Depuis 17 ans je m’étais habitué à la routine du métro-boulot-dodo. Maintenant que je ne travaille plus au centre-ville de Montréal, mais à St-Jérôme, chez Écosolaris, j’ai dû m’habituer à une nouvelle routine. Situé à environ 60 km de mon domicile d’Anjou, mon nouvel emploi m’oblige désormais à me déplacer en automobile.
Heureusement que je possède une voiture électrique (Nissan LEAF) depuis le mois d’août dernier qui me permet de m’y rendre en toute zénitude et à un coût extrêmement faible.
Alors, pratique et économique ma voiture électrique dans ce contexte ?
Oui, sans hésitation, puisque j’ai la chance d’avoir accès à une simple prise de courant 120 V au bureau qui me permet de me recharger lentement mais surement durant les 8 heures pendant lesquelles je travaille. Sans cette prise, à ce temps-ci de l’année, ce serait un peu juste de réaliser l’aller-retour car je quitte la maison avec une charge proche de 100 % et j’arrive au bureau avec une charge de plus ou moins 50 % selon les jours, dépendamment de la température et de la circulation. Il m’est d’ailleurs arrivé, à une occasion, d’arriver au bureau avec une charge restante de 33 %. Cet été, avec la température plus chaude et les pneus d’été, la consommation devrait être moins élevée et rendre possible un aller-retour sur une seule charge.
Cette simple prise de 120 V qui était auparavant utilisée pour illuminer le sapin de Noël :), me permet de faire augmenter la charge de la batterie d’environ 40 % et ainsi de quitter le soir venu avec une charge située entre 80 et 90 %.
Dans le tableau ci-bas, qui provient des statistiques transmises de la voiture aux serveurs de Nissan, on peut constater que durant une journée typique, je consomme environ 20 kWh, ce qui est proche de la capacité maximale exploitable de la batterie. Sans recharge, ce serait donc très serré. Il est toujours bon de se garder une petite marge en cas d’imprévu et de connaitre les options disponibles (emplacement des bornes de recharge accessibles sur le chemin).
En parcourant 25 000 km uniquement pour me rendre au bureau, j’estime que j’économiserai donc au minimum 950 $ en essence annuellement. Imaginez les économies encore plus grandes que je pourrais réaliser si l’essence revenait à 1,50 $/litre ou que je conduisais une voiture qui consomme 8-10 litres/100 km!
Sur une période de 10 ans, c’est donc théoriquement un minimum de 9 500 $ que j’économiserai. Mais dans la pratique, ce sera plus car mon employeur paie une partie de mon électricité lorsque ma voiture se recharge au bureau. En tenant compte de ce fait et en ajoutant les économies que je réaliserai également sur le kilométrage effectué dans le cadre des activités familiales, j’estime que les économies seront plutôt de l’ordre de 15 000 $ (toujours avec un prix de l’essence à 1,10 $). La voiture qui m’a coûté 29 000 $ (rabais gouvernemental et taxes incluses) correspondra donc à l’achat d’une voiture de 14 000 $. En connaissez-vous beaucoup des modèles de voiture qui se vendent à ce prix?
Mais en plus, cette voiture me permet de me rendre au bureau en tout confort, dans un grand silence de roulement qui me permet d’apprécier la radio et d’arriver au bureau très relaxe. Le mode B, qui permet d’obtenir un freinage régénératif plus agressif est également très apprécié dans la circulation dense en évitant d’avoir à constamment solliciter la pédale de frein. Il ne s’agit que de bien moduler l’accélérateur. Et finalement, lorsqu’il est nécessaire d’accélérer, la LEAF se tire fort bien d’affaire. Certains seraient fort surpris.