Voitures électriques

Témoignage : j’ai trouvé la voiture électrique qui me convient

Par Stéphane Bourque /
L’achat d’un véhicule électrique repose sur plusieurs critères et demande quelques instants de réflexion. Une mauvaise évaluation de sa situation peut mener à l’achat d’un véhicule trop contraignant… ou trop dispendieux, si on n’a pas fait la part des choses entre ses besoins, ses désirs et ses moyens.
Après avoir analysé la question sous tous ses angles, j’ai opté pour une Spark EV 2015 d’occasion, car son autonomie me permettait de vaquer à mes occupations quotidiennes sans soucis à un prix tout à fait raisonnable pour mon budget.
Son autonomie restreinte est compensée par une recharge très rapide sur les bornes 400V.  Seulement 20 minutes pour une recharge à 80% ! À ce sujet, le Québec est la province où le réseau de bornes de recharge est le mieux développé et son expansion se poursuit à bon rythme.
À noter que j’utilise beaucoup moins les bornes publiques, contrairement à ce que je m’attendais. Je fais la quasi-totalité de mes recharges à la maison, comme la grande majorité des propriétaires de véhicules électriques.
Le fait d’acheter d’occasion m’a fait économiser 50% du coût d’achat même si la voiture est loin d’être rendue à la moitié de sa vie. J’ai donc laissé au premier propriétaire le soin d’absorber le gros de la dépréciation.
Je considère avoir fait un excellent achat, car j’adore le dynamisme de cette voiture. Et que dire des accélérations aussi vives que silencieuses. De plus, je ne me suis pas privé de prendre la route à -22C, avec un facteur vent de -30C. Le chauffage fournit à la demande. Le préchauffage, lorsque la voiture est branchée, me permet de partir avec un habitacle déjà confortable alors que la batterie est encore pleine à 100%. Tout ça sans émettre de GES, c’est génial !
Rouler électrique n’est pas seulement meilleur pour l’environnement, mais aussi pour les finances. Les frais d’entretien sont vraiment minimes. De plus, fini les détours aux stations d’essence (mais adieu aux remises en argent Canadian Tire !).
La seule question qu’il me reste à répondre c’est : pourquoi je ne l’ai pas fait avant ? Et vous, quel sera votre choix ?

Stéphane Bourque, Salaberry-de-Valleyfield
 
Mes trois conseils
Suite à mon expérience d’achat, j’ai retenu 3 leçons qui pourraient vous aider à faire le bon choix.
1- Déterminer ses besoins
Un bon point de départ, c’est de connaître la distance pour se rendre au travail et de faire la liste des déplacements d’une semaine typique (pas juste le kilométrage total). Ainsi, vous serez en mesure de voir si c’est pertinent de payer pour 400 km d’autonomie. Après tout, on ne fait pas Québec-Montréal aussi souvent qu’on veut bien le croire.
2- Identifier les contraintes que l’on est prêt à accepter
Le froid à un impact certain sur l’autonomie, mais il n’y a pas de quoi en faire une obsession. Dans la mesure où votre véhicule vous permet de faire vos déplacements au quotidien, le reste on peut facilement y remédier en adaptant sa conduite et en localisant les bornes le long du tracé projeté. Si ça vous en demande trop et que ça vous rassure d’acheter un véhicule avec une grosse autonomie, allez-y, mais je vous assure que plusieurs personnes souhaitent une autonomie supérieure à leurs besoins réels. J’étais un peu stressé au début, mais mes craintes se sont vite dissipées malgré que je possède un véhicule dont la batterie est trois fois plus petite que celle d’une Bolt.
3- Prendre le temps de bien se renseigner
Une bonne façon d’avoir l’heure juste est de parler à un propriétaire d’un modèle qui vous intéresse. Par exemple, le programme d’essais routiers de l’Association des Véhicules Électriques du Québec (AVEQ) vous permet de discuter avec un propriétaire bénévole afin de mieux saisir sa réalité en tant qu’utilisateur avec les pour et les contres. Vous pouvez également faire un essai routier sans subir de pression d’un vendeur et poser vos questions sans gêne. Et le tout est gratuit !
Enfin, si vous hésitez encore à faire le saut, demandez à un conducteur de voiture électrique s’il reviendrait à la voiture à essence. Vous aurez alors la réponse à votre question.
 

NOTE DE LA RÉDACTION
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