après 31 000 kilomètres. Ça m’a coûté environ $1000 pour le tout, un investissement qui en a valu la peine. Mais une chose est sûre, Tesla doit améliorer la qualité de sa peinture.

Bas de caisse après 15 mois et 31 000 km

Le service Tesla : un monde à part
Le service chez Tesla est plutôt déconcertant pour l’acheteur moyen de voitures. En effet, comme il s’agit ici d’une entreprise technologique, elle mise sur la technologie plutôt que sur le contact humain pour offrir du service. Si cette approche en rebute certains qui reprochent à cette entreprise d’être difficilement accessible (lire: de parler à quelqu’un au téléphone), l’application Tesla pour le service est à des années-lumière en avance sur la concurrence.

J’ai eu un feu arrière à remplacer dernièrement. Tout ce que j’ai eu à faire pour régler le problème a été de prendre une photo de ce feu et de le télécharger sur l’appli Tesla avec une brève explication, de prendre rendez-vous et le technicien de service est venu chez moi au moment convenu (il peut aussi aller sur votre lieu de travail… qui est souvent chez vous ces jours-ci) sans que je n’aie à me déplacer. Le tout a été exécuté de manière impeccable, professionnelle… et gratuite puisque c’était sous garantie. En pleine crise de la COVID-19, cela s’est avéré être un avantage marqué pour Tesla.

Le mode autopilote: “superviser” la conduite
Lorsqu’on parcoure plusieurs centaines de kilomètres en une seule journée sur des autoroutes, la conduite peut devenir stressante voire fatigante. Voilà où le mode autopilote entre en jeu et rend la conduite beaucoup plus relaxante. En effet, ce mode vous fait “superviser” la conduite en vous permettant de relâcher occasionnellement le volant tout en gardant un oeil sur la route. Il est précis et efficace… sans être parfait. Autrement dit, vous devez rester attentif à ce qui se passe, mais il diminue indubitablement les niveaux de stress et de fatigue liés à la conduite.

Ayant testé le mode autopilote des premières Tesla, je peux témoigner des pas de géants faits par ce système au cours des ans. Plus angoissant qu’autre chose au tout début, il est devenu une aide qui améliore de manière significative l’expérience de conduite lors de longs voyages. Vous finissez ainsi une longue journée de conduite en étant beaucoup plus relaxe et reposé qu’avec une voiture sans ce système.

Et pour avoir testé tous les systèmes d’aide à la conduite des véhicules électriques des concurrents, celui de Tesla est supérieur aux autres… sauf peut-être la plus récente mouture du système d’assistance à la conduite de Hyundai et de Cadillac qui sont eux aussi plutôt efficaces.

Les mises à jour : un autre avantage indéniable
Un autre atout certain de Tesla est celui des mises à jour fréquentes qui sont faites à distance et qui contribuent à garder la voiture efficace et au goût du jour. Amélioration de la puissance, jeu en ligne, amélioration de la sécurité, tout est fait pour contribuer positivement à l’expérience avec cette voiture au fil du temps. Encore une fois, aucun autre constructeur que Tesla n’a mis en place un tel niveau de sophistication dans ses voitures afin de “les garder jeunes”.

Le support de toit : 10/10
Connaissant très bien les support de toit Thule, le support de toit de Tesla n’a absolument rien à leur envier. Il est très bien conçu et élégant, sans oublier qu’il s’installe facilement et est très solide. Un an plus tard, après l’avoir monté et démonté à plusieurs reprises, il demeure tout aussi parfait qu’au jour 1. Bravo.

Mon bilan après 15 mois est donc le suivant : Malgré ses rares imperfections, je sais d’ores et déjà que si je me faisais voler ma voiture demain matin, je me rachèterais une autre Tesla Model 3.

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