PHOTO: La Felino CB7 du québécois Antoine Bessette fait partie des prototypes qui auraient pu être convertis à l’électricité. (Photo Jacques Duval)
Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Si nos édiles municipaux et les divers mouvements voués à la protection de l’environnement avaient été plus vigilants (moins endormis peut-être ?), ce n’est pas du bruit désagréable des nouvelles monoplaces de Formule 1 dont le public se serait plaint en juin prochain lors du Grand Prix du Canada, mais plutôt de l’absence totale de bruit. Parce que le Grand Prix du Canada aurait très bien pu être disputé avec des voitures électriques.
C’est du moins le désir que nourrissaient mes bons amis Harold Leclerc et Stéphane Martel, deux hommes d’affaires de Montréal, propriétaires de la firme « Idées range » spécialisée dans l’aménagement de penderies et d’unités de rangement (vous saisissez l’astuce du nom maintenant ?) Nos deux bons hommes sont fascinés par l’électrification des transports qui, selon eux, passe d’abord par la course automobile qui a toujours été le siège de progrès techniques fulgurants. Je les ai rencontrés pour la première fois il y a 6 ou 7 ans et ils m’avaient fait part de leur projet de tenir une course automobile avec des voitures électriques. Ils avaient même choisi avec beaucoup d’à-propos le nom de « Green Prix Racing » pour identifier justement leur compagnie.
J’avais trouvé leur idée très recevable et je leur ai proposé de me servir de mes contacts pour faire avancer le dossier. J’avais même publié en première page de La Presse un article sur leur démarche d’organiser une course d’importance majeure avec des monoplaces à moteur électrique. Nous avons d’abord rencontré les dirigeants de la ville de Montréal à au moins 3 reprises avec la possibilité de tenir l’épreuve dans les rues de la cité. Des approches ont été faites avec le gouvernement provincial, le promoteur du Grand Prix et diverses autres associations dans le but premier de créer un prototype de la voiture qui se prêterait le mieux à ce genre de compétition. Les jeunes de l’école polytechnique ont planché sur le projet, mais toujours et encore l’absence de commanditaires sérieux a fait stagner le projet. Pourtant, Harold et Stéphane ont investi temps et argent pour mener à bien cette aventure.
Ils se sont toutefois butés à l’indifférence de tous ceux qui auraient pu contribuer à un Grand Prix silencieux et propre. Daniel Breton a aussi mis l’épaule à la roue et aurait sans doute fait bouger les choses si l’on avait eu la sagesse de lui donner un mandat prolongé afin de réaliser l’électrification des transports.
J’ai voulu ici souligner le travail de Stéphane et Harold et les féliciter de cet acharnement à vouloir faire bouger les choses dans la bonne direction. Hélas, c’est avec des bouchons dans les oreilles que nous devrons assister au prochain Grand Prix du Canada.
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Commanditaires qui ont rendu cette chronique possible:
Jacques Duval
138 articles
Jacques Duval (né le 21 juin 1934 à Lévis, Québec - ) est un journaliste, chroniqueur automobile et ancien pilote automobile québécois. En 1952 il faisait ses débuts, comme annonceur, à la station de radio CKCV de Québec, et par la suite a CKVL Verdun Au Québec, il est surtout connu comme étant le fondateur du livre Guide de l'auto, dont il a été rédacteur en chef de 1967 à 2003.
Aujourd'hui, Jacques Duval est doublement convaincu à la propulsion électrique: Il possède en effet une TESLA MODEL S P85 ainsi qu'une CHEVROLET VOLT!
M. Duval nous partage sur ce blogue, son expérience doublement électrique!