Avant 30 ans, dans mon groupe d’amis, c’était rare qu’on choisissait notre voiture. On recherchait plutôt un bon « deal » dans les petites annonces et quand on en trouvait un, on sautait dessus ! Sinon, on achetait la voiture d’un ami, d’un parent ou d’un oncle.
Moi j’ai déjà acheté la vieille Datsun 510 de la deuxième femme à mon père (photo ci-dessus) et la vieille Subaru Loyale de ma soeur. Je n’avais pas le luxe à cette époque de choisir une voiture qui me convenait. C’était plutôt moi qui m’adaptais aux voitures qu’on me proposait !
Mais cela étant dit, quand on vieillit et qu’on a la chance de pouvoir s’acheter la voiture de n’importe quel concessionnaire, est-ce qu’on choisit nécessairement la bonne bagnole ?
J’en doute beaucoup et voici pourquoi.
L’émotion prend le dessus
Bien souvent, l’achat d’une voiture est tout sauf un acte réfléchi et rationnel. On aimerait bien garder la tête froide, mais ce n’est pas facile !
Qu’on le veuille ou non, s’acheter une voiture est un moment excitant qui nous donne envie de se faire plaisir. C’est sûr qu’on qu’on tient compte de nos besoins et qu’on regarde les prix, mais n’empêche qu’il y a comme une relation de séduction qui s’installe.
En plus, ça devient souvent stressant, car les vendeurs nous mettent parfois de la pression. « Et alors, vous la prenez ou pas ? J’en ai juste une comme celle-là. » Certains signent juste pour faire cesser leur stress intérieur ! On n’a pas envie de revenir chez soi la tête pleine de questionnement.
Mais on ne devrait pas ! Moi je répète souvent aux gens de prendre leur temps, de lire sur le sujet, d’essayer plusieurs voitures, sauf que souvent après deux jours les gens me disent : « c’est fait, on a signé ! ».
Habitué avec tel modèle
Il y a aussi ceux qui achètent toujours à peu près le même genre de véhicule parce qu’ils sont habitués, même s’ils seraient bien mieux servis dans un autre format de voiture. Je pense à ma soeur qui à partir de son troisième enfant s’est acheté des mini-fourgonnettes.
Aujourd’hui, ses enfants sont tous dans la trentaine et ont quitté la maison depuis belle lurette, mais elle et son mari persistent à rouler en Dodge Caravan ! Me semble qu’ils seraient bien mieux dans un autre genre de voiture maintenant qu’ils sont justes deux. « Bof, on est habitué comme ça… », me disent-ils.
Cela dit, moi aussi j’ai déjà acheté des voitures qui étaient mal adaptées à moi ou à mes besoins. J’ai fait des erreurs. Savez-vous ce qui m’a le plus aidé à bien connaître mes goûts et mes préférences ?
C’est drôle à dire, mais c’est en essayant plein de voitures pour Roulez Électrique ! Car essayer un véhicule quelques minutes avec un vendeur assis à côté de soi n’est pas l’idéal. Moi en tous cas j’ai réalisé que c’est en passant davantage de temps dans un véhicule qu’on peut vraiment le comparer avec la voiture que l’on conduit habituellement.
En faisant mes essais pour Roulez électrique, j’ai vraiment saisi toutes les différences qu’il y a entre conduire une voiture, un petit VUS, un gros VUS, un multisegment, une voiture sport. Ça ne parait peut-être pas, mais il y a un monde de différences entre conduire une MINI, une Bolt EV, une Model 3, une IONIQ 5, une Polestar et un RAV4 PRIME.
Conclusion
Vous souhaitez remplacer votre véhicule ? Vous êtes à la recherche d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion ? La pénurie de VÉ n’est pas une raison pour acheter n’importe quoi ! Participez aux événements de l’AVEQ qui permettent de discuter avec des propriétaires de VÉ et d’essayer leur véhicule. Demandez à votre concessionnaire s’il est possible d’essayer leur VÉ tout seul. Et n’oubliez pas de bien surveiller la taille, le confort des sièges, la visibilité.
Sachez aussi que le prix plus élevé du véhicule sera compensé par les économies sur l’essence, les frais d’entretien moindre et les deux subventions gouvernementales. Enfin, même si ça vous coûte un peu plus cher, dites-vous que de ne plus polluer, de ne plus émettre de CO2 et de donner le bon exemple aux autres, ça n’a pas de prix.
Photo couverture : RAV4 PRIME (Toyota)