Ç’a juste pas d’allure ! Imaginez, depuis mercredi, c’est rendu que cette histoire de tarifs m’empêche de dormir !
C’est tellement énorme cette affaire-là. Déjà que l’industrie automobile est en pleine mutation avec le passage aux voitures électriques, avions-nous vraiment besoin d’une guerre commerciale avec les États-Unis ?
Le sujet que j’avais en tête pour ma publication de la semaine (la durée de vie des VÉ face aux véhicules à essence) n’a plus grand intérêt avec ce qui arrive dans l’actualité. Les conséquences de tout cela risquent de modifier profondément l’industrie automobile nord-américaine.
Dois-je commenter cette action de Trump ? Moi, toute cette affaire m’énerve, car mon blogue n’a aucune visée politique. Depuis mon arrivée à Roulez Électrique, je cherche simplement à aider les Québécois à démystifier les voitures électriques et à rendre ce passage agréable et gratifiant.
Le mien a été une super belle expérience et je veux le partager avec mes compatriotes. Mais là, avec l’arrivé de Trump et maintenant cette histoire de tarifs, tout est chamboulé on dirait !
Je compatis avec tous les travailleurs canadiens qui risquent de perdre leur emploi, mais moi, je cherche d’abord et avant tout à connaitre les conséquences pour le Québec. Quels VÉ seront disponibles et à quel prix ?
Chose certaine, toutes les compagnies qui fabriquent des pièces automobiles pour le marché américain doivent pousser un soupir de soulagement en voyant que les pièces détachées ne seront pas taxées, mais uniquement les voitures assemblées dans les usines ontariennes.
Est-ce que ça veut dire que le Québec pourra fabriquer des composantes de VÉ (des cathodes par exemple) et les vendre aux États-Unis sans payer de tarifs ?
Autre consolation, si j’ai bien compris, tous les Américains paieront plus cher leurs voitures fabriquées au Japon, en Europe et au Mexique et… pas nous ! C’est bien ça ?
D’ailleurs, à ce sujet, j’imagine qu’étant donné que les Chevrolet Equinox et Blazer EV sont fabriqués au Mexique, ils reviendront plus chers aux Américains, mais pas aux Canadiens, c’est bien ça ?
Et même si la voiture doit traverser les États-Unis pour se rendre au Canada.
La riposte
Et maintenant, que va faire Ottawa ? On aurait envie à notre tour de taxer de 25 % toutes les voitures fabriquées aux États-Unis et vendues au Canada. Et pourquoi pas ? On a juste à moins acheter américain. Conduire moins de voitures MADE IN USA et davantage de véhicules japonais, européens, coréens.
Ce qui est triste, par contre, c’est que la future Bolt (que j’attends avec impatience) sera assemblée au Kansas, Missouri. Donc, si on riposte, on la paiera 25 % plus cher. Idem pour le Ford F-150 Lightning si apprécié des travailleurs ou la Volkswagen ID.4 fabriquée au Tennessee.
On pourrait imposer des tarifs uniquement sur les véhicules à essence assemblés aux États-Unis et pas sur leurs VÉ. On ferait ainsi d’une pierre deux coups : on encouragerait les Canadiens à acheter des électriques et on riposterait au gouvernement américain en taxant leurs véhicules à essence !
Et les Chinois là-dedans ?
Enfin, que diriez-vous de supprimer la taxe de 100 % imposée aux constructeurs chinois ? Et d’inviter ces derniers à construire des usines d’assemblage pour remplacer celles de l’Ontario désormais en mauvaise posture ? Dans dix ans, les VÉ les plus populaires chez nous ne seraient plus les Tesla ou les Chevrolet, mais les BYD et les Great Wall !
Bon, bon ! Tout cela ne sont que les élucubrations d’un passionné de voitures stressé par l’actualité. Moi, tout ce que j’espère au fond, outre le fait que l’ère Trump ne nous appauvrit pas trop, c’est que le Québec conserve son leadership dans l’achat de voitures électriques en Amérique du Nord et que l’on continue d’être vu comme la Norvège du continent américain.
Bon à savoir
Voici tous les modèles assemblés en Ontario présentement :
• Chevrolet Silverado,
• Chrysler Pacifica,
• Chrysler Grand Caravan et Voyager,
• Dodge Charger,
• Honda CR-V,
• Honda Civic,
• Lexus RX et NX,
• Toyota RAV4.
.