PHOTO : NOTRE CHRONIQUEUR DEVANT SES DEUX VOITURES ÉLECTRIQUES.
Il y a plein de raisons qui font que j’aime les voitures électriques, mais la raison no 1, celle qui alimente sans cesse mon enthousiasme, est le côté fascinant, voire presque magique de la voiture électrique.
Imaginez, enfant on s’amusait à faire rouler des petites voitures électriques alimentées par deux batteries AA et voilà qu’on peut le faire avec une voiture grandeur nature. Avouez que c’est capoté !
Jamais je n’aurais cru qu’une chose pareille puisse se produire un jour. Plus tard, en 1999, je me rappelle avoir été ébahi quand j’ai appris qu’une nouvelle voiture, la Toyota Prius, pouvait faire jusqu’à deux kilomètres en mode tout électrique. « Quelle prouesse technologique ! », m’étais-je dit.
Je vais peut-être vous faire rire, mais à l’époque de cette première Prius, je me disais que si on pouvait concevoir une voiture entièrement électrique avec 30 kilomètres d’autonomie par recharge, ça pourrait être viable. Oui, oui ! 30 kilomètres me semblait une bonne distance.
C’est que moi, sur la rue dans laquelle j’ai grandi, la moitié des mères de famille, y compris ma mère, possédaient leur propre voiture. Sauf qu’elles n’allaient jamais bien loin ! Leurs autos servaient uniquement à faire de courtes distances (épicerie, pharmacie, dentiste, coiffeur, centre sportif, etc.).
Je regarde aujourd’hui mon quartier sur Google Map et je peux vous dire que toutes les commissions que ma mère faisait ne dépassaient jamais 5 kilomètres. Elle aurait donc pu faire plusieurs commissions par jour avec 30 kilomètres d’autonomie et brancher sa voiture le soir dans notre entrée de garage.
Et elle aurait été très heureuse d’avoir une électrique à faible d’autonomie quand j’ai commencé à conduire sa voiture ! Je n’aurais pas pu trop m’éloigner du quartier, ce qui aurait fait bien son affaire !
Mon premier VÉ
Tout cela pour vous dire qu’étant donné que je trouvais en 1999 qu’une voiture électrique pouvait être fort utile comme deuxième voiture à partir d’une autonome de 30 km, vous vous doutez bien que lorsque j’ai vu arriver 15 ans plus tard les premières Leaf, i-MiEV et Spark EV avec plus de 100 kilomètres d’autonomie, ça m’a beaucoup impressionné.
Et quand j’ai dû remplacer ma voiture secondaire à l’été 2017 et que j’ai découvert que Bourgeois Chevrolet vendait de Spark EV d’occasion (des retours de location californienne) pour moins de 20 000 $, je suis tout de suite allé voir ça.
Bourgeois m’a permis de tester la voiture tout seul avec ma femme. Ça été le coup de foudre. Le mois suivant, j’en avais une dans ma cour ! Imaginez, moi qui pensais utiliser uniquement ce VÉ comme voiture secondaire, c’est-à-dire pour faire nos petites commissions ma femme et moi, c’est finalement devenu notre voiture principale dès le premier jour !
Notre Toyota Matrix à essence ? On a pratiquement cessé de la prendre. Et quand ma femme et moi devions prendre chacun une voiture, on se bagarrait tous les deux à savoir qui allait prendre la Spark !
C’est que rouler en électrique est non seulement amusant et économique, c’est aussi très fascinant. Le fait que ça avance tout seul, sans faire le moindre bruit, c’est comme de la magie ! Et moi, ce qui me fascinait par-dessus tout, c’était de pouvoir rouler aussi longtemps. Ce n’était plus 2 petits kilomètres comme avec les premières Prius, c’était plus de 100 km !
Et la recharge rapide… Je ne savais même pas que ça existait quand j’ai acheté la voiture ! Je me rappelle encore de la première fois où je me suis arrêté à une BRCC : brancher la voiture avec le gros embout, démarrer la borne, voir la batterie monter, 20 %, 30 %, 40 %… J’en revenais pas de la vitesse de recharge ! D’autant plus qu’avec une petite batterie de 20 kWh, en dix minutes c’était fait !
J’ai dit à ma femme : « je vais te photographier pour immortaliser ce moment ! » (C’est la photo qu’on voit ci-dessus, août 2017.) Bref, j’ai été fasciné dès le premier jour et ça a continué comme ça pendant 4 ans.
Mon deuxième VÉ
Qu’est-ce que j’ai fait ensuite ? En août 2021, je me suis acheté une deuxième voiture électrique, une Chevrolet Bolt EUV. Pour remplacer ma « boucaneuse » Toyota Matrix…
Me voilà donc depuis 15 mois avec un nouveau VÉ. Autant j’aimais ma petite Spark EV, je dois avouer que j’aime encore plus ma Bolt EUV qui est plus logeable, plus confortable et plus silencieuse. Sans oublier qu’elle a une autonomie qui ne cesse de me fasciner : 400 km.
Bientôt je vais entamer mon deuxième hiver en Bolt. Imaginez, même en février, je peux partir de chez moi (Val-David), allez voir ma soeur qui habite à Montréal et revenir chez moi sans même me recharger !
Et je ne vais pas geler ! Y’a des gens qui s’imaginent que les propriétaires d’autos 100 % électriques gèlent dans leur voiture en hiver. C’est complètement faux ! J’ai toujours chauffé l’habitable de ma Spark à 22 Cº et je fais la même chose avec ma Bolt. Je peux même chauffer plus fort et crever de chaud si je le désire !
Et ça aussi c’est fascinant : être dans une voiture entièrement électrique en plein hiver et braver le froid et la neige en tout confort. J’adore ça !
Thermopompe
Parlant de chauffage, le journaliste automobile Éric Lefrançois a écrit récemment dans La Presse qu’il fallait absolument cocher « thermopompe » chez le concessionnaire pour ne pas avoir froid l’hiver dans un VÉ. Je trouve que cette phrase induit les gens en erreur. La thermopompe ne produit pas davantage de chaleur. Moi je n’ai pas de thermopompe ni dans ma Spark EV ni dans ma Bolt EUV et je n’ai jamais eu froid. L’intérêt de la thermopompe est simplement de consommer moins d’énergie.
Avec une thermopompe, l’avantage est de pouvoir se permettre une batterie plus petite. Par exemple, ma Bolt EUV possède davantage d’autonomie que la VW ID.4 avec la batterie de 62 kWh (400 km contre 335 km) mais si on prend l’option de la thermopompe sur cette dernière, l’autonomie sera à peu près la même durant la saison froide, soit entre 220 et 260 km.
Conclusion
Et vous, novices, songez-vous à vous acheter une voiture électrique bientôt ? Ou est-ce déjà fait ? Sachez que le but de ma chronique aujourd’hui était simplement de vous avertir que lorsqu’on s’achète un véhicule électrique, l’excitation et la fascination ne durent pas quelques semaines comme avec une voiture à essence, mais bien quelques mois, voire même quelques années !
En tous cas moi je suis rendu à 5 ans et 3 mois et ça continue toujours. Soyez-en prévenu !
