Photo: Bolt EV de Daniel Breton en charge sur une BRCC du Circuit Électrique.
Comme bien des « électromobilistes » du Québec, je suis de ceux qui souhaitent que nos infrastructures de recharge pour véhicules électriques se déploient de plus en plus à travers le Québec et ailleurs et que le tout se fasse de façon professionnelle et sans anicroche.
Or, malgré les nombreux bons coups de l’équipe du Circuit Électrique, les ratés semblent devenir de plus en plus fréquents.
Oui, de plus en plus de BRCC sont déployées à travers le Québec, mais force est de constater que Montréal fait toujours figure de parent TRÈS pauvre, avec une seule BRCC pour toute l’ile de Montréal, ce qui est totalement inacceptable.
De plus, certains points de recharge rapide commencent à présenter des problèmes de plus en plus importants de congestion, ce qui fait qu’une borne n’est alors plus vraiment « rapide ».
- À quand des BRCC doubles ou 2 BRCC minimum par site? Tesla est tellement en avance sur ce point avec ses rangées de bornes que c’en est gênant.
- À quand des bornes de plus de 50 kW?
- À quand des stations-service de recharge comme celle de Sylvain Juteau à Trois-Rivières… qui a dû faire ça avec ses propres moyens, sans aucune aide du Circuit Électrique ou des gouvernements? Pendant ce temps, les Ontariens appuient maintenant une initiative similaire à coups de millions!
Et que dire des bornes de niveau 2 de première génération fabriquées et gérées par « Aerovironment » qui ont flanché pendant plusieurs jours il y a 3-4 semaines? Pour tout message, le Circuit Électrique a envoyé un petit courriel tout à fait laconique et insuffisant.
Et pendant ce temps, les répondants de CAA-Québec n’avaient aucune idée de ce qui se passait! D’ailleurs, que dire du service et des compétences souvent «approximatives» des gens de CAA-Québec pour le service du Circuit-Électrique?
La semaine dernière, les bornes de niveau 2 de l’aéroport Dorval-Trudeau n’étaient toujours pas fonctionnelle… après 3 semaines !!! Et d’ailleurs, au moment d’écrire ces lignes, elles ne le sont toujours pas.
C’est tout simplement inacceptable.
Il y a quelques jours, la BRCC toute neuve de St-Hyacinthe était en panne. Elle le fut d’ailleurs pendant quelques jours.
Et en ce samedi 25 février, c’était au tour de la recharge pour voitures avec le système SAE CCS Combo de la BRCC de Piedmont. Seuls les voitures équipées du système CHAdeMO pouvaient recharger leur voitures.
Bref, tout ne roule pas comme sur des roulettes au Circuit Électrique.
Je suis de ceux qui veulent que le Circuit Électrique soit un succès dont nous pouvons être fier. Son équipe a fait depuis ses débuts un travail colossal pour établir un réseau de qualité, bien déployé et fiable.
Mais quelque soit l’origine des problèmes récents :
- Fournisseur ayant des problèmes techniques : AeroVironment et AddÉnergie,
- Client/électricien faisant mal le travail d’installation ou n’entretenant pas ses bornes,
- Utilisateurs qui comprennent mal le modus operandi et/ou abusent des bornes,
- Service à la clientèle aléatoire de CAA-Québec
… Ou tout autre problème, ça commence à devenir préoccupant.
J’écris ce texte afin que ce réseau si vital pour le développement et la crédibilité de l’électrification des transports au Québec se raplombe. À la veille d’une hausse importante voire exponentielle du nombre de véhicules électriques qui circuleront sur les routes du Québec, il ne faut surtout pas que notre réseau public de bornes flanche comme nos vieux métros de 50 ans qui tombe souvent en panne et découragent ainsi les gens à prendre le transport en commun.
Je sais, tout cela est un « work in progress » car on parle ici d’une toute nouvelle réalité qui par ailleurs évolue et se transforme très rapidement, mais je sais aussi que les gens ne sont pas touts patients ou indulgents. Ils n’ont qu’à en parler à leur collègues d’Hydro-Québec.
Il en va de notre agrément et de notre tranquillité d’esprit à voyager en mode électrique à travers le Québec.
Et si l’équipe du Circuit Électrique a besoin d’aide et de soutien, elle sait qu’elle peut compter sur des milliers « d’électromobilistes ».
