Dans mon entourage, j’entends souvent cette idée que notre gouvernement souhaite prendre le contrôle de l’énergie. Et étonnement, les gens qui en parlent le font généralement d’une manière négative. Comme si cette idée, au lieu d’être profitable pour les Québécois, serait au contraire dangereuse.
Moi j’ai toujours pensé que la transition énergétique allait être quelque chose de positif ! Et pas seulement pour l’environnement. Nous allons consommer de moins en moins de pétrole et de plus en plus d’électricité. Ça tombe bien, car nous sommes champions dans l’électricité et zéro dans le pétrole ! Tout le pétrole qu’on brûle au Québec doit être acheté à l’extérieur, principalement de l’Alberta et des États-Unis. Et c’est une somme colossale qui sort chaque année du Québec, c’est environ 8 milliards de dollars !
Tout cela est mauvais pour notre économie. C’est ce qu’on appelle une fuite de capitaux. Si cet argent restait à l’intérieur de nos frontières, nous serions tous plus riches collectivement. Alors pourquoi les gens se méfient-ils que le gouvernement prenne le contrôle de l’énergie ?
La réponse est malheureusement celle-ci : bien des gens n’ont pas confiance en leur gouvernement. Ils croient que ce dernier ne veut pas notre bien, mais cherche plutôt à nous exploiter, à nous appauvrir.
En gros, on pense qu’une fois qu’on va tous posséder des voitures électriques, le gouvernement va nous jouer un vilain tour et augmentera les tarifs ! Notre gouvernement chercherait à s’enrichir avec le contrôle de l’énergie et sur le dos des Québécois. Car l’argent empoché ne sera pas retourné au peuple, il ira plutôt dans les poches de nos politiciens !
Pour moi, penser une chose pareille est décourageant. Comment peut-on imaginer un truc aussi tordu ?
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Vous savez quoi ? J’ai lu dans La Presse récemment que cette méfiance envers les gouvernements est un réel trait de caractère des Nord-Américains. Ça serait inscrit dans nos gènes !
Nous aurions une suspicion naturelle envers les gens qui nous gouvernent. La cause ? Ça viendrait de nos arrière-grands-parents qui vivaient en Europe. La plupart n’étaient pas bien dans leur pays d’origine. Et c’est d’ailleurs la raison de leur départ. Étaient-ils stigmatisés, marginalisés, exploités ? Peu importe, ce qu’il est important de comprendre, c’est qu’ils ont quitté leur pays pour changer de vie, pour avoir la paix, pour être libre.
Et ça expliquerait pourquoi un grand nombre d’Américains, de Canadiens et de Québécois tiennent à leur liberté de façon exagérée. Et avec, pour certains, une méfiance viscérale envers les institutions et les gouvernements.
Ça me fait penser que mon grand-père avait une peur bleue des hôpitaux. Il était convaincu qu’on allait lui faire plus de mal que de bien ! Ce dernier avait également peur de la justice, de la magistrature et des institutions. Il possédait une maison rue Saint-Denis à Montréal, entre Jean-Talon et Bélanger et lorsqu’il recevait son compte de taxes, il se rendait à pied dans le Vieux-Montréal pour payer son compte à l’hôtel de ville. Il voulait être sûr que son chèque s’était bien rendu !
Bref, tout cela pourrait expliquer pourquoi certains d’entre nous se méfient exagérément des institutions et des gouvernements, au point même de penser qu’on nous veut plus de mal que de bien. Vous partagez ce sentiment ? Continuez à me lire !
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La crainte du contrôle de l’énergie
Non, non et non, les politiciens n’ont pas le droit de recevoir de l’argent, à part leur chèque de paye ! Vous allez me dire que c’est déjà arrivé dans le passé. Vous avez raison, sauf qu’il faut comprendre qu’être malhonnête, ça n’arrive pas juste dans les parlements, ça arrive aussi dans les entreprises, dans les associations et même au sein des familles !
Car l’être humain n’est pas un ange, il se laisse parfois tenter par les délits. Personne n’est à l’abri de cela. Les politiciens comme les autres. Nous sommes tous des humains faillibles. Mais en même temps, si notre société fonctionne sans sombrer dans l’anarchie ni dans le chaos, c’est que la loi et la justice l’emporte toujours sur le crime et les magouilles.
Jour après jour, dans notre société, on cherche à stopper les actions illégales, qu’elles se produisent dans les ruelles de Montréal ou au parlement du Québec. Et quand il y a une commission d’enquête, ce n’est pas pour nous amener à penser que la classe politique est corrompue, c’est au contraire pour démontrer à tous que personne n’est à l’abri de la justice et que sans relâche on traque les criminels.
Tout cela pour dire qu’il est primordial de croire en la société dans laquelle on vit, d’y participer du mieux qu’on peut et de l’améliorer quand c’est possible. L’attitude de penser que tout le monde est pourri et que tout le monde tente de fourrer tout le monde n’est pas constructive pour deux sous !
Notre gouvernement (peu importe le parti au pouvoir) cherche d’abord et avant tout à poser les meilleurs gestes possibles pour le bien-être de tous. Oui, ce dernier peut faire des erreurs, peut se tromper parfois. Oui, il est même possible que quelques-uns se fassent arrêter pour des actions malhonnêtes.
N’empêche, règle générale, nos politiciens font de leur mieux et souhaitent notre bien.
Tout cela pour dire qu’il est évident que le fait de passer de la voiture à essence à la voiture électrique sera positif à la fois pour notre portefeuille, pour notre santé et pour l’économie du Québec. Jamais l’électricité ne va devenir plus chère que le pétrole (même si c’est vrai qu’elle risque d’augmenter) et jamais les politiciens ne vont s’enrichir en cachette avec cette situation. Penser cela est du délire et n’a rien à voir avec la réalité.