Un des lecteurs de Roulez Électrique, Michel Schryer, a été interpellé par un texte sur l’éventuelle disparition de l’industrie du pétrole publié sur Green Car Reports. Voici donc des extraits de l’article qu’il a décidé de traduire pour nous ainsi que ses commentaires.
Merci Michel!
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L’industrie du pétrole va commencer à disparaître d’ici 2030, selon un nouveau livre de Tony Seba.
Est-ce pensable que les voitures électriques et les énergies renouvelables puissent devenir parties intégrantes de notre société au point de rendre l’industrie pétrolière obsolète?
C’est le rêve d’un écologiste, et c’est aussi la thèse d’un nouveau livre, qui prétend que l’industrie pétrolière sera effectivement en grande partie disparue au cours des deux prochaines décennies. Le titre de ce livre est : Clean Disruption of Energy and Transportation: How Silicon Valley Will Make Oil, Nuclear, Natural Gas, Coal, Electric Utilities and Conventional Cars Obsolete by 2030 (Révolution verte dans l’énergie et les transports : Comment Silicon Valley rendra le pétrole, le nucléaire, le gaz naturel, le charbon, les compagnies d’électricité et les voitures traditionnelles obsolètes d’ici 2030).
Dans le livre, l’auteur fait valoir que le passage à l’énergie renouvelable et les voitures électriques est inévitable.
Et ce ne sera pas à cause de réglementations gouvernementales ou par souci des consommateurs pour l’environnement ou, encore, en raison des changements climatiques. Mais plutôt parce que les consommateurs considéreront ces technologies comme un choix plus logique que celles qui s’appuient sur les combustibles fossiles.
La poursuite du développement des cellules photovoltaïques, des batteries et des autres technologies connexes accélérera bientôt ces options qui deviendront moins coûteuses et plus raisonnables pour la plupart des gens.
Tony Seba compare l’industrie automobile au secteur du transport à cheval d’il y a un siècle, affirmant que les voitures électriques, aidées d’autres technologies, vont inévitablement déloger les anciens moyens de transport, de la même façon que les voitures à essence l’ont fait au début du 20e siècle.
Il prévoit qu’une majorité de consommateurs finiront par être conquis par les économies de coûts des voitures électriques. Et, dit-il, les fabricants automobiles finiront par tirer le meilleur parti des groupes motopropulseurs électriques pour le développement de nouveaux modèles.
L’adoption des voitures électriques sera renforcée par l’évolution simultanée dans des domaines connexes, tels que l’utilisation de batteries lithium-ion pour le stockage de l’électricité produite par l’énergie solaire à la maison (voir : Révolution dans le réseau électrique grâce aux batteries stationnaires Tesla).
En fait, les technologies vertes vont progresser si fortement, que le seul véritable obstacle sera la réglementation gouvernementale qui protège les industries existantes. Cela semble faire référence à des politiques comme celles de l’Arizona et de l’Oklahoma – qui prélèvent des frais auprès des utilisateurs dotés de maison solaire – ainsi que la bataille « État-par-État » de Tesla Motors, avec des concessionnaires d’automobiles franchisés.
Cependant, la vision de Tony Seba prend en considération que les technologies continueront à progresser rapidement, et que les actions de Détroit, Washington, et de Silicon Valley seront synchronisées de manière parfaitement optimale.
Il semble tout à fait sûr de dire que les voitures électriques et l’industrie des énergies renouvelables vont continuer à croître en importance au cours des prochaines années et décennies. Il est cependant un peu tôt pour fixer une année pour la mort de l’industrie mondiale du pétrole, laquelle est centenaire…
Restera-t-il du pétrole en 2030 ?
Bien sûr que oui. Mais il deviendra obsolète, car nous aurons passé du pétrole aux photons.
Les visions du futur de Tony Seba nous apparaissent logiques pour nos voisins du sud. Mais qu’en est-il du Canada et, plus précisément, du Québec. Verrons-nous un déclin d’Hydro-Québec? Absurde, direz-vous, car ici on a l’or bleu…
Mais attention! Hydro-Québec augmente ses tarifs à chaque année. Le coût de l’électricité au Québec pourrait très bien rejoindre celui de nos voisins avec le temps. Le transport de l’électricité coûte cher. Les longues lignes de haute tension défigurent le paysage, dérangent la faune, sans parler des pertes d’énergie et des risques de pannes causées par les conditions météorologiques. Rappelons-nous le verglas de janvier 1998.
Devenir producteur d’électricité en 6 étapes!
L’idée de produire de l’électricité directement ou le plus près possible du point de consommation va s’imposer par elle-même. Viendra un jour où chacun d’entre nous souhaitera devenir autonome en électricité. Ce jour-là, les éoliennes, les panneaux photovoltaïques, les batteries et le stockage d’énergie seront chose courante dans nos vies.
On ne peut pas arrêter l’évolution. Alors soyons prêts. Le changement est à nos portes.
Pour ceux qui comprennent l’anglais, je vous suggère le visionnement d’une présentation faite par Tony Seba sur YouTube :
