PHOTO: Jacques Duval
Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
MISE EN GARDE IMPORTANTE: Cet article blessera PROFONDÉMENT les propriétaires de SMART ED. J’en connais plusieurs et ils ADORENT leur bébé électrique. Ils ressentiront une forte douleur à la poitrine en lisant l’article ci-dessous. Je vous invite à laisser votre appréciation et opinion envers la SMART ED, mais dans le respect SVP. Les voitures c’est subjectif et on a tous droit à notre opinion. Merci à tous de participer à la communauté Roulez Électrique!
Sylvain Juteau
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Disons d’entrée de jeu que m’attendais à beaucoup mieux de la Smart ForTwo électrique et que mon essai m’a souverainement déplu. Il a suffi des bosses et du pavage infâme du Boulevard St-Jean où j’étais allé cueillir la chose pour me rendre de mauvaise humeur. Avec un empattement aussi court, la voiture a sans doute l’agilité d’un go-kart, mais son confort est aussi celui de la fameuse trottinette de course. Vous ressentez une première bosse et avant que vous ayez le temps de sacrer, l’essieu arrière vous renvoie un second choc tout aussi déplaisant. Heureusement que pour vous faire oublier ce contretemps, la Smart vous fait entendre un concert de craquements et de bruits de caisse.
Bref, nous sommes en présence d’un tape-cul de première classe. Disons, qu’un livreur de pizza pourra toujours s’en accommoder, mais que pour l’acheteur moyen , c’est un peu gênant.
Et ce n’est pas tout. La direction est empotée à un point tel que l’on a l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui tourne le volant à votre place.
Ce même volant est carrément sous-assisté et pas commode à manier tout comme les freins spongieux à souhait. Je trouve curieux qu’une voiture aussi frêle exige un tel effort à la conduite, que ce soit la direction, les freins et même l’accélérateur qu’il faut enfoncer au plancher pour passer au travers de la résistance qui le caractérise. C’est le seul moyen d’obtenir des performances satisfaisantes même si le moteur manque carrément de zeste.
GARE AU VENT
Sur la grand-route, par temps calme, ça va toujours, mais dès que le vent se lève, la Smart se balade de gauche à droite vous obligeant à exercer une attention de chaque instant.
Je vous entends d’ici. N’a-t-elle pas tout de même quelques qualités cette Smart électrifiée au moyen d’un stock de batteries lithium ion installée dans le plancher provenant de chez Tesla ? On la dit capable de rouler environ 140 km sur une charge tout en créditant le moteur de 141 ch. Cela ne fait aucun doute selon la consommation assez raisonnable obtenue durant mon essai. Ainsi, pour une partie de mon essai j’ai consommé 20% de l’autonomie affichée pour une distance de 10 km menés rondement. Deux cadrans de bonne dimension perchés sur le tableau de bord vous indiquent la consommation instantanée et la moyenne de charge restante. Une bonne note au tableau de bord facile à consulter malgré la petitesse des chiffres et aux nombreux espaces de rangement. Quant aux bagages, un espace leur est réservé derrière les deux sièges. Dommage que les sièges soient aussi durs que le recouvrement du tableau de bord ou vice versa. Il y a aussi la visibilité arrière limitée par un petit rétroviseur qui nous renvoie une partie des appuie-têtes des deux sièges. Comme la version essence, cette Smart est on ne peut plus agile et enfile les virages sans roulis et avec une adresse particulière. On n’est pas loin de la voiture de ville idéale d’une grande facilité de stationnement. La caractéristique la plus remarquable de la version électrique est de ne pas être équipée de la satanée transmission que l’on retrouve dans les modèles à essence.
Ma conclusion est qu’il faut une fibre écologique drôlement indulgente pour accepter les aléas de cette citadine amusante à regarder, mais combien déplaisante à conduire.
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Commanditaires qui ont rendu cette chronique possible:
Jacques Duval
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Jacques Duval (né le 21 juin 1934 à Lévis, Québec - ) est un journaliste, chroniqueur automobile et ancien pilote automobile québécois. En 1952 il faisait ses débuts, comme annonceur, à la station de radio CKCV de Québec, et par la suite a CKVL Verdun Au Québec, il est surtout connu comme étant le fondateur du livre Guide de l'auto, dont il a été rédacteur en chef de 1967 à 2003.
Aujourd'hui, Jacques Duval est doublement convaincu à la propulsion électrique: Il possède en effet une TESLA MODEL S P85 ainsi qu'une CHEVROLET VOLT!
M. Duval nous partage sur ce blogue, son expérience doublement électrique!