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Mon premier bilan du service Auto-mobile de Communauto

Ça fait déjà plusieurs semaines que le projet pilote Auto-Mobile de Communauto est fonctionnel. J’attendais ce type de service depuis longtemps à Montréal. Et je peux dire d’entrée de jeu que le service de Véhicule en Libre Service (VLS) répond pleinement à mes attentes. Pour moi, c’est un ajout primordial à l’offre de mobilité d’une grande ville comme Montréal. À l’approche des élections municipales, je voulais donc faire un bilan de mon utilisation de ce service puisque la nouvelle administration aura à se prononcer sur la mise en place d’un tel service suite aux consultations publiques qui ont eu lieu au printemps.
Quelques déplacements types
Les types de déplacements que j’ai pu faire avec ce service étaient grandement complémentaires aux autre modes de transports, particulièrement avec le Bixi.
-Pour les déplacements en famille
J’ai beaucoup utilisé le service pour aller reconduire mes enfants à leur camp de jour. Une fois à leur camp, je continuais mon chemin en Bixi pour me rendre au travail. Comme c’est ma conjointe qui allait les chercher le soir, je pouvais revenir en vélo ou en métro le soir. Pour ce type d’utilisation, le VLS est très efficace, car même pour aller reconduire mes enfants chez des amis, je n’avais même pas besoin de revenir en voiture. Je pouvais me rendre à une station Bixi la plus proche.
-Pour rejoindre les transports collectifs
Le VLS m’a aussi permis de me rendre plus facilement en famille au métro. J’habite à environ 12 minutes de marche de la ligne orange. Mais avec mon garçon de 7 ans, c’est beaucoup plus long. J’ai donc utlisé le VLS à quelques reprises pour me rendre au métro Mont-Royal.
-Pour ramener des paquets.
J’ai aussi utilisé Auto-Mobile à quelques occasions pour revenir de magasiner. Ce n’est pas un problème pour moi de me rendre au centre-ville en vélo ou en métro. Mais les transports collectifs et le vélo ne sont pas toujours commode pour ramener des gros paquets. Le service a donc été particulièrement utile pour amener chez moi une imprimante.
-Quand la météo n’est pas clémente
Le VLS a été particulièrement pratique lors des journées d’averses. Il y a eu un matin où il pleuvait très fort. Au lieu de marcher avec mes enfants, j’ai pu aller chercher une Leaf à proximité de chez moi et me rendre à la maison pour chercher mes garçons. Ensuite, j’ai stationné la voiture près d’un métro car le Bixi n’était pas une option ce matin-là.

Un complément à l’autopartage classique

Ce qui m’a frappé pendant l’été, c’est à quel point un service VLS est complémentaire à l’autopartage classique. Comme la demande est plus forte que l’offre d’autopartage en été, il faut réserver les autos plusieurs jours en avance pour être certain d’avoir accès à une voiture le week-end. Cette situation enlève beaucoup de flexibilité aux utilisateurs d’autopartage. Bien entendu, il est toujours possible d’annuler notre réservation quelques heures avant le début de la réservation, mais parfois, lorsqu’ on change notre planification de la journée, il est trop tard pour annuler.
Le VLS aide donc à pallier ce manque de flexibilité de trois manières.
– Comme le VLS nous garantie un accès à une certaine mobilité, même pendant les périodes de pointe, il nous incite à ne réserver une voiture seulement lorsque c’est vraiment requis.
– Lorsqu’on a besoin de se déplacer et qu’il n’y a pas de voitures de libres, c’est moins frustrant, car les VLS assurent une disponibilité minimum. Même s’il n’y avait pas toujours de voitures près de chez moi quand j’en avais besoin, j’ai pu à l’occasion aller en chercher une à quelques rues de chez moi, puis ensuite passer prendre ma famille à la maison pour me rendre à notre destination.
-Même si, la plupart du temps, on utilise l’autopartage pour sortir du quartier, il y a quand même des occasions où certaines personnes monopolisent un véhicule pendant plusieurs heures seulement pour aller visiter quelqu’un à proximité ou pour faire quelques courses. Comme le VLS est plus adapté à ces types d’utilisation, ça permet d’augmenter la disponibilité des véhicules d’autopartage classiques. Comme une même voiture VLS peut combler les besoins de plusieurs utilisateurs en même temps, plusieurs voitures peuvent ainsi être libérées.
Il est donc clair pour moi que l’ajout d’un service de VLS à Montréal aiderait à optimiser le parc de véhicules en autopartage, qu’il soit opéré par la même entreprise ou non.
 
Les points à améliorer
Si dans l’ensemble, mon expérience a été très positive, j’ai quand même rencontré quelques problèmes:
-L’impossibilité de connaître l’historique d’utilisation
J’aurais aimé avoir une meilleure idée de mon utilisation du service. Malheureusement, il faut attendre la facturation pour connaître le total de minutes utilisées pendant le mois.  Il est donc difficile de se fixer un budget d’utilisation.
-L’impossibilité d’utiliser un téléphone intelligent -ou un autre moyen- pour mettre fin à une période d’utilisation à distance.
Il m’est arrivé à une occasion d’oublier de mettre fin à ma période d’utilisation avec ma carte Opus. Avec mon iPhone, je pouvais voir que la voiture était encore réservée, mais je ne pouvais pas terminer la session. Comme je n’étais pas à proximité de la voiture, j’ai contacté Communauto, mais ils ne semblaient pas en mesure de faire l’opération eux non plus. J’imagine que c’est un problème qui peut être réglé facilement.
-Le problème de localisation des voitures.
Il m’est arrivé aussi, à quelques reprises, de ne pas trouver la voiture à l’endroit où l’indiquait le GPS. Communauto semble être au courant de la situation et semblait avoir une solution afin de permettre de localiser les voitures plus précisément.
-Le débalancement de la répartition des voitures
C’est, bien entendu, le défi inhérent à ce type de service. Dans l’ensemble, la répartition de véhicule était assez bonne. Grâce au sytème Bixi, j’étais normalement en mesure d’atteindre des voitures en moins de quelques minutes. Sinon, le taxi peut toujours venir à la rescousse.
-Pas de mot de passe
Ce n’est pas un problème en soi, mais je trouve ça étrange qu’on puisse accéder à une voiture simplement en passant une carte Opus. Il me semble qu’il faudrait peut-être ajouter un niveau de sécurité en ajoutant un mot de passe à l’écran de contrôle afin de pouvoir démarrer avec la voiture.
 
Les autos électriques
Comme je l’avais mentionné dans un article précédent, le VLS est particulièrement adapté pour la voiture électrique. Comme on connaît précisément la distance généralement courte à parcourir, les chances de tomber en panne sont pratiquement nulles.
C’est donc vraiment intéressant de pouvoir faire ce projet pilote avec des voitures électriques. Je crois que le projet confirme qu’il serait viable d’inclure des autos électriques lors du déploiement du projet de VLS au printemps prochain. Le projet Auto-Mobile démontre qu’il n’est pas nécessaire de brancher systématiquement les véhicules en période estival. Par contre, en hiver, un système 100% électrique pourrait être un peu plus compliqué à gérer. Les expériences dans d’autres villes comme Paris (Autolib) et San Diego (Car2Go) démontrent que si les autorités publiques snt prêtes à défrayer le coût des infrastructures, les exploitants du service sont normalement en mesure d’offrir des véhicules électriques.
Il faudra donc voir les conclusions des consultations sur le VLS pour savoir si la ville va imposer un certain pourcentage de véhicules électriques.

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