Depuis quelques mois, l’entreprise d’autopartage Communauto offre de compenser les émissions de GES engendrées par l’utilisation de leurs voitures. Ce système est offert en collaboration avec des organismes crédibles. J’ai donc pu comparer les émissions de différents modes de transport pour faire le trajet Québec-Montréal. Je me doutais que l’auto électrique arriverait au premier rang, mais j’ai été très surpris de la quantité de GES émis par certains modes de transports dits «écologique». En effet, le train est souvent cité comme le mode de transport interurbain par excellence. Or, même si les rails offrent une efficacité que les véhicules sur routes ne peuvent égaler, il semble que le train en perd en ce qui concerne l’efficacité de ses moteurs et de son importante masse. En fait, l’autobus intercité offre un rendement nettement supérieur.
Sources: Communauto et carboneboreal
On peut donc affirmer sans l’ombre d’un doute que le véhicule électrique est présentement au Québec le mode de transport qui génère le moins de GES. Et ce par une très grande longueur d’avance. Mais il faut aussi retenir que les véhicules électriques, hybrides et à autonomie prolongée sont à leur maximum d’efficacité lorsque toute les places du véhicule sont occupées. Même un VUS avec quatre passagers ne génère pas tellement plus de GES que le train. Et si on pousse le raisonnement au maximum, ça signifie donc qu’une Tesla avec 7 passagers (5 adultes et 2 enfants) émet 490 fois moins de GES que le train!
Quand je vois ces chiffres, je ne comprends pas pourquoi certains spécialistes de l’efficacité énergétique (Pierre-Olivier Pineau pour ne pas le nommer) ne sont pas plus enthousiaste face à l’arrivée de la voiture électrique. Personne ne contredit que les autos électriques ne règlent pas les problèmes de congestions en ville, mais pour ce qui est des trajets intercité, l’auto électrique est maintenant une solution très intéressante. Pour ce qui est des déplacements en ville, l’absence totale d’émissions polluantes des autos électriques nous oblige également à réfléchir aux manières d’intégrer harmonieusement ce mode de transport dans nos villes. À court terme, les bus électriques ne sont pas encore au point. L’auto électrique peut donc jouer un rôle grâce au covoiturage et à l’autopartage. Ceux qui me connaissent savent que c’est un sujet qui me tient à coeur. Je vais donc y revenir.
Mais en attendant, il faut trouver des façons pour rendre les Tesla plus accessibles pour les voyages entre les grandes villes du Québec. Comme le train n’est plus la méthode la plus écologique de voyager, il faudrait peut-être songer à utiliser une partie des subventions du train pour créer des incitatifs pour encourager la location à court terme de véhicules électriques. Il faut aussi promouvoir davantage le covoiturage. Il y a présentement une renaissance du covoiturage dans le monde qui est rendu possible grâce aux applications mobiles (Lyft, Uber, etc).
Et c’est sans parler des autres autos électriques. Les Leaf 2013 avec ses chargeurs de 6,6 kWh et de niveau 3 vont permettre de plus en plus à leur propriétaire de s’aventurer dans des trajets longue distance. La Volt offre également un rayon d’action 100% électrique très intéressant, surtout si elle est rechargée en cours de route. L’arrivée de la BMW i3 va également changer la donne pour les longs trajets puisque son autonomie est supérieure à la Volt et elle possèdera également un prolongateur d’autonomie.
Pourquoi rêver de projets qui coûtent des milliards et dont les résultats sont incertains quand des solutions relativement simples s’offrent à nous?
Ajout:
Il paraît que la Tesla n’est pas abordable. Et bien, voici le coût pour une famille de 2 adultes et 2 enfants pour un trajet aller-retour Québec Montréal. Trains: 450 $ Bus: 290$.
Donc en location, le coût de la Tesla pourrait surement être compétitif.
